dimanche 9 décembre 2012

Déclaration politique de l’APARECO relativeaux « négociations » de Kampala

Déclaration politique de l’APARECO  



http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/actualites/1017-declaration-politique-de-lapareco-relative-aux--negociations--de-kampala.html
L’APARECO dénonce et rejette toutes ces négociations de dupes qui ne prennent jamais en compte les intérêts réels du peuple congolais!
L’Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) tient à informer l’opinion nationale et internationale qu’approchée comme toutes les forces vives de la République Démocratique du Congo pour prendre part aux prétendues négociations politiques à Kampala, elle rejette catégoriquement cette invitation pour des raisons suivantes :
Kagamé et Museveni ne peuvent être à la fois « agresseurs » et « médiateurs », autrement dit pyromanes et pompiers dans la crise qui endeuille la RDC
Il est aujourd’hui clairement établi que les présidents du Rwanda et de l’Ouganda sont les principaux acteurs de toutes les agressions que la RDC a subies depuis 1996 à ce jour.
Les prétendues rébellions de 1998 avec le RCD et le MLC ont été conçues, organisées, soutenues et conduites depuis Kigali (pour le RCD) et Kampala (pour le MLC). L’histoire retiendra qu’en 2000, les armées de l’Ouganda et du Rwanda se sont affrontées en pleine ville de Kisangani sur le territoire congolais pour se disputer le contrôle des mines et des axes importants du marché de diamant et d’or congolais ! Plusieurs centaines de congolais civils sont tombés victimes collatérales de cette barbarie humaine qui a ému le monde entier sans plus.
Malgré la flagrance de l’implication des deux pays cités dans l’agression de la RDC, les deux groupes «rebelles» sous leur contrôle, le RCD et le MLC, ce sont retrouvés quelques années après à Sun City dans un dialogue dit « inter-congolais », pour « négocier » avec un autre représentant du Rwanda au pouvoir à Kinshasa, «Joseph Kabila» pour ne pas le citer. De ce «dialogue» est sortie une répartition du pouvoir en RDC, dans laquelle les agresseurs ont eu le privilège de placer leurs hommes de mains, tant du côté du pouvoir que celui de la « rébellion », dans tous les postes clés de la gestion de la République. Le peuple congolais se rappellera longtemps de l’échec retentissant qu’a connu ce système politique monstre dénommé «1+4» de triste mémoire !
Par ailleurs, les rapports des différentes ONG telles que Refugees International , le rapport du panel d’experts de l’ONU portant sur le pillage des ressources en RDC, le rapport Mapping de l’ONU portant sur les crimes de masse commis en RDC par les troupes rwandaises à l’entrée de l’AFDL, les derniers rapports des experts de l’ONU portant sur les actions criminelles du « M23 » au Kivu, tous ces rapports ont établi avec preuves l’implication du Rwanda et le soutien de l’Ouganda dans les différentes agressions de la RDC, y compris l’actuelle agression menée par les «rebelles» du M23. Nous avons nous-mêmes des preuves flagrantes de l’implication des dirigeants de ces deux pays comme auteurs principaux de cette nouvelle agression que subit aujourd’hui notre pays. Dès lors, le peuple congolais ne saurait expliquer ni comprendre comment l’un de ces deux pays agresseurs, l’Ouganda en l’occurrence, peut se targuer le droit de réunir les congolais qui sont victimes de ses agressions pour arbitrer leurs différents ! De qui se moque-t-on ?
Tous les précédents « dialogues » ou « conférences » sur la crise en RDC (Gaborone, Lusaka, Sun City, Addis-Abeba, New-York…etc) ont tous péché par laxisme en ce qui concerne la définition et l’identification des vrais acteurs de la crise congolaise. Des agresseurs de la RDC ont chaque fois joué le rôle d’arbitre ou de modérateur, tandis que la vraie victime de l’agression, le peuple congolais, n’a jamais eu droit au chapitre dans l’examen des causes profondes de la crise et dans la recherche des solutions pour l’instauration de la paix dans son pays. Au contraire, le peuple congolais a toujours subi le dictat de ses bourreaux qui ont chaque fois gardé une mainmise sur les mécanismes de prise de décision dans les forums des discussions.
«Joseph Kabila» est le premier complice et agent des agresseurs de la RDC et n’a donc pas qualité d’engager ni de représenter le peuple congolais
Il n’y aura jamais de solution de paix en RDC tant que «Joseph Kabila», ancien officier de renseignement de l’armée rwandaise, proche parent et collaborateur de James Kabarebé (actuel Ministre de la Défense du Rwanda) demeurera à la tête des institutions congolaises. Car il y a été placé pour aider le Rwanda et ses alliés dans le monde à accomplir le projet de pillage, d’occupation et de balkanisation de la RDC. Des nombreux indices accablants prouvent la complicité de «Kabila» avec les agresseurs de la RDC.
A titre d’exemple : l’accord signé avec le CNDP dont certains points engagent l’intégrité et la souveraineté de la RDC l’a été sans la consultation au préalable, comme l’exige la constitution, des représentants du peuple congolais au Sénat et à l’Assemblée nationale. A titre d’illustration : le CNDP réclamait la scission de la province du Nord-Kivu en deux mini-provinces constituées sur bases ethniques : d’une part « la province des NANDE » qui comprendrait les Territoires de Lubero et de Beni-Oïcha et d’autre part, « la province des TUTSI, HUTU (50%) et HUNDE, NIANGA » qui inclurait, elle, les Territoires actuels de Walikale, Masisi, Nyiragongo, Rutshuru et la Ville de Goma. Cette disposition secrète des accords signés par « Kabila » est, chacun le sait, un pas de géant dans le processus de la balkanisation de cette partie Est de la République Démocratique du Congo, notre pays. Et curieusement, lorsque les agresseurs réclament aujourd’hui l’application des termes de ces accords, coincé par la pression de l’opinion congolaise très jalouse de l’unité nationale, «Kabila» invite les Congolais de tout bord, y compris la résistance de la diaspora et les élus du peuple dans l’opposition, à s’associer aux discussions des accords qu’il a négociés seul, en cachette, contre les intérêts du peuple congolais. De qui se moque-t-on ?
Les nombreux témoignages concordants des généraux et officiers supérieurs des FARDC qui commandent les opérations dans le Kivu confirment la complicité du « Commandant suprême » des FARDC qu’est « Joseph Kabila ». C’est lui qui freine personnellement l’élan des troupes et livre les armes aux agresseurs à travers des embuscades qu’il organise avec eux pour leur permettre de capturer des chars et des armes lourdes détenues par les troupes congolaises des FARDC. Des généraux et officiers supérieurs du CNDP intégrés par «Kabila» au sommet du commandement des FARDC à Kinshasa communiquent avec leurs frères du «M23» pour leur transmettre les positions des troupes congolaises et leurs codes et fréquences de communication.
Au moment où il rencontre les agresseurs de la RDC à Kampala et fait semblant de dénoncer du bout des lèvres l’implication du Rwanda, le même « Joseph Kabila » a positionné des bataillons rwandais à Kitona dans le Bas-Congo, à Maluku et dans les camps à l’intérieur et autour de la ville de Kinshasa pour « mater » toute velléités de mutinerie des troupes congolaises des FARDC. Les responsables de la MONUSCO ne peuvent pas ignorer cette présence militaire rwandaise qui révèle le double jeu de « Kabila ».
Le M23 comme le CNDP et le RCD-Goma sont tous l’œuvre de Paul Kagamé et James Kabarebe pour infiltrer l’armée et les institutions politiques de la RDC en vue de sa balkanisation.
Dès le début de la mascarade de cette « rébellion » du M23, Kagamé et « Kabila » ont tout fait pour convaincre le monde et les Congolais en particulier, qu’il s’agissait d’une nouvelle rébellion congolaise. « Kabila » a même confié à son oncle James Kabarebe la médiation entre la «rébellion du M23» et le gouvernement congolais. Peu de temps après, les experts de l’ONU apportaient des preuves flagrantes sur l’implication du Rwanda dans cette agression. Et c’est alors qu’on a vu « Joseph Kabila » contraint de désigner très timidement le Rwanda comme agresseur. Mais quelque temps après, le M23 a jeté le masque en reprenant à son compte les revendications des accords conclus entre « Kabila » et le CNDP de Laurent Kundabatware et Bosco Ntaganda dont on connaît clairement aujourd’hui les accointances avec Kigali. De qui se moque-t-on ?
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POUR TOUTES CES RAISONS :
L’APARECO rejette catégoriquement toute idée absurde d’une négociation dans l’un des pays agresseurs de la RDC, et dénonce toute manœuvre visant à ériger nos agresseurs en arbitre de leur propre acte d’agression.
Elle refuse toute initiative de regrouper les cadres politiques congolais ou des membres de la Société civile autour de « Joseph Kabila » car, celui-ci constitue plutôt la source première de la misère du peuple congolais en sa qualité d’agent et complice des pays agresseurs de la RDC. L’APARECO estime que la nécessité de faire partir « Kabila » du pouvoir devrait constituer le dénominateur commun de tous les congolais, le préalable à toute possibilité de réconciliation entre le peuple congolais et sa classe politique dont « Kabila » a instrumentalisé une bonne partie pour assurer son maintien au pouvoir.
Elle félicite toutes les forces patriotiques de la résistance au sein de la diaspora pour avoir rejeté énergiquement les invitations assorties des tentatives de corruption pour prendre part à cette mascarade de négociation à Kampala en Ouganda.
Elle félicite et encourage la Conférence épiscopale du Congo (CENCO) pour sa prise de position courageuse qui pose le vrai diagnostic, dénonce clairement les agresseurs de la RDC et appelle le peuple congolais, comme le fait l’APARECO, à se lever pour sauver la patrie en danger !
Elle félicite le courage de ceux de l’opposition politique congolaise de l’intérieur qui ont refusé de cautionner cette mise en scène de « Kabila » et de ses alliés qui veulent une fois de plus ridiculiser et humilier le peuple congolais et toute son élite politique.
Elle appelle la communauté internationale à faire montre de plus de rigueur et de responsabilité en prenant des décisions conséquentes vis-à-vis des agresseurs de la RDC que les différents rapports de l’ONU et des ONG internationales ont pu clairement identifiés avec des preuves.
Elle appelle toute la résistance de la diaspora congolaise à redoubler de vigilance et de pression sur la communauté internationale, et à écarter toutes les manœuvres de division interne qui affaiblirait inutilement le combat de libération de la RDC.
Elle appelle enfin le peuple congolais à une plus grande mobilisation nationale pour chasser « Kabila » et les agresseurs de notre pays qui ont décidé la mise à mort de la RDC en tant qu’Etat.
Fait à Paris, le 7 décembre 2012
Honoré NGBANDA-NZAMBO KO ATUMBA
Président national

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