jeudi 11 octobre 2012

RDC : 8 journalistes assassinés sous la présidence de Joseph Kabila, selon JED et RSF

publié il y a 3 heures, 4 minutes, | Denière mise à jour le 11 octobre, 2012 à 7:28 |


Des journalistes Kinois marchent contre les propos du député national Yves Kisombe à l’endroit d’une journaliste de Kinshasa le 26/08/2011. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Des journalistes Kinois marchent contre les propos du député national Yves Kisombe à l’endroit d’une journaliste de Kinshasa le 26/08/2011. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
131 cas d’atteinte à la liberté de la presse ont été répertoriés au cours de l’année 2012. Et huit cas d’assassinat de journalistes ont été enregistrés depuis que Joseph Kabila est à la tête de l’Etat. Ces données figurent dans un rapport sur la liberté de la presse publié ce jeudi 11 octobre à Kinshasa par les ONG Reporters sans frontière et Journaliste en danger. Ce rapport est intitulé : « Monsieur Kabila, vous avez pourtant promis de lutter contre l’impunité ».
Dans ce rapport publié à la veille de la tenue du XIVe sommet de la francophonie, Reporters sans frontière et Journaliste en danger dressent un tableau sur l’état des lieux de la liberté de l’information dans les pays francophones. En ce qui concerne la République démocratique du Congo, les deux ONG de défense de la liberté de la presse rappellent la promesse de lutter contre l’impunité faite par le président de la république, Joseph Kabila, à Montreux, lors du 13 e sommet de la francophonie en Suisse. Deux ans après, « La situation de la liberté s’est dégradée » et ce, depuis « l’année électorale 2011 », a déclaré le secrétaire exécutif de l’ONG Jed, Tshivis Tshivuadi.
Dans les autres pays africains francophones, la liberté de la presse s’est aussi détériorée, selon le responsable du bureau Afrique de Reporters Sans Frontière(RSF), Ambroise Pierre.
Dans leur rapport, RSF et JED formulent plusieurs recommandations :
« Au gouvernement congolais, nous demandons de libérer les journalistes sans délai. Nous nous adressons à l’ensemble des chefs d’Etat qui participeront au sommet, nous nous adressons bien évidemment au chef de l’Etat français. Nous lui demandons de poursuivre ce discours clair et courageux sur la nécessité de respecter les droits de l homme en RDC », spécifie Ambroise Pierre.
Le président français François Hollande avait fustigé le manque de la démocratie et de la reconnaissance de l’opposition en RDC, au cours d’une conférence de presse animée conjointement avec le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, le mardi 9 octobre.
RSF et JED estiment que la publication de ce rapport à la veille du sommet de la Francophonie poussera les chefs d’Etat et de gouvernements à débattre de la liberté de l’information.
Lire aussi sur radiookapi.net :

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire