(Le Potentiel 14/12/2012)
Quelque 914 000 personnes ont été enregistrées comme
déplacées dans la région du Nord-Kivu, a annoncé hier jeudi un responsable du
Haut commissariat des Nations unies au réfugiés (HCR), n’écartant pas l’idée que
certaines aient pu être comptabilisées plusieurs fois.
Le nombre de
personnes déplacées s’est accru d’environ 500.000 depuis avril, en raison des
affrontements entre forces gouvernementales et rebelles qui se sont déroulées
autour de Goma a expliqué le responsable du HCR Gert Weskereen, au cours d’une
conférence de presse commune avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et
l’organisation des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), à Kinshasa.
751
enfants ont été perdus par leurs familles au moment des déplacements provoqués
par les combats ou les avancées de troupes, a précisé Nona Zicherman,
représentante de l’UNICEF. Rassemblés et confiés à des familles ou placés dans
des structures particulières, ils ne sont jusqu’à présent que 84 à avoir
retrouvé leurs parents.
Selon l’UNICEF, 80% des déplacés ont été hébergés
dans des familles d’accueil. 160 000 d’entre eux ont bénéficié de distribution
de nourriture, selon Fabienne Pompey du PAM.
Les déplacés sont répartis
sur 19 sites autour de Goma, a indiqué le PAM. Un seul des camps est géré par
les autorités, les autres ont été installés de manière improvisée autour
d’écoles, d’églises ou dans des lieux plus ou moins appropriés.
Les
rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) avaient lancé en avril-mai une offensive
qui a conduit à l’occupation pendant douze jours, en novembre, de Goma, capitale
de la province du Nord-Kivu aux immenses richesses minières. Sous forte pression
internationale, le M23 a accepté de se retirer le 1er décembre de la ville en
échange de négociations avec le régime de Joseph Kabila. De premiers pourparlers
se sont ouverts le 9 décembre à Kampala.
Le M23 est composé d’ex-rebelles
Tutsi congolais qui avaient d’abord accepté d’être intégrés en 2009 à l’armée
régulière avant de se mutiner au printemps. Le gouvernement de RDC et l’ONU
accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles congolais, ce que ces
deux pays démentent.
Selon Gert Weskereen, depuis l’arrêt des combats il
y a deux semaines environ, on constate un mouvement de retour des populations
vers le Rutshuru, région du nord de Goma conquise depuis juillet par le M23. Ce
mouvement concerne 9. 000 ménages soit environ 27. 000 personnes, a-t-il
précisé.
Publié le vendredi 14 décembre 2012 00:27
Écrit par
Jeuneafrique.com/LP
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