jeudi 11 octobre 2012

Eugène Diomi Ndongala, opposant retrouvé mystérieusement à Kinshasa

Barbe sale et de plusieurs jours, négligée, avec un couvre-chef sur la tête, la photo du député de l’opposition Eugène Diomi Ndongala a circulé ce jeudi 11 octobre sur le net. Il a été retrouvé tôt ce matin dans la commune de Ngaliema, à l’ouest de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.



Depuis sa disparition en juin dernier, des informations le donnant pour mort avaient circulé en plus de celles qui faisaient état de sa détention par le pouvoir de Kinshasa, dans un endroit secret.

Dans un communiqué, Marc Mawete, Porte-parole de la Démocratie Chrétienne, indique que Eugène Diomi Ndongala, enlevé le 27 juin dernier par les services de sécurité et détenu au secret pendant 100 jours, a été libéré cette nuit à environ 1h du matin sur la route de Matadi».

Le regard vide sur la photo, Eugène Diomi Ndongala, serait déjà entrain d’être soigné selon le communique de son parti.

Avant sa disparition, le président de la Démocratie chrétienne, parti d’opposition qui s’était rapproché d’Etienne Tshisekedi lors de la dernière présidentielle en RDC, était recherché par la justice congolaise pour viol sur mineures.

Selon un observateur, la disparition du secrétaire général de La Démocratie Chrétienne pouvait passer aux yeux de l’opinion comme étant une fuite de ce dernier. Pour certains opposants et d’autres organisations de défense des droits de l’homme, Eugène Diomi Ndongala était enlevé et détenu au secret par les services de renseignement alors que le gouvernement estimait qu’il était en fuite rapporte radio Okapi, le site de la radio des Nations unies en République démocratique du Congo.

Où était-il pendant ce temps? Aucune précision sur son lieu de détention n’est disponible encore moins sur ses conditions de détentions. Et l’affaire du viol sur mineures? La justice pourrait relancer ses poursuites pour que la lumière soit faite sur le dossier.

Mais, comment cette libération intervient seulement à un jour du début officiel des travaux de la Francophonie à Kinshasa? Hasard du calendrier ou bien des pressions politiques ont été faites pour sa libération? Difficile à savoir. Mais, la coïncidence ne semble pas être accidentelle.

Jacques Matand’

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