20/09/2012 à 11h:12 Par Clarisse Juompan-Yakam
x
Envoyer un article
Mobutu avec ses deux femmes (Bobi Ladawa, à g.
et Kosia), à Kinshasa. © DR
Les soeurs jumelles Bobi et Kosia ont été les dernières compagnes
de Mobutu Sese Seko. Elles vivent toujours à Rabat, au Maroc. Et voyagent
beaucoup.
Requiem
Vraies jumelles et complices (elles ont fêté ensemble leur anniversaire le 3 septembre dernier à Bruxelles), jadis rivales, les deux soeurs avaient bien espéré que cette messe du souvenir serait célébrée cette année en RDC. Mais les désaccords entre les enfants encore vivants (deux sur neuf) de la toute première épouse du maréchal, Marie-Antoinette Gbiatene, décédée en 1977, et les leurs en ont décidé autrement. Sollicitées officiellement il y a quelques années déjà, les autorités congolaises avaient pourtant donné leur accord à la demande de rapatriement de la dépouille du maréchal.
Après l'intermède de la messe de requiem, les deux soeurs reprendront le cours de leur vie, en attendant les funérailles nationales qu'elles appellent de leurs voeux.
L'occasion pour elles de revenir, enfin, dans leur pays, elles qui semblent avoir juré de ne pas y retourner sans la dépouille de leur illustre disparu. Pour l'heure, grandes voyageuses, Bobi Ladawa et Kosia passent leur vie entre Rabat, Faro (Portugal) où elles possèdent des propriétés, ainsi que Bruxelles (elles y ont de nombreux amis) et Paris, leur lieu de villégiature.
Des déplacements qui, aux yeux de leurs détracteurs, accréditent la thèse d'une fortune dissimulée, qui n'est pour elles qu'un fantasme un temps utilisé comme arme politique par les adversaires du maréchal. « Elles n'ont pas de soucis, tonne ainsi Justine Kasa-Vubu, fille du premier président congolais. Elles se paient du bon temps en voyageant à travers le monde tandis que ma famille subit encore les conséquences de l'incurie de Mobutu. »
Il est vrai que les deux ex-compagnes ne sont pas à plaindre. Reconnue comme la veuve, Bobi Ladawa reçoit de l'État congolais une pension de 7 000 dollars mensuels. Auxquels s'ajoutent bien évidemment les restes d'une fortune familiale réputée, en son temps, colossale.
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : RDC : la nostalgie Mobutu | RDC : veuves de Mobutu, mais pas trop | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire