19/09/2012 à 13h:01 Par Tshitenge Lubabu M.K.
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À 27 ans, Nzanga Mobutu faisait office de
conseiller en communication de son père. ©
AFP
Nzanga Mobutu, le fils de l'ex-président congolais (RDC) Mobutu
Sese Seko, s'est lancé en politique. Guère convaincant pour l'instant.
Le grand public l'avait découvert en 1997, aux côtés de son père malade.
Il avait 27 ans et faisait office de conseiller en communication du maréchal. Quand ce dernier est renversé, en mai 1997, il l'accompagne dans son exil au Maroc. Il revient au pays une première fois, en 2001, pour rencontrer Joseph Kabila et parler des conditions de rapatriement du corps de son père - un dossier toujours en souffrance. Puis en 2004, pour récupérer quelques biens familiaux détenus par certains dignitaires du nouveau régime... et sonder le terrain pour une carrière politique. On connaît la suite. Après la présidentielle de 2006, le ministre d'État à l'Agriculture dans le premier gouvernement devient un an plus tard vice-Premier ministre avant de prendre le portefeuille de l'Emploi, du Travail et de la Prévoyance sociale. En mars 2011, coup de théâtre : Kabila le révoque pour... absentéisme !Il s'est conduit en enfant gâté, cherchant à vivre comme son père.
SMS
En Conseil des ministres, il passait son temps à envoyer des SMS. D'après une source, Kabila lui avait confié le dossier de la revisitation des contrats miniers, « mais il l'a gardé pendant six mois sans rien proposer ». Plusieurs témoins affirment pourtant que « Kabila l'aimait beaucoup. Il voulait en faire un vrai ami et lui rendait souvent visite car il aimait échanger avec lui en anglais. Il avait compris l'intérêt d'être avec un Mobutu ». Mais Nzanga Mobutu s'est conduit « en enfant gâté » et n'a été qu'un « dépensier, amateur de grands vins et de bonne chère cherchant à vivre comme son père », selon l'un de ses ex-collaborateurs.
L'intéressé explique son manque d'intérêt pour les affaires gouvernementales par les dysfonctionnements qui faussaient les règles du jeu : manque de débats, « gouvernement bis » à la présidence... Pourtant, il n'a jamais démissionné, laissant à Kabila l'initiative de l'éjecter. À Kinshasa comme à Gbadolite, l'homme de la rue entonne le même refrain : « Pauvre maréchal Mobutu, il n'a pas enfanté de léopard. » « Tel père n'est pas nécessairement tel fils », ironise un observateur kinois.
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