mercredi 22 août 2012

Kabila- Reynders : face-à-face attendu aujourd’hui à Lubumbashi !

(La Prospérité 22/08/2012)
Joseph Kabila reçoit ce mercredi, sauf changement de dernière minute, M. Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre Belge des Affaires Etrangères à Lubumbashi. Il a fait une escale dans la Capitale Cuprifère, après avoir pris part au Sommet de la Sadc, à Maputo, où les Chefs d’Etat de cet espace régional ont mis directement en cause Kigali, pour son soutien au M23. Les preuves ayant été établies, depuis juin dernier, par les experts de l’Onu, beaucoup de pays dont les Etats-Unis, fidèle allié de Kigali ; la Grande Bretagne ; l’Allemagne ; la Suède,… ont suspendu une partie de leur aide aux pays des mille collines. Mais, la Belgique, un peu plus proche de la RDC que les autres pays ci-devant cités, n’a toujours rien fait de concret. Elle qui continue à fournir au Rwanda une aide de près de 160 millions d’euros sur trois ans, s’est limitée, jusqu’ici, par la voix de Didier Reynders, à faire des déclarations ‘‘politiques’’. Ça, c’est du déjà entendu. Point n’est besoin de le rappeler. Pour l’opinion congolaise, la Belgique devrait poursuivre sa logique jusqu’au bout lorsque M. Reynders affirme qu’il veut une ‘‘pression maximale’’ de la communauté internationale. La pression maximale, la meilleure, c’est celle de couper Kigali des moyens qui lui permettent d’insécuriser toute la région des grands lacs, avec la fabrication récurrente des bandes armées sans lendemain et ce, depuis des années. Bref, les congolais attendent de cette Communauté Internationale une condamnation ferme et assortie des sanctions qui puissent décourager ces genres d’aventures à la base des viols des femmes et enfants, du pillage systématique des ressources naturelles de la RDC par les multinationales, de l’errance d’une population qui a perdu, depuis des années, les habitudes de dormir confortablement chez soi, de vaquer librement à ses activités de survie et d’élever ses enfants. C’est aujourd’hui, ou demain au plus tard, que le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange reçoit, à Lubumbashi, le Vice-Premier Ministre et Ministre belge des Affaires Etrangères. En séjour en RDC depuis la semaine dernière, Didier Reynders devrait, en principe, rencontrer le Président Kabila à Kinshasa hier, mardi 21 août 2012, après ses entretiens avec plusieurs autorités du pays dont le Premier Ministre, le Président de l’Assemblée Nationale, les membres de la société civile, des partis politiques de l’opposition etc. Seulement, l’agenda du numéro Un congolais a été perturbé par le Sommet de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe, Sadc, auquel il a pris part, le vendredi et samedi derniers, à Maputo, capitale mozambicaine. Ici, le Rwanda a été condamné à l’unanimité pour son soutien au M23. Agression, des sanctions de la Belgique très attendues… En juin dernier, des experts de l’Onu avaient diffusé l’annexe d’un rapport qui étalait, au grand jour, l’implication du Rwanda dans la guerre de l’Est notamment, avec la détection des officiers de haut rang de Kigali qui apportent leur soutien aux insurgés, en leur fournissant armes, matériels militaires et nouvelles recrues. Conséquence immédiate, beaucoup de pays tels que les Etats-Unis, fidèle allié de Kigali ; la Grande Bretagne ; l’Allemagne ; la Suède…, ont suspendu une partie de leur aide aux pays des mille collines. Mais, la Belgique, un peu plus proche de la RDC que les autres pays ci-devant cités, n’a toujours rien fait de concret. Elle qui continue à fournir au Rwanda une aide de près de 160 millions d’euros sur trois ans, s’est limitée, jusqu’ici, par la voix de Didier Reynders, à faire des déclarations ‘‘politiques’’ du genre : ‘‘La souveraineté du Congo est complète sur l’ensemble de son territoire et il n’est pas question d’accepter une quelconque rébellion, une quelconque volonté de mettre à mal l’Etat de droit sur l’ensemble de son territoire’’. Ça, c’est connu de tous. Point n’est besoin de le rappeler. Pour l’opinion congolaise, la Belgique devrait poursuivre sa logique jusqu’au bout lorsque M. Reynders affirme qu’il veut une ‘‘pression maximale’’ de la communauté internationale. La pression maximale, la meilleure, c’est celle de couper Kigali des moyens qui lui permettent d’insécuriser toute la région des grands lacs, avec la fabrication récurrente des bandes armées sans lendemain et ce, depuis des années. Les preuves ayant été établies par les experts de l’Onu, les congolais attendent de cette Communauté une condamnation ferme et assortie des sanctions qui puissent décourager ces genres d’aventures à la base des viols des femmes et enfants, du pillage systématique des ressources naturelles de la RDC par les multinationales, de l’errance d’une population qui a perdu, depuis des années, les habitudes de dormir confortablement chez soi, de vaquer librement à ses activités de survie et d’élever ses enfants. A ce sujet d’ailleurs, Didier Reynders a eu des informations fiables auprès de l’Honorable Elysée Munembwe, élue de Walikale qui a rappelé que plus de six millions de morts, c’en est trop et qu’aucune femme dans le monde, en tout cas, ne saurait supporter autant de viols. Sans pression et sans condamnation claire de Kigali, le reste ne sera que folklore.

La Pros.


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