Le président américain Barack Obama.
REUTERS/Kevin Lamarque
Par RFI
Après la décision des Etats-Unis de sanctionner le Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23 en RDC, peut-on parler d'un fossé qui se creuse entre ces deux pays ? Sans doute pas. Malgré la décision de Washington de suspendre une enveloppe de 200 000 dollars d'aide militaire à Kigali, les Etats-Unis restent un des plus fidèles alliés du Rwanda.
Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
En annonçant la suspension de leur aide militaire au Rwanda, les Etats-Unis ont envoyé un signal fort, ce dimanche, à Kigali. Washington ne peut accepter que l’un de ses alliés déroge aux règles du droit international.
C’est en tout cas ce que l’administration Obama souhaite afficher, forcée de réagir au rapport des Nations unies publié il y un mois, selon lequel Kigali apporte son aide aux mutins congolais du M23. Ce que le Rwanda dément.
Washington doublement forcé de réagir, que les Etats-Unis avaient été accusés par le gouvernement congolais de retarder la publication dudit rapport. Mais aussi symboliques qu’elles soient, les sanctions annoncées ce dimanche par le département d’Etat n’ont finalement qu’une portée assez limitée.
Dans le temps d’abord, puisque l’aide militaire apportée par Washington à Kigali est suspendue pour un an, seulement. Sanctions limitées dans leur profondeur, également. Elles se résument, pour le Rwanda, à une perte de 200 000 dollars destinés à une école de formation de sous-officiers.
Et si Washington n’exclut pas de prendre des mesures complémentaires, les Etats-Unis ont pour l’instant fait savoir que toutes les autres aides étaient maintenues, notamment la formation des troupes rwandaises participant à des forces de maintien de la paix.
Revenant sur la décision par Washington de suspendre son aide militaire au Rwanda, en raison du soutien de Kigali aux mutins du M23 en RDC, Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique Centrale à l'International crisis group, évoque une sanction symbolique, et plus au plan politique que militaire, le manque à gagner n'étant pas très important. Il rappelle que la plupart des acteurs de la scène internationale ont pris le parti de Kinshasa dans cette crise et, selon lui, Washington était forcée de suivre dans cette direction. Il évoque aussi une inflexion dans la politique américaine envers Kigali du fait que Washington commence à prendre conscience du problème de la liberté politique au Rwanda.
En annonçant la suspension de leur aide militaire au Rwanda, les Etats-Unis ont envoyé un signal fort, ce dimanche, à Kigali. Washington ne peut accepter que l’un de ses alliés déroge aux règles du droit international.
C’est en tout cas ce que l’administration Obama souhaite afficher, forcée de réagir au rapport des Nations unies publié il y un mois, selon lequel Kigali apporte son aide aux mutins congolais du M23. Ce que le Rwanda dément.
Washington doublement forcé de réagir, que les Etats-Unis avaient été accusés par le gouvernement congolais de retarder la publication dudit rapport. Mais aussi symboliques qu’elles soient, les sanctions annoncées ce dimanche par le département d’Etat n’ont finalement qu’une portée assez limitée.
Dans le temps d’abord, puisque l’aide militaire apportée par Washington à Kigali est suspendue pour un an, seulement. Sanctions limitées dans leur profondeur, également. Elles se résument, pour le Rwanda, à une perte de 200 000 dollars destinés à une école de formation de sous-officiers.
Et si Washington n’exclut pas de prendre des mesures complémentaires, les Etats-Unis ont pour l’instant fait savoir que toutes les autres aides étaient maintenues, notamment la formation des troupes rwandaises participant à des forces de maintien de la paix.
Revenant sur la décision par Washington de suspendre son aide militaire au Rwanda, en raison du soutien de Kigali aux mutins du M23 en RDC, Thierry Vircoulon, directeur du programme Afrique Centrale à l'International crisis group, évoque une sanction symbolique, et plus au plan politique que militaire, le manque à gagner n'étant pas très important. Il rappelle que la plupart des acteurs de la scène internationale ont pris le parti de Kinshasa dans cette crise et, selon lui, Washington était forcée de suivre dans cette direction. Il évoque aussi une inflexion dans la politique américaine envers Kigali du fait que Washington commence à prendre conscience du problème de la liberté politique au Rwanda.
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