dimanche 2 septembre 2012

Conflit à l’est de la RDC: la Belgique exhorte le Rwanda à s'impliquer dans la pacification de la région

Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, le 8 décembre 2011, lors d'une réunion au siège de l'Otan, à Bruxelles.
Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères, le 8 décembre 2011, lors d'une réunion au siège de l'Otan, à Bruxelles.
REUTERS/Sebastien Pirlet

Par RFI
Didier Reynders, le ministre des Affaires étrangères belge, a achevé dimanche 26 août une visite de 48 heures au Rwanda pour discuter du conflit à l’est de la RDC. Le Rwanda est en effet accusé par un rapport de l’ONU de soutenir la rébellion du M23 qui déstabilise cette région, ce que Kagali dément. Après une entrevue de plus de deux heures avec le président rwandais Paul Kagamé, Didier Reynders a tenu une conférence avec son homologue rwandaise, Louise Mushikiwabo. Le chef de la diplomatie belge a de nouveau exhorté le Rwanda à prendre une part active dans le processus de pacification de la région et à prouver qu’il n’est pas une partie du problème, sous peine de sanctions internationales.

Ouverture au dialogue, mais fermeté. C’est ainsi que peut se résumer la position belge à l’égard du Rwanda.
Si le ministre des Affaires étrangère laisse à Kigali le bénéfice du doute, quant à son implication dans le conflit dans le Nord-Kivu, en ne suspendant notamment pas le versement de son aide au développement de manière isolée, comme l’ont fait plusieurs pays occidentaux, Didier Reynders a haussé le ton face à Kigali.
« Il est urgent de prendre des initiatives et si ce n’est pas le cas, il y aura une escalade. Et ce, pas seulement sur le terrain, mais peut-être au niveau international. La Belgique attend les discussions qui vont avoir lieu au Conseil de sécurité de l’ONU et au comité de sanction dans les prochains jours. Mais s’il en ressort une volonté de sanction au niveau international, nous y participerons ».
En réponse, son homologue rwandaise Louise Mushikiwabo, a affirmé que le Rwanda prendra toutes les mesures nécessaires et collaborera avec les pays de la région des Grands lacs. Dès cette semaine, elle sera au siège de l’ONU.
« Je me rends à New York car, comme vous le savez, le Rwanda n’a pas eu l’opportunité de donner son point de vue. Le Rwanda souhaite sincèrement devenir une partie de la solution. Nous ne pouvons pas faire autrement. Car la paix et la stabilité au Congo est aussi bénéfique pour le Congo que pour le Rwanda ».
En attendant, les chefs d’Etat de la région se sont donnés rendez-vous à Kampala début septembre, pour rediscuter de la mise en place d’une force neutre internationale.

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