lundi 18 juin 2012

Exploitation du gaz méthane du lac Kivu : Crispin Atama plante le décor



(Le Potentiel 18/06/2012)


Le ministre des Hydrocarbures, Crispin Atama Tabe, a clôturé le week-end dans la salle de réunion de la Congolaise des hydrocarbures (Cohydro) des échanges initiés par son département dans la perspective de l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu.

Les rideaux sont tombés le samedi 16 juin 2012 sur les échanges organisés par le ministère des Hydrocarbures en vue d’accélérer le passage à la phase d’exploitation du gaz méthane du lac Kivu. Décidément, le ministre des Hydrocarbures, Crispin Atama Tabe, veut laisser des traces durant son mandat à la tète de ce département ministériel. Aussi a-t-il inscrit parmi ses priorités l’exploitation du gaz méthane qui dorme au fond du lac Kivu dans la partie Est de la RDC.

Pour le ministre Atama, rien ne peut plus retarder la mise en exploitation de cette ressource énergétique. Les experts ayant donné leur feu vert à ce projet, les politiques devaient donc prendre le relais en mettant en place des garde-fous légaux et réglementaires pour que la RDC tire réellement profit de cette manne de la RDC. C’est l’une des recommandations formulées au terme de ces échanges qui ont reçu tout l’appui du ministre Atama.

Dans son intervention, à la clôture de ces échanges, le ministre Atama a fait observer que durant cinq ans la controverse sur l’extraction du gaz méthane et la réinjection des eaux chargées du dioxyde de carbone a retardé la mise en œuvre de l’exploitation et le découpage du lac Kivu en bloc. C’est pour redonner vie à ce projet qu’il a dit avoir organisé ces échanges entre experts nationaux et internationaux «afin de mettre fin à la polémique et d’améliorer le cahier des charges qui aboutira au soumissionnement des entreprises qui ont la capacité technique et financière requise en attendant un document de consensus global».

Plus de tergiversations dans la mise en œuvre de ce projet, a promis le ministre des Hydrocarbures. Preuve que la RDC veut rentabiliser à l’instar du Rwanda le gaz méthane du lac Kivu. «Tout en nous lançant dans l’extraction du gaz méthane, nous allons mettre au point les termes de référence opposables aux exploitants gaziers», a-t-il indiqué.

Pour l’instant, l’action du gouvernement devait être orientée sur trois axes, à savoir l’exploitation du gaz méthane du Lac Kivu et le monitoring ainsi que l’environnement.

LES RECOMMANDATIONS

Au terme des échanges, les participants se sont mis d’accord sur une série d’actions à entreprendre. Ils ont, à cet effet, exprimé la nécessité de commencer l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu étant donné que les réserves de gisements, évaluées à 65 et 43 milliards m3, sont exploitables. Ils ont recommandé au gouvernement le recours à une société indépendante et compétente spécialisée dans la mécanique des fluides en vue de mettre en place une réglementation applicable au Rwanda et à la RDC.

Ils ont également proposé la mise en place d’un système de dégazage sur le golfe Kabuno. Ce qui va exiger du gouvernement la mobilisation d’une enveloppe de trois millions d’euros en vue de minimiser le risque imminent d’explosion. Dans le cadre du monitoring, les participants ont levé l’option de la constitution d’une équipe de techniciens scientifiques bien outillés pour assurer le suivi du projet.

Les deux journées d’échanges sur l’exploitation du gaz méthane du lac Kivu ont donc permis de baliser le chemin. Plus rien ne devait donc obstruer la voie pour la mise en valeur de cette ressource naturelle. Avec la volonté politique nettement exprimée par le gouvernement, via le ministre des Hydrocarbures, la prochaine étape est certainement la sélection de l’entreprise à qui devait revenir la charge de rationaliser la manne énergétique du lac Kivu.

Par Faustin Kuediasala




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