(L'Avenir
Quotidien 27/12/2012)
Une vingtaine de personnalités internationales de haut
niveau viennent de faire une déclaration massue, dénonçant le drame qui se joue
dans la partie Est de la République démocratique du Congo : « Au Kivu, on viole
et massacre dans le silence », dénoncent-elles
Parmi ces personnalités
figurent Muhammad Ali, Valérie Trierweiler, Jacques Chirac, Abdou Diouf,
Federico Mayor, Yamina Benguigui, Denis Mukwege,… reconnaissant en outre que la
Monusco, pourtant présente en Rd Congo depuis bientôt 13 ans, regarde et
constate ces atrocités faute d’application réelle de son mandat
Et comme
la communauté internationale peut arrêter l’hémorragie à l’instant, par une
simple résolution du Conseil de sécurité, lesdites personnalités proposent que
l’ordre soit donné aux 17. 000 soldats de la mission onusienne de remplir leur
mission de garantir la paix et la dignité des Congolais, en utilisant la force ;
ce qui rime heureusement avec le chapitre 7 de la Charte des
Nations-Unies
Qu’est-ce qui empêche la Communauté internationale à
requalifier, toutes affaires cessantes le mandat de la Mission des Nations Unies
pour la stabilisation du Congo (Monusco) afin que cesse la guerre qui sévit dans
la partie Est la Rdc qui a atteint le seuil de l’intolérable ? Des voix montent
de toutes parts pour dénoncer ce drame que vivent présentement les populations
du grand Kivu, surtout avec le nouveau phénomène dit M23. Ce mouvement rebelle
sème terreur et désolation dans le coin depuis aujourd’hui 268 jours, et la
communauté internationale le sait pertinemment bien.
Cette situation
réveille tous les amis du Congo épris de justice et de paix. Les derniers en
date, ce sont des personnalités internationales, issues du monde politique,
social, culturel voire sportif. Elles condamnent fermement l’attitude de la
Communauté internationale dont elles font partie du reste, quant à la léthargie
qu’elle semble acquiescer, traînant du pied, hésitant, pour statuer une fois
pour toutes sur le drame congolais. Est-ce le moment d’aller dans le sens de
celui qui a dit que celui qui ne dit mot consent ?
Ce que doit devenir la
Monusco
Dans une déclaration rendue publique, 20 (vingt) personnalités et
non des moindres, montent au créneau. Elles s’insurgent toutes contre la
passiveté des Nations Unies et veulent que soit, à l’instant même, requalifié le
mandat de la Monusco afin de mettre fin à la tragédie qui conduit à des millions
de morts déjà enregistrés. Que celle-ci soit à pied d’œuvre en tant que soldat
face à l’ennemi de la Rd Congo, où cette force onusienne est d’ailleurs appelée
à garantir la paix et la stabilité. A moins que ce ne soit que des mots creux,
l’enfer étant pavé de bonnes intentions.
Les signataires de cette
déclaration sont Muhammad Ali, Afro-américain, ancien Champion du monde toutes
catégories de boxe ; Valérie Trierweiler, compagne du Président de la République
Française, Ambassadrice de la Fondation Danielle Mitterrand ; Jacques Chirac,
Ancien Président de la République Française ; Abdou Diouf, Ancien Président de
la République du Sénégal et Secrétaire Général de la Francophonie ; Federico
Mayor, Ancien Directeur Général de l’Unesco ; Me Robert Badinter, Avocat et
Ancien Président du Conseil Constitutionnel de France ; Yamina Benguigui,
Ministre française déléguée de la Francophonie ; Rosario Dawson, Comédienne ;
Jonathan Demme, Réalisateur ; Eve Ensler, Auteur et Créatrice des V-Day ; Leymah
Gbowee, Prix Nobel de la Paix 2011 ; Stéphane Hessel, Ancien Ambassadeur de
France ; Angélique Kidjo, Chanteuse ; Claude Lanzmann, Ecrivain et Réalisateur ;
Dr Denis Mukwege, Congolais, Gynécologue, Prix des droits de l’Homme des Nations
Unies ; Thandie Newton, Comédienne ; Erik Orsenna, Ecrivain ; Atiq Rahimi,
Ecrivain ; Jean Christophe Ruffin, Ecrivain ; Mahamat Saleh Haroun,
Réalisateur,
Cependant, pour confirmer la disponibilité des casques bleus
en Rdc, le Secrétaire Général Adjoint de l’ONU et chef des opérations de
maintien de la paix, Hervé Ladsous avait affirmé le 19 décembre dernier que « la
Monusco était en alerte et que des renforts seraient envoyés si nécessaires
».
Le M23 est essentiellement formé d’ex-rebelles qui, après avoir été
intégrés en 2009 dans l’armée congolaise, se sont mutinés en avril dernier et
combattent depuis l’armée régulière dans la région du Kivu. Deux pays voisins,
le Rwanda et l’Ouganda, sont accusés par l’ONU de soutenir les rebelles, ce
qu’ils ont toujours démenti malgré les preuves palpables de leur soutien. Le M23
n’est qu’un avatar du Rwanda et de l’Ouganda, vrais agresseurs du
Congo.
Nous osons croire que cette déclaration massue (lire ci-dessous)
de ces vingt personnalités pèsera lourdement dans la balance et amènera le
Conseil de Sécurité à se prononcer dans les meilleurs délais en faveur de la
requalification du mandat de la Monusco que tous les Congolais attendent avec
impatience. Et ce, pour qu’elle soit in fine une force d’interposition capable
d’éradiquer toutes les forces négatives dont le M 23 qui tourment l’Est du
pays.
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