(La Prospérité 15/10/2012)
Les rideaux sont tombés hier, dimanche 14 octobre 2012, au
Palais du peuple, sur le XIVème Sommet de la Francophonie. C’était dans la Salle
de Conférence Internationale du Palais du Peuple, avec le point de presse animé
conjointement par le Président Joseph Kabila de la RDC, le Président Macky Sall
du Sénégal, le Secrétaire Général de l’OIF, M. Abdou Diouf et Mme Benguigui,
Ministre Française à la Francophonie. Aussi, les réactions, les premières,
ont-ils commencé à tomber, venant singulièrement du microcosme politique
RD-Congolais. En tout cas, des politiciens congolais, majoritairement de
l’opposition, demeurent sceptiques quant à la prétendue percée diplomatique de
Kinshasa au sujet de la guerre de l’Est du pays, plus précisément au Nord-Kivu.
Le Président des Forces Novatrices pour l’Union et la Solidarité, M. Joseph
Olenghankoy est de ceux-là. En effet, scrutant le discours de Joseph Kabila à
l’ouverture du XIVème Sommet de la Francophonie au sujet de l’agression dont la
RDC est victime, plus particulièrement, lorsque le Chef de l’Etat affirme, nous
citons : ‘‘pendant que le peuple congolais se dépense sans compter pour
l’amélioration de ses conditions de vie, des forces négatives à la solde des
intérêts extérieurs ont, il y a quelques mois, entrepris de déstabiliser la RDC
dans la province du Nord-Kivu. Et donc du fait de cette guerre injuste, des
milliers d’hommes, de femmes et d’enfants perdent la vie, ou sont en errance
dans les montagnes du Kivu. Bien d’autres sont forcés de vivre dans des
conditions qui ne peuvent qu’interpeller la conscience humaine.
Ce faisant, des
initiatives et actions sont en cours, tant au niveau régional qu’international,
pour mettre fin à cette situation inacceptable et restaurer, rapidement et de
manière durable, la paix et la sécurité dans cette partie du territoire
national…’’,
Joseph Olenghankoy se dit abasourdi.
A l’en croire, la RDC a raté
là, une fois de plus, comme d’ailleurs à New York, l’occasion de dénoncer,
nommément, le Rwanda comme agresseur et ses marionnettes du Mouvement du 23
mars, le M23. Le Président des FONUS affirme qu’il l’avait pressenti
dernièrement, lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de son
parti sis avenue de l’enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu, le mercredi 10
octobre dernier.
Voilà pourquoi, il craignait que la RDC ne puisse citer
nommément le Rwanda, ni son Président, Paul Kagame. Joseph Olenghankoy pense que
si l’on se limite à condamner le M23, ceci va ramener le Congo-Kinshasa à
l’aventure du RCD qui n’était que l’arbre qui cachait la forêt. Et donc, à cette
allure là, les groupes armés soutenus par Kigali naîtront à l’infini. Et le
Congo ne sortira pas de ce cycle infernal de violences.
Joseph Olenghankoy
affirme qu’il a appris que le Rwanda était agresseur par les bouches de MM.
Augustin Matata, Raymond Tshibanda et Lambert Mende, respectivement, Premier
Ministre, Ministre des Affaires Etrangères et Ministre des Médias, Relations
avec le Parlement et Initiation à la nouvelle citoyenneté. Mais, lorsque le
Président Kabila ne cite pas le Rwanda, ni son Président, ceux qui en parlent,
analyse Olenghankoy Joseph, ont tendance à se taire. Quelle est cette
diplomatie, s’interroge le Président des FONUS, lorsqu’on évite de dénoncer le
pays agresseur ? Autrement dit, pour Joseph Olenghankoy, c’est un deuxième
rendez-vous manqué, alors que l’occasion était indiquée, pour dénoncer les
rebelles et leurs commanditaires.
Quelle solidarité peut-on solliciter lorsqu’on
attend que les autres dénoncent à notre place ? S’est interrogé le Président des
FONUS. Ce, avant de regretter le fait qu’au moment où les caméras des grandes
télévisions et les micros des radios du monde étaient braqués sur la RDC,
l’opinion internationale attentive, Kinshasa a refusé de s’en servir pour
dénoncer l’agresseur rwandais.
Et de se demander : pourquoi l’ONU passe-t-elle
au devant de la scène alors que les congolais, au plus haut niveau, garde la
langue de bois. A moins que l’on soit capable de monter une armée capable de
déloger le M23 sur le théâtre des opérations, soutient-il. Sinon, s’en prendre à
un agresseur anonyme ne résoudra nullement la question de l’insécurité à l’Est
du pays. De ce qui précède, le Président des FONUS réactive-t-il sa démarche
mobilisatrice, question de lancer des actions pacifiques d’envergure, pour
fléchir la position des dirigeants actuels.
‘‘Par une mobilisation tous azimuts
de tous, les congolais, nous allons les (les tenants du pouvoir à Kinshasa)
contraindre à quitter le pouvoir au profit de M. Tshisekedi, celui-là que le
peuple a élu’’, a-t-il conclu.
La Pros.
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