Kagame est un criminel des guerres et porte désormais du sang sur les mains |
Le président rwandais Paul Kagamé à son
arrivée au sommet des chefs d'Etat de la communauté d'Afrique de l'Est, à
Nairobi, le 30 novembre 2012.
REUTERS/Noor
Khamis
Le président rwandais Paul Kagamé à son
arrivée au sommet des chefs d'Etat de la communauté d'Afrique de l'Est, à
Nairobi, le 30 novembre 2012.
REUTERS/Noor
Khamis
Par RFI
La suspension tardive par le Royaume-Uni de son aide budgétaire au Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23 a été saluée par la classe politique britannique. En effet, la décision de la ministre britannique de l'aide au développement suit celle, hautement polémique, de son prédécesseur d’approuver le décaissement de quelque 20 millions d’euros d’aide au régime de Kigali, en septembre dernier.
Avec notre correspondante à Londres, Muriel
Delcroix
La décision de Londres est significative et ne va pas manquer d’inquiéter le
président Paul Kagamé. C’est en effet la première fois en vingt ans que le
Royaume-Uni, l’un des donateurs les plus généreux du Rwanda, fait volte-face, et
cela implique que le régime de Kigali ne recevra pas la prochaine tranche d’aide
budgétaire de quelque 26 millions d’euros prévue le 15 décembre.
La secrétaire britannique au Développement international, Justine Greening, a
justifié ce gel après avoir eu sous les yeux des « rapports crédibles et
convaincants » du soutien du Rwanda aux rebelles du M23 qui opèrent en
République démocratique du Congo voisine. Justine Greening a donc abandonné
clairement la politique de son prédécesseur, Andrew Mitchell, très critiqué pour
avoir levé partiellement en septembre le gel de l'aide au Rwanda, décrété en
juillet.
Le Royaume-Uni est le second contributeur bilatéral du Rwanda, après les
États-Unis, et lui a accordé plus de 325 millions d’euros d'aide ces quatre
dernières années. Le président Paul Kagamé a jusqu’à présent entretenu de très
proches relations avec les différents gouvernements britanniques qui voulaient
accroître l’influence de Londres dans cette partie d’Afrique francophone.
Mais la Grande Bretagne estime que Kigali ne respecte pas ses obligations
internationales et espère que cette rupture incitera Paul Kagamé à abandonner
son soutien aux milices rebelles.
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