L'armée congolaise patrouille à Jomba, dans le Nord-Kivu, le 19 mai 2012.
AFP PHOTO/PHIL MOORE
Le gouvernement de la RDC a pour la première fois, ce
week-end, accusé Kigali dans la mutinerie en cours dans l'est du Congo
et dénoncé la passivité des autorités rwandaises face à des atteintes
graves à la paix et à la sécurité de la RDC. Le porte-parole du
gouvernement Lambert Mendé a d'ailleurs précisé que parmi ses mutins se
trouvent quelque 200 à 300 éléments recrutés sur le territoire du Rwanda
par un réseau actif dans ce pays voisin. Des accusations que les
autorités rwandaises jugent regrettables
« Le gouvernement congolais utilise le Rwanda comme bouc-émissaire pour détourner l'attention portée sur ses crises intérieures
», a déclaré la ministre rwandaise des Affaires étrangères Louise
Mushikiwabo dans un communiqué publié par le journal pro-gouvernemental New Times. Le Rwanda a déjà à plusieurs reprises démenti tous liens avec la nouvelle rébellion du M23 qui sème le trouble au Nord-Kivu.
L'implication du Rwanda a été dénoncée après les premiers témoignages de onze déserteurs du M23 en mai dernier. Depuis, une mission conjointe Congo-Rwanda a été mise en place pour interroger plus longuement ces onze déserteurs. Dans son rapport final, qui n'a pas été rendu public mais qui est parvenu à RFI, les deux pays n'ont pas réussi à s'entendre sur une lecture commune de ces témoignages.
La partie rwandaise souligne, entre autres, qu'à aucun moment les mutins déserteurs n'évoquent la présence à leurs côtés de militaires rwandais, d'équipements ou de véhicules officiels rwandais. Ils disent avoir été recrutés par des hommes en civil. Pour le Rwanda, s'il y a eu recrutement en territoire rwandais, il s'agirait donc au mieux d'initiatives individuelles qui n'impliquent pas les autorités. Par ailleurs, Kigali affirme qu'il n'est pas possible de certifier que ces onze mutins sont de nationalité rwandaise résidant au Rwanda.
Par RFI
L'implication du Rwanda a été dénoncée après les premiers témoignages de onze déserteurs du M23 en mai dernier. Depuis, une mission conjointe Congo-Rwanda a été mise en place pour interroger plus longuement ces onze déserteurs. Dans son rapport final, qui n'a pas été rendu public mais qui est parvenu à RFI, les deux pays n'ont pas réussi à s'entendre sur une lecture commune de ces témoignages.
La partie rwandaise souligne, entre autres, qu'à aucun moment les mutins déserteurs n'évoquent la présence à leurs côtés de militaires rwandais, d'équipements ou de véhicules officiels rwandais. Ils disent avoir été recrutés par des hommes en civil. Pour le Rwanda, s'il y a eu recrutement en territoire rwandais, il s'agirait donc au mieux d'initiatives individuelles qui n'impliquent pas les autorités. Par ailleurs, Kigali affirme qu'il n'est pas possible de certifier que ces onze mutins sont de nationalité rwandaise résidant au Rwanda.
Par RFI
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