(L'Avenir Quotidien 29/10/2012)
L’Ouganda qui menaçait de quitter le processus à cause de la
publication du rapport des experts des Nations Unies qui le cite dans le soutien
aux M23 a été obligé de garder la présidence des assises pour ne pas tout
capoter.
En plus, la Communauté des pays membres de l’Afrique Australe
(SADC) vient de renforcer la position de la Rd Congo contre le Rwanda en
promettant de s’impliquer et d’apporter ses militaires dans la Force
internationale neutre qui a pour mission d’éradiquer les forces négatives dont
les M23.
Nombre d’observateurs pensent que la réunion de la Commission
mixte RDC - Afrique du Sud qui vient de se clôturer a été pour beaucoup dans la
décision prise par la SADC. L’Afrique du Sud, l’un des poids lourds de cette
organisation, a sûrement pesé de tout son poids, estime-t-on, dans le choix fait
par la SADC d’appuyer la RDC dans la sécurisation de sa partie Est en proie
depuis avril 2012 à une rébellion menée par le M23, visiblement soutenue par le
Rwanda et l’Ouganda, selon le dernier rapport de l’ONU, dont la publication est
annoncée courant novembre.
Toutefois, la menace de l’Ouganda plane
toujours, d’autant que celui-ci peut quitter à tout moment le processus, afin de
faire pression sur le rapport des Nations Unies qui n’est pas encore publié. Le
ministre de la Défense de l’Ouganda, Crispus Kiyonga a encore nié que l’armée
ougandaise soit aux côtés des insurgés de Bunagana. Disons que la réunion s’est
clôturée tard la nuit, le ministre congolaise de la Défense ayant pesé de tout
son poids afin que le rapport bien rédigé dans des termes consensuels.
La
Rd Congo a déjoué le piège du Rwanda
En réalité, il fallait seulement que
l’Ouganda, profitant de la publication du rapport qui l’accuse de soutenir les
rebelles du M23 quitte le processus pour que la machine s’arrête. Ceci allait
être une raison de plus du Rwanda de ne pas montrer s bonne foi. La délégation
congolaise ayant compris cette menace, a vite insisté pour que l’Ouganda garde
la présidence des assises. Au cas contraire, c’est tout un processus qui
risquait de s’arrêter, avec comme conséquence la poursuite de l’exploitation
illégale des ressources naturelles de la Rd Congo.
Coup de chapeau à la
Rd Congo qui a pesé de tout son poids pour faire admettre la SADC dans cette
force internationale neutre, lorsqu’on sait que sa composition actuelle ne
pouvait satisfaire, voir convaincre tous les congolais, dans la mesure où
plusieurs pays de la CIRGL sont responsables de ce qui arrive aux congolais. La
SADC ayant déjà une expérience en la matière, permettra au moins aux congolais
d’espérer que les rebelles du M23 et toutes les autres forces négatives seront
éradiquées.
En rapport avec la réunion de jeudi dernier à Goma, les
ministres de Défense des pays membres de la CIRGL ont adopté le plan
d’opérationnalisation de la force internationale neutre qui doit être déployée à
la frontière entre la RDC et le Rwanda pour combattre les groupes armés. Ce plan
a été préparé par les vingt-deux experts militaires de la sous-région chargés
d’évaluer la capacité des groupes armés étrangers et nationaux actifs dans l’Est
de la RDC.
JMNK
© Copyright L'Avenir
Quotidien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire