Des soldats de l'armée burundaise patrouillent dans le nord du pays, en septembre 2010 ©AFP
BUJUMBURA (AFP) - (AFP)
L’armée burundaise a affirmé dimanche avoir "anéanti", dans la province burundaise de Bubanza (nord-ouest), un groupe armé qui s’était introduit dans le pays à partir de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) voisine.
"Un groupe d’hommes armés a franchi la frontière et s’est introduit au Burundi à partir de la RDC hier très tôt le matin," a indiqué à l’AFP le porte-parole de l’armée burundaise, le colonel Gaspard Baratuza.Après avoir été encerclé, le groupe "a été anéanti en deux, trois heures de combat", a-t-il poursuivi.
Selon un haut responsable des corps de défense burundais, 41 assaillants ont été tués "au cours de ces affrontements", et "une dizaine d’autres ont pu fuir", mais l’armée est "à leur poursuite".
Aucune source indépendante ne pouvait confirmer ou infirmer ce bilan dimanche en fin d’après-midi.
Selon des responsables burundais, ces hommes sont dirigés par le général Aloys Nzabampema, ancien commandant de la rébellion des Forces nationales de libération (FNL) qui avait intégré l’armée burundaise en 2009 comme major.Il avait repris le maquis après les élections de 2010 au Burundi, contestées par l’opposition.
Ces responsables burundais craignent que des groupes armés burundais opérant à partir de la RDC ne cherchent à perturber les fêtes du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi début juillet.
Le Burundi est un ancien protectorat belge.Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, ainsi que le prince Philippe et la princesse Mathilde sont attendus à Bujumbura pour participer aux célébrations.
"L’armée et la police burundaises ont mis en place un dispositif pour assurer une sécurité totale en cette période, je peux rassurer la population, nous avons les moyens de faire face à n’importe qui," a dit le colonel Baratuza.
Le Burundi, pays déjà marqué entre 1993 et 2006 par une guerre civile qui a fait près de 300.000 morts, fait face depuis 2010 à de nouvelles violences.Le pouvoir les attribue à de simples "bandits armés", mais la population y voit la signature d’une nouvelle rébellion qui opèrerait à partir de l’est de la RDC, une région chroniquement instable.
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