Déclaration politique de l’APARECO
http://www.apareco-rdc.com/a-la-une/actualites/1017-declaration-politique-de-lapareco-relative-aux--negociations--de-kampala.html
L’APARECO dénonce et rejette toutes ces négociations de
dupes qui ne prennent jamais en compte les intérêts réels du peuple
congolais!
L’Alliance des
Patriotes pour la Refondation du Congo (APARECO) tient à informer l’opinion
nationale et internationale qu’approchée comme toutes les forces vives de la
République Démocratique du Congo pour prendre part aux prétendues négociations
politiques à Kampala, elle rejette catégoriquement cette invitation pour des
raisons suivantes :
Kagamé et Museveni ne peuvent être
à la fois « agresseurs » et « médiateurs », autrement dit pyromanes et pompiers
dans la crise qui endeuille la RDC
Il est
aujourd’hui clairement établi que les présidents du Rwanda et de l’Ouganda sont
les principaux acteurs de toutes les agressions que la RDC a subies depuis 1996
à ce jour.
Les prétendues
rébellions de 1998 avec le RCD et le MLC ont été conçues, organisées, soutenues
et conduites depuis Kigali (pour le RCD) et Kampala (pour le MLC). L’histoire
retiendra qu’en 2000, les armées de l’Ouganda et du Rwanda se sont affrontées en
pleine ville de Kisangani sur le territoire congolais pour se disputer le
contrôle des mines et des axes importants du marché de diamant et d’or congolais
! Plusieurs centaines de congolais civils sont tombés victimes collatérales de
cette barbarie humaine qui a ému le monde entier sans plus.
Malgré la
flagrance de l’implication des deux pays cités dans l’agression de la RDC, les
deux groupes «rebelles» sous leur contrôle, le RCD et le MLC, ce sont retrouvés
quelques années après à Sun City dans un dialogue dit « inter-congolais », pour
« négocier » avec un autre représentant du Rwanda au pouvoir à Kinshasa, «Joseph
Kabila» pour ne pas le citer. De ce «dialogue» est sortie une répartition du
pouvoir en RDC, dans laquelle les agresseurs ont eu le privilège de placer leurs
hommes de mains, tant du côté du pouvoir que celui de la « rébellion », dans
tous les postes clés de la gestion de la République. Le peuple congolais se
rappellera longtemps de l’échec retentissant qu’a connu ce système politique
monstre dénommé «1+4» de triste mémoire !
Par ailleurs, les
rapports des différentes ONG telles que Refugees International , le
rapport du panel d’experts de l’ONU portant sur le pillage des ressources en
RDC, le rapport Mapping de l’ONU portant sur les crimes de masse commis
en RDC par les troupes rwandaises à l’entrée de l’AFDL, les derniers rapports
des experts de l’ONU portant sur les actions criminelles du « M23 » au Kivu,
tous ces rapports ont établi avec preuves l’implication du Rwanda et le soutien
de l’Ouganda dans les différentes agressions de la RDC, y compris l’actuelle
agression menée par les «rebelles» du M23. Nous avons nous-mêmes des preuves
flagrantes de l’implication des dirigeants de ces deux pays comme auteurs
principaux de cette nouvelle agression que subit aujourd’hui notre pays. Dès
lors, le peuple congolais ne saurait expliquer ni comprendre comment l’un de ces
deux pays agresseurs, l’Ouganda en l’occurrence, peut se targuer le droit de
réunir les congolais qui sont victimes de ses agressions pour arbitrer leurs
différents ! De qui se moque-t-on ?
Tous les
précédents « dialogues » ou « conférences » sur la crise en RDC (Gaborone,
Lusaka, Sun City, Addis-Abeba, New-York…etc) ont tous péché par laxisme en ce
qui concerne la définition et l’identification des vrais acteurs de la crise
congolaise. Des agresseurs de la RDC ont chaque fois joué le rôle d’arbitre
ou de modérateur, tandis que la vraie victime de l’agression, le peuple
congolais, n’a jamais eu droit au chapitre dans l’examen des causes profondes de
la crise et dans la recherche des solutions pour l’instauration de la paix dans
son pays. Au contraire, le peuple congolais a toujours subi le dictat de ses
bourreaux qui ont chaque fois gardé une mainmise sur les mécanismes de prise de
décision dans les forums des discussions.
«Joseph Kabila» est le premier
complice et agent des agresseurs de la RDC et n’a donc pas qualité d’engager ni
de représenter le peuple congolais
Il n’y aura
jamais de solution de paix en RDC tant que «Joseph Kabila», ancien officier de
renseignement de l’armée rwandaise, proche parent et collaborateur de James
Kabarebé (actuel Ministre de la Défense du Rwanda) demeurera à la tête des
institutions congolaises. Car il y a été placé pour aider le Rwanda et ses
alliés dans le monde à accomplir le projet de pillage, d’occupation et de
balkanisation de la RDC. Des nombreux indices accablants prouvent la
complicité de «Kabila» avec les agresseurs de la RDC.
A titre d’exemple
: l’accord signé avec le CNDP dont certains points engagent l’intégrité et la
souveraineté de la RDC l’a été sans la consultation au préalable, comme l’exige
la constitution, des représentants du peuple congolais au Sénat et à l’Assemblée
nationale. A titre d’illustration : le CNDP réclamait la scission de la province
du Nord-Kivu en deux mini-provinces constituées sur bases ethniques : d’une part
« la province des NANDE » qui comprendrait les Territoires de Lubero et
de Beni-Oïcha et d’autre part, « la province des TUTSI, HUTU (50%) et HUNDE,
NIANGA » qui inclurait, elle, les Territoires actuels de Walikale, Masisi,
Nyiragongo, Rutshuru et la Ville de Goma. Cette disposition secrète des accords
signés par « Kabila » est, chacun le sait, un pas de géant dans le processus de
la balkanisation de cette partie Est de la République Démocratique du Congo,
notre pays. Et curieusement, lorsque les agresseurs réclament aujourd’hui
l’application des termes de ces accords, coincé par la pression de l’opinion
congolaise très jalouse de l’unité nationale, «Kabila» invite les Congolais de
tout bord, y compris la résistance de la diaspora et les élus du peuple dans
l’opposition, à s’associer aux discussions des accords qu’il a négociés seul, en
cachette, contre les intérêts du peuple congolais. De qui se moque-t-on
?
Les nombreux
témoignages concordants des généraux et officiers supérieurs des FARDC qui
commandent les opérations dans le Kivu confirment la complicité du « Commandant
suprême » des FARDC qu’est « Joseph Kabila ». C’est lui qui freine
personnellement l’élan des troupes et livre les armes aux agresseurs à travers
des embuscades qu’il organise avec eux pour leur permettre de capturer des chars
et des armes lourdes détenues par les troupes congolaises des FARDC. Des
généraux et officiers supérieurs du CNDP intégrés par «Kabila» au sommet du
commandement des FARDC à Kinshasa communiquent avec leurs frères du «M23» pour
leur transmettre les positions des troupes congolaises et leurs codes et
fréquences de communication.
Au moment où il
rencontre les agresseurs de la RDC à Kampala et fait semblant de dénoncer du
bout des lèvres l’implication du Rwanda, le même « Joseph Kabila » a positionné
des bataillons rwandais à Kitona dans le Bas-Congo, à Maluku et dans les
camps à l’intérieur et autour de la ville de Kinshasa pour « mater » toute
velléités de mutinerie des troupes congolaises des FARDC. Les responsables
de la MONUSCO ne peuvent pas ignorer cette présence militaire rwandaise qui
révèle le double jeu de « Kabila ».
Le M23 comme le CNDP et le
RCD-Goma sont tous l’œuvre de Paul Kagamé et James Kabarebe pour infiltrer
l’armée et les institutions politiques de la RDC en vue de sa
balkanisation.
Dès le début de
la mascarade de cette « rébellion » du M23, Kagamé et « Kabila » ont tout fait
pour convaincre le monde et les Congolais en particulier, qu’il s’agissait d’une
nouvelle rébellion congolaise. « Kabila » a même confié à son oncle James
Kabarebe la médiation entre la «rébellion du M23» et le gouvernement congolais.
Peu de temps après, les experts de l’ONU apportaient des preuves flagrantes sur
l’implication du Rwanda dans cette agression. Et c’est alors qu’on a vu « Joseph
Kabila » contraint de désigner très timidement le Rwanda comme agresseur. Mais
quelque temps après, le M23 a jeté le masque en reprenant à son compte les
revendications des accords conclus entre « Kabila » et le CNDP de Laurent
Kundabatware et Bosco Ntaganda dont on connaît clairement aujourd’hui les
accointances avec Kigali. De qui se moque-t-on ?
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POUR TOUTES CES RAISONS :
L’APARECO
rejette catégoriquement toute idée absurde d’une négociation dans l’un des pays
agresseurs de la RDC, et dénonce toute manœuvre visant à ériger nos agresseurs
en arbitre de leur propre acte d’agression.
Elle refuse
toute initiative de regrouper les cadres politiques congolais ou des membres de
la Société civile autour de « Joseph Kabila » car, celui-ci constitue plutôt la
source première de la misère du peuple congolais en sa qualité d’agent et
complice des pays agresseurs de la RDC. L’APARECO estime que la nécessité de
faire partir « Kabila » du pouvoir devrait constituer le dénominateur commun de
tous les congolais, le préalable à toute possibilité de réconciliation entre le
peuple congolais et sa classe politique dont « Kabila » a instrumentalisé une
bonne partie pour assurer son maintien au pouvoir.
Elle félicite
toutes les forces patriotiques de la résistance au sein de la diaspora pour
avoir rejeté énergiquement les invitations assorties des tentatives de
corruption pour prendre part à cette mascarade de négociation à Kampala en
Ouganda.
Elle félicite et
encourage la Conférence épiscopale du Congo (CENCO) pour sa prise de position
courageuse qui pose le vrai diagnostic, dénonce clairement les agresseurs de la
RDC et appelle le peuple congolais, comme le fait l’APARECO, à se lever pour
sauver la patrie en danger !
Elle félicite le
courage de ceux de l’opposition politique congolaise de l’intérieur qui ont
refusé de cautionner cette mise en scène de « Kabila » et de ses alliés qui
veulent une fois de plus ridiculiser et humilier le peuple congolais et toute
son élite politique.
Elle appelle
la communauté internationale à faire montre de plus de rigueur et de
responsabilité en prenant des décisions conséquentes vis-à-vis des agresseurs de
la RDC que les différents rapports de l’ONU et des ONG internationales ont pu
clairement identifiés avec des preuves.
Elle appelle
toute la résistance de la diaspora congolaise à redoubler de vigilance et de
pression sur la communauté internationale, et à écarter toutes les manœuvres de
division interne qui affaiblirait inutilement le combat de libération de la
RDC.
Elle appelle
enfin le peuple congolais à une plus grande mobilisation nationale pour chasser
« Kabila » et les agresseurs de notre pays qui ont décidé la mise à mort de la
RDC en tant qu’Etat.
Fait
à Paris, le 7 décembre 2012
Honoré NGBANDA-NZAMBO KO
ATUMBA
Président national
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