Pourtant Kabila connait qu'il n'existe pas ni au kivu ni en Province orientale des milices de marques locales, made in congo. Cette multitude des milices et groupes armés sont fabriquées au rwanda, en Ouganda et au Burundi. Kabila et l'ONU font semblant à une dénonciation répétée quotiennement par les congolais de l'Est. Les congolais sont victimes de leur terre qui attire trop de convoitises étrangères.(Le Potentiel
31/10/2012)
De nouveaux groupes armés continuent de faire leur
apparition depuis la création de la rébellion du M23 et le retour de la guerre à
l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Estimés à une trentaine,
tous sévissent actuellement dans les deux provinces du Kivu (Est). Le dernier en
date est l’Union pour la réhabilitation de la démocratie au Congo (URDC).
Les rebelles de l’URDC, qui opèrent à Beni (Nord-Kivu), sont basés dans
les collines de Ruwenzori et Graben. Selon la Monusco, l’un des chefs rebelles
serait le colonel Jacques Tahanga Nyolo, un officier déserteur de l’armée
régulière issu d’une branche du RCD-KML, qui a rejeté la paternité du groupe et
a toujours nié tout rapprochement avec le M23, formé de déserteurs des FARDC
(Forces armées de la RDC) et soutenu par le Rwanda.
Comme la plupart de
nouvelles rébellions, l’URDC prétend être « en contact » avec le M23, le «
mouvement-phare » du Nord-Kivu, et revendique « la réhabilitation de la
démocratie et de la vérité des urnes ». La semaine dernière, un autre groupe
armé a vu le jour dans le territoire de Shabunda (Sud-Kivu), le Raïa Mukombozi,
un groupe d’auto-défense Maï-Maï issu de Raïa Mutomboki qui contrôle de nombreux
sites miniers. Entré en dissidence il y a quelques semaines, ce nouveau
mouvement souhaite combattre le Raïa Mutomboki et s’emparer de ses territoires,
riches en minerais. Le contrôle des ressources naturelles du sous-sol congolais
constituerait l’une des causes du conflit au Nord-Kivu et au
Sud-Kivu.
Les populations civiles, principales victimes
Le retour
de la guerre en avril dernier au Nord-Kivu a favorisé la création de nouvelles
rébellions qui profitent du chaos ambiant pour régner en maître sur les
territoires et leurs richesses. Des alliances se sont créées entre ces
mouvements, souvent contre-nature.
Leurs principales victimes sont les
populations civiles, prises entre les feux des groupes armés et ceux de l’armée
régulière ; servant parfois de boucliers humains. Les exactions perpétrées par
ces milices ont jeté sur les routes et dans les camps de déplacés plus de
300.000 personnes.
Une réalité complexe sur le terrain
Le M23,
dont le nombre d’hommes oscillerait entre 1.000 et 2.000 hommes, a été rejoint
par plusieurs groupes d’auto-défense, comme le Pareco, le Pareco Fort, les
Maï-Maï Kifuafua, les Maï-Maï La Fontaine et le Raïa Mutomboki.
Au
Sud-Kivu, opèrent les Maï-Maï Yakutumba, les Maï-Maï Nyatura et les Mudundu 40.
En Ituri (Province Orientale), les FRPI du chef milicien Cobra Matata règnent
sur le territoire, contrôlent les taxes et l’argent du Trésor public.
Au
Kasaï Oriental, le colonel FARDC John Tshibangu, qui a fait dernièrement
défection, est en cavale avec quelques hommes début octobre. Par ailleurs, la
focalisation de la communauté internationale et des médias sur la rébellion du
M23 cache une réalité plus complexe sur le terrain.
La prolifération de
ces mouvements révèle avant tout les carences de l’Etat dans les provinces et
particulièrement les insuffisances de l’armée. Faute de moyens, d’une paie
régulière des soldes des militaires et d’un commandement efficace, les FARDC ne
parviennent pas à assurer la sécurité de la population.
Écrit par
Stanislas Ntambwe
© Copyright Le
Potentiel
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire