lundi 27 août 2012

Gouvernement du M23, les 21 pions de Kigali se dévoilent !

 (Mediacongo.net 22/08/2012)

Le mouvement rebelle du M23 s’obstine à déposer les armes et continue à peaufiner des stratégies pour perpétuer les combats dans l’Est de la RDC. Dans un communiqué signé le 17 août dernier et rendu public, ces rebelles ont nargué le Gouvernement de Kinshasa et la Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs, en instituant un cabinet politique constitué d’un secrétaire exécutif et des dix chefs de départements ainsi que leurs adjoints. Ces derniers ont rang des ‘‘ministres et vice-ministres’’ et ont la mission d’assurer la gestion quotidienne du mouvement.

La nouvelle défraie la chronique dans les salons politiques. La tension monte minute après minute. Les esprits sont taraudés à tel point que certains bureaucrates veulent quitter leurs bureaux climatisés pour se rendre à Rutshuru pour capturer, à la main, les rebelles du M23 car, soutiennent-ils, ces hors-la-loi ont franchi le Rubicon. Ces rebelles viennent de jouer une nouvelle carte, celle de la dérive. En effet, le M23 vient de nommer un gouvernement parallèle à celui de Kinshasa pour ‘‘conduire les affaires’’ dans la partie Est de la RDC. Ce gouvernement est placé sous la tutelle de François Rucogoza Tuyihimbaze, qui assume les fonctions de secrétaire exécutif. Ce dernier est un ancien ministre de la Justice du gouvernement provincial du Nord-Kivu. Parmi les ministres (Chefs de départements), on cite Sendugu Musseveni, un autre ancien collaborateur de Julien Paluku. Il dirige les affaires politiques et administration du territoire. D’autres noms sont également avancés notamment Réné Abandi Munyarugerero, Dr Alexis Kasanzu, Serge Kambasu Ngeve et Me. Mahamba Kasiwa. Au total 21 personnes qui ne sont autres que les pions de Kigali qui, à travers cet acte inutile, viennent de se dévoiler.

Dérive

La nomination d’un Gouvernement parallèle par les rebelles du M23 est perçue comme une dérive par le commun des mortels. Des observateurs avertis de la scène politique congolaise voient en cet acte une insulte au processus de sortie de crise amorcé par la CIRGL dans la mesure où les ministres de défense des pays membres de cette structure, réunis le jeudi 16 août dernier, avaient demandé au M23 de cesser toute activité anticonstitutionnelle dont l’installation des structures politiques et administratives parallèles. Malgré cela, les rebelles se sont obstinés. En début du mois d’août courant, ce mouvement rebelle avait installé le Quartier Général de son administration dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Il s’est agi des comités locaux de sécurité constitués des cadres de base, des autorités coutumières locales ainsi que des leaders des communautés. Ils ont la charge de veiller à la sécurité des populations et d’expédier les affaires courantes. Le M23 continue à demander au gouvernement de privilégier le dialogue afin d’aider le Nord-Kivu à sortir pacifiquement de cette crise. Mais, Kinshasa n’accède pas à cette demande et accuse le Rwanda de soutenir ces rebelles.

Mende minimise les faits et accuse le Rwanda

Quoi que la nouvelle occupe l’essentiel des conversations de salons politiques, le Gouvernement officiel de la RDC n’est pas ébranlé par ce gouvernement parallèle. Son porte-parole et Ministre des Médias, Relations avec le Parlement et Initiation à la nouvelle citoyenneté, Lambert Mende Omalanga qualifie la publication de ce gouvernement de ‘’non-événement’’ car, soutient-il, les rebelles du M23 cherchent à faire plaisir à leurs maîtres et, cela n’impressionne pas le Gouvernement. Ces rebelles, confirme-t-on, joue à la diversion car le vrai agresseur de la RDC, c’est le Rwanda. Kinshasa continuera à faire pression sur Kigali, a-t-il confirmé
Kinshasa, 21/08/2012 (La Prospérité, via mediacongo.net)


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