Arrivée de l'opposant Etienne Tshisekedi à la cathédrale Notre-Dame du Congo pour assister à la messe pour la paix dans l'est de la RDC, le 22 juin 2012, à Kinshasa.
RFI / Didi-Junior Kannah
Par Habibou Bangré
Le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, a assisté vendredi 22 juin 2012, à une messe de soutien aux populations de l’est, victimes des combats opposant depuis mai l’armée à des mutins issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Ces violences ont fait 200 000 déplacés, et 20 000 réfugiés au Rwanda et Ouganda voisins. Tshisekedi est arrivé deuxième de la présidentielle contestée du 28 novembre et s’est autoproclamé « président élu », rejetant la victoire du chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila.
Cathédrale Notre-Dame du Congo, à Kinshasa. Tout est calme en ce milieu d’après-midi mais, peu avant 17h, tout s’accélère sur l’artère qui longe l’édifice. Venues en voiture, en bus, en taxi-moto ou à pied, quelques centaines de personnes se massent. Certaines bloquent la circulation pour laisser passer un convoi : dans l’une des jeeps se trouve Etienne Tshisekedi, arrivé deuxième à la présidentielle contestée du 28 novembre 2011 et qui s’est autoproclamé « président élu », refusant la victoire du chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila.
Le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a assisté, avec son épouse, à une messe de soutien aux populations de l’est, victimes des combats opposant, depuis mai dernier, l’armée aux mutins issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), lesquels ont fait 200 000 déplacés et 20 000 réfugiés au Rwanda et Ouganda voisins. Le visage invariablement grave, le « Tshi » n’a fait aucune déclaration après l’homélie organisée sur demande de l’UDPS et de ses alliés.
Retrouvailles entre le leader de l'UDPS et ses partisans
Reste que son apparition est symbolique. Après les élections présidentielle et législatives couplées, un important dispositif policier a empêché les déplacements de l’ancien Mobutiste – qui est resté cantonné dans sa résidence du quartier de Limete. Dans le même temps, ceux qui voulaient manifester pour contester les scrutins étaient aussitôt dispersés ou réprimés par les forces de l’ordre.
Quand la situation s’est calmée et que le dispositif policier a été allégé, Etienne Tshisekedi a notamment pu se rendre à un enterrement et à un déjeuner chez l’ambassadeur d’Allemagne. Mais, jusque-là, aucune sortie publique. Celle de vendredi à la cathédrale fait donc office de retrouvailles entre le leader de l’UDPS, secoué par des dissensions internes, et ses partisans, nombreux dans la capitale congolaise, où il est populaire.
Une foule de partisans à la sortie de la messe
Les retrouvailles ont été chaleureuses. La foule, pressée contre la jeep de l’opposant, a d’ailleurs donné du fil à retordre à la dizaine de policiers qui l’escortait. Quant aux cadres de l’UDPS et leaders de partis qui prévoyaient une haie d’honneur, ils ont dû renoncer.
Quand finalement le Sphinx de Limete, costume sombre, chemise blanche, cravate bleue et béret blanc rayé, est sorti, il a trouvé des fans le saluant avec le « V » de la victoire, sa marque de fabrique. Il leur a répondu par le même signe. « Tshi chef de l’Etat ! », « Tshi président ! », « Victoire ! » ont crié ou chanté les militants – jeunes et moins jeunes, hommes et femmes – sur le parvis ou dans la cathédrale. « Le peuple d’abord ! », se sont exclamés d’autres, reprenant le slogan de campagne de leur champion.
Puis c'est l'heure du recueillement. « Il n'y a pas la paix à l'est (...) Il y a une succession de batailles (...) Que le Seigneur apporte à notre peuple la paix », a déclaré l'abbé Jean-Pierre Luanga dans son homélie. Lors des chants religieux, on pouvait apercevoir Etienne Tshisekedi bouger presque imperceptiblement les lèvres. Au terme de la messe, il a quitté la cathédrale main dans la main avec son épouse. Et sous les applaudissements de ses partisans.
Le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a assisté, avec son épouse, à une messe de soutien aux populations de l’est, victimes des combats opposant, depuis mai dernier, l’armée aux mutins issus de l’ex-rébellion du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), lesquels ont fait 200 000 déplacés et 20 000 réfugiés au Rwanda et Ouganda voisins. Le visage invariablement grave, le « Tshi » n’a fait aucune déclaration après l’homélie organisée sur demande de l’UDPS et de ses alliés.
Retrouvailles entre le leader de l'UDPS et ses partisans
Reste que son apparition est symbolique. Après les élections présidentielle et législatives couplées, un important dispositif policier a empêché les déplacements de l’ancien Mobutiste – qui est resté cantonné dans sa résidence du quartier de Limete. Dans le même temps, ceux qui voulaient manifester pour contester les scrutins étaient aussitôt dispersés ou réprimés par les forces de l’ordre.
Quand la situation s’est calmée et que le dispositif policier a été allégé, Etienne Tshisekedi a notamment pu se rendre à un enterrement et à un déjeuner chez l’ambassadeur d’Allemagne. Mais, jusque-là, aucune sortie publique. Celle de vendredi à la cathédrale fait donc office de retrouvailles entre le leader de l’UDPS, secoué par des dissensions internes, et ses partisans, nombreux dans la capitale congolaise, où il est populaire.
Une foule de partisans à la sortie de la messe
Les retrouvailles ont été chaleureuses. La foule, pressée contre la jeep de l’opposant, a d’ailleurs donné du fil à retordre à la dizaine de policiers qui l’escortait. Quant aux cadres de l’UDPS et leaders de partis qui prévoyaient une haie d’honneur, ils ont dû renoncer.
Puis c'est l'heure du recueillement. « Il n'y a pas la paix à l'est (...) Il y a une succession de batailles (...) Que le Seigneur apporte à notre peuple la paix », a déclaré l'abbé Jean-Pierre Luanga dans son homélie. Lors des chants religieux, on pouvait apercevoir Etienne Tshisekedi bouger presque imperceptiblement les lèvres. Au terme de la messe, il a quitté la cathédrale main dans la main avec son épouse. Et sous les applaudissements de ses partisans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire