lundi 27 août 2012

RDC: accusé de viol, l'opposant Eugène Diomi Ndongala est porté disparu

Eugène Diomi Ndongala (à gauche) aux côtés du leader du principal parti d'opposition Etienne Tshisekedi, en l'église Notre-Dame de Kinshasa, le 22 juin 2012.
Eugène Diomi Ndongala (à gauche) aux côtés du leader du principal parti d'opposition Etienne Tshisekedi, en l'église Notre-Dame de Kinshasa, le 22 juin 2012.
AFP PHOTO / JUNIOR DIDI KANNAH

Par RFI
En République démocratique du Congo, est-ce un fait avéré ou une cabale montée contre un opposant qui dérange ? Eugène Diomi Ndongala, président de la Démocratie chrétienne, par ailleurs porte-parole de la Majorité présidentielle populaire, une mouvance d'obédience tshisékédiste, est accusé de viol par la police. Mercredi 27 juin, son bureau a été perquisitionné, mais lui-même est porté disparu. Enlevé par des hommes armés, selon ses proches, en cavale, selon la police.

Il s’agirait d’une affaire de viols répétés sur des mineures. Deux sœurs qu'Eugène Diomi Ndongala aurait eu l’habitude d’inviter au directoire de la Démocratie chrétienne, son parti politique.
Mais mardi 26 juin au soir, ces filles auraient dénoncé les faits chez leurs parents, qui à leur tour, auraient alerté la police. Aussitôt sur les lieux, les agents de l’ordre ont investi la parcelle jusqu’au lendemain matin. La fouille effectuée par la suite n’a pas révélé la moindre trace d'Eugène Diomi Ndongala.
Joint au téléphone mercredi matin par RFI, le président de la Démocratie chrétienne (DC) a réfuté ces accusations. Selon lui, c’est une cabale car, a expliqué Eugène Diomi Ndongala, « j’étais déjà parti du bureau avec mon avocat au moment des faits présumés ».
Depuis, le téléphone de Eugène Diomi Ndongala n’a plus répondu. Qu’est-il alors arrivé à l’opposant ? Le secrétaire général de sa formation politique, Freddy Kita, a déclaré que Diomi a été enlevé mercredi vers 13 heures par une trentaine d’hommes armés alors qu’il roulait à bord de son véhicule.
« Faux », a répondu la police par le biais du colonel Kanyama, joint également au téléphone par RFI. Pour cet officier, Eugène Diomi Ndongala a eu le temps de se soustraire et de se cacher.

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