vendredi 12 janvier 2018

Les massacres des chrétiens et la profanation des liens sacrés en RDC le 31 décembre


RDC : Des députés belges proposent le durcissement des sanctions contre  certains dirigeants impliqués dans la tuerie des chrétiens


Le Vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Didier Reynder, et son homologue, Vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo,  ont été entendu à huis-clos ce mercredi 10 janvier 2017 auprès de la commission des relations extérieures de la chambre des représentants de leur pays sur la situation de crise que traverse la RDC.
Au menu des échanges figurait, outre les pistes à envisager pour une sortie de crise,  notamment l’éventualité d’une demande expresse de la Belgique pour de nouvelles sanctions à l’encontre des responsables directs de la répression des manifestations du 31 décembre dernier avec un bilan d’au moins 8 morts.
Dans un communiqué, le ministère belge des affaires étrangères,  annonce que les deux ministres ont exprimé  au cours de cette audition leurs inquiétudes quant  à la situation  des droits de l’homme en RDC et ont demandé l’ouverture d’une enquête sur les actes de répression commis par les forces de l’ordre afin que soient établis des responsabilités individuelles
“Les ministres sont inquiets de la situation des droits de l’Homme en RDC et de l’insécurité dans plusieurs provinces du pays. Ils condamnent l’intervention des forces de l’ordre le 31 décembre et appellent à l’ouverture d’une enquête indépendante à cet égard, afin notamment d’établir les responsabilités individuelles. Ils sont convaincus que seules des élections crédibles offrent une issue, sachant que cela fait déjà plus d’un an qu’ont expiré les mandats constitutionnels au Congo. Les mesures prévues dans l’accord de la Saint-Sylvestre de 2016 pour réduire les tensions et ouvrir l’espace démocratique doivent de toute urgence être mises en œuvre”, dit le communiqué de presse du MFA
sur son compte Twitter, Joëlle Milquet, membre du Centre démocrate humaniste (CDH) et ex Vice-présidente de la Communauté française de Belgique et ministre de l’Éducation, de la Culture et de l’Enfance, a révélé la teneur des sanctions demandées par les membres de la commission des relations extérieurs de la chambre  aux deux ministres du gouvernement belge.

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D’après elle, les participants ont demandé entre autres :
  • L’élargissement et le renforcement des sanctions (suspension des visas, gel des avoirs) aux responsables politiques  impliqués dans les répressions
  • La radiation du registre de la population des responsables politiques visés qui ont un statut de résident en Belgique
  • L’application stricte des mesures de décrispation dont la  libération des prisonniers politiques
  • La recomposition de la CENI
  • La prise par la  Belgique des initiatives de défense du peuple congolais au niveau de l’Union Européenne, le durcissement du ton et des sanctions
Par ailleurs, les deux ministres ont affirmé  qu’une volonté politique est nécessaire pour organiser des élections correctes en RDC. Ils ont également  rappelé que la Belgique reste disposée à contribuer à des élections “équitables et transparentes”.
Jacques Kini

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