mardi 17 septembre 2013

« Nous n’allons pas nous asseoir à la même table des Concertations nationales avec des gens qui tuent nos compatriotes dans l’Est du pays

Certains faux congolais travaillent à Kinshasa même au compte du Rwanda et de l'Ouganda et sont connus par le pouvoir en place.

Prince Mishiki : « Nous ne voyons pas comment on peut parler de la paix à l'Est du Congo sans impliquer les groupes armés »: ce sont des propos au solde du rwanda, qui fabrique les groupes armées à lui.

Les groupes armés étant exclus des Concertations nationales ouvertes à Kinshasa samedi 07 septembre 2013 pour restaure la « cohésion nationale », le Prince Willy Mishiki, représentant des Maï-Maï à Walikale (Nord-Kivu) et porte-parole des groupes armés Maï-Maï de toute la RD Congo, ne voit « pas comment on peut parler de paix sans impliquer les groupes armés ».

« Nous ne voyons pas comment on peut parler de la paix à l'Est du Congo sans impliquer les acteurs principaux, les groupes armés, qui actuellement, contrôlent 70 % de l'Est de la RDC », a-t-il revendiqué dans un entretien à RFI mercredi 11 septembre.

Vendredi 23 août, le gouvernement congolais a annoncé que « les groupes armés en activités dans les provinces de l’Est de la République démocratique du Congo, y compris le M23, ne sont pas invités aux Concertations nationales ».

« Nous n’allons pas nous asseoir à la même table des Concertations nationales avec des gens qui tuent nos compatriotes dans l’Est du pays. Seuls ceux qui ont quitté les forces négatives pour réintégrer la vie civile peuvent y être acceptés s’ils en émettent le souhait », a expliqué le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement, dans un point de presse.

S’agissant précisément du M23, il a indiqué que « les pourparlers de Kampala sont suspendus à la note-synthèse du médiateur ougandais qui a reçu les deux drafts du gouvernement congolais et du M23 ». Il n’est donc « pas question du M23 aux Concertations nationales », a-t-il insisté.

Deux jours avant l’ouverture par le président Joseph Kabila des Concertations nationales au Palais du peuple,  les 20 représentants des Maï-Maï se sont vu signifier l'annulation de leur inclusion, « sans aucune explication ».

« Nous pensons sincèrement que la démarche qui a motivé la convocation de ces concertations n'est pas une démarche pour ramener une paix durable. La crise actuelle semble profiter aux organisateurs de ces concertations, mais nous estimons qu'elles ne vont aboutir à rien... », a estimé Prince Mishiki.

« Prince Mishiki estime d'ailleurs que ce revirement révèle que les concertations sont avant tout politiques et ne visent en rien la réconciliation ou la paix », rapporte RFI.

« Ultimatum de 15 jours » aux groupes armés pour « désarmer »

A l’issue du dialogue social au sommet tenu le 9 novembre 2012 à Masisi-centre (Nord-Kivu)  sous la médiation du gouverneur Julien Paluku à l’intention des délégués des couches sociales établies dans les localités de Kashuga et Kichanga (territoire de Masisi), un ultimatum de 15 jours avait été accordé aux groupes armés locaux encore actifs dans les six territoires de la province pour «désarmer ».

Ils avaient à « choisir entre l’intégration au sein des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et encore la démobilisation pour ainsi mettre un terme aux  conflits en territoire de Masisi, en particulier, et sur toute l’étendue de la province en général ».

« Il s’agit d’une chance aux enfants égarés pour qu’ils intègrent la voie légale de défendre et servir le pays sous le drapeau et les tireurs de ficelle subiront la rigueur de la loi », avait expliqué le gouverneur de province. La hiérarchie militaire avait, pour sa part,  prévenu que « les tireurs des ficelles seront arrêtés et traduits en justice ».

Le dialogue social, organisé sous le thème « Cessation urgente des hostilités, paix et retour des déplacés et réfugiés dans le territoire de Masisi », avait passé en revue « la cohabitation pacifique entre communautés, le rétablissement de la sécurité à court terme, la sécurité et la cessation des violences, les voies et moyens pour le retour des déplacés  et réfugiés dans leurs milieux d’origine ».

Onze groupes armés congolais au Nord-Kivu:


1.Maï-Maï APCLS -Alliance des Patriotes pour un Congo libre et souverain, (Masisi, Walikale) du lieutenant général Janvier Buingo Karairi; 2.Maï-Maï-Forces de défense congolaises, ex-GUIDE (Walikale) du colonel Luanda Butsi ;.Maï-Maï-Kifuafua (Ufamandu) Sud-Kivu et (Ziralo) ; 4.Maï-Maï - Nduma Defense du Congo, du colonel Sheka Ntabo Ntaberi (Walikake) ; 5.Maï-Maï Simba (Lubero) du colonel Jean-Luc ; 6.Maï-Maï Shetani (Rutshuru, chefferie de Bwito) du colonel Shetani Muhima ; 7.Maï-Maï Jackson (Rutshuru et Lubero) du colonel Paluku Jackson ; 8.UPCP/FPC (Union des patriotes congolais pour la paix / Forces populaires congolaises, ex-Pareco) du général Kakule Sikuli Vasaka alias Lafontaine, (Lubero) ; 9.M23(Mouvement du 23 mars 2009) ; 10.Pareco-Natura (Masisi) ; 11.Maï-Maï Folc (Force œcuménique pour la libération du Congo) du colonel Bana Sultani Selly,   alias « Kava wa Selly ».

Six groupes armés étrangers au Nord-Kivu :

1.FDLR(Forces démocratiques pour la  libération du Rwanda) du colonel Pacifique Ntawhunguka, alias « Omega» ; 2. FDLR/FOCA (Forces démocratiques pour la  libération du Rwanda) à Walikake ; 3.FDLR–RASTA (Forces démocratiques pour la  libération du Rwanda-Rasta, (Walikake et Masisi) ; 4.FDLR-RUDI (Forces démocratiques pour la  libération du Rwanda-Rudi (Walikake, Masisi et Tshuru) ; 5.ADF-NALU (Ouganda) basé dans les montagnes de Beni (Ruwenzori) ; 6.FDA (Forces démocratiques alliées sous le contrôle de l’Ouganda, en coopération avec le groupe terroriste Al-Chabab en Afrique de l’Est (Beni).

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