juillet 10, 2012, | Denière mise à jour le 10 juillet, 2012 à 2:19 | sous Actualité, Justice, Nationale.
Interrogé par Radio Okapi, le porte-parole intérimaire du gouvernement, Tryphon Kinkey Mulumba a déclaré que l’expulsion du cinéaste belge est une affaire purement « technique ». Selon lui, Thierry Michel ne disposait pas d’un visa valable.
Une mise au point publiée sur le site internet de l’Ambassade de la République démocratique du Congo près l’Union européenne indique que le réalisateur expulsé, bien que disposant d’un visa d’établissement spécial de 5 ans, ne détenait pas de visa sortie-retour.
Selon ce communiqué, la loi congolaise stipule que tout porteur d’un visa d’établissement a obligatoirement besoin d’un visa sortie-retour, communément appelé VSR, afin d’appuyer son visa d’établissement spécial, exception faite pour les détenteurs d’un visa d’établissement permanent à durée indéterminée et les détenteurs d’un visa spécial d’une durée de 10 ans.
Pour se mettre en conformité avec la loi congolaise, l’ambassade congolaise demande à Thierry Michel de solliciter ce visa à l’ambassade du Congo de son pays de résidence.
En avril 2012, le Réseau national des ONG de droits de l’Homme en RDC (Renadhoc) a entamé des discussions avec l’ancien ministre de la Justice et Droits humains, Luzolo Bambi, pour la diffusion du documentaire de Thierry Michel.
Le ministre reprochait au film de véhiculer «des allégations gratuites». Dans une lettre adressée au président de la Commission nationale de censure, il recommandait de ne pas autoriser la diffusion de ce film en RDC.
Les activistes des ONG des droits de l’homme avaient alors estimé que le ministre n’étaient pas opposés au film mais avait recommandé au réalisateur de se mettre en contact avec la commission nationale de censure « pour toute fin utile ».
Floribert Chebeya a été assassiné et son corps retrouvé à Kinshasa en juin 2010. Fidèle Bazana, son collègue et chauffeur à la VSV, a été déclaré mort par un juge mais son corps n’a jamais été retrouvé.
Au terme d’un procès qui a duré près de huit mois et qui s’est terminé sur un goût d’inachevé selon les parties civiles, quatre personnes ont été condamnées à mort.
La Haute Cour militaire a ouvert le procès en appel le mardi 19 juin à la prison centrale de Makala.
Mais les défenseurs des droits de l’homme recommande au Chef de l’Etat d’élever au rang supérieur les généraux de cette Cour en vue d’arrêter et juger l’ex-patron de la police, le général suspendu John Numbi, qu’ils considèrent toujours comme le suspect N° 1 dans l’assassinat de leurs collègues.
Le jour de son assassinat, le 1er juin 2010, Floribert Chebeya avait rendez-vous avec cet officier de la police.
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