Selon les autorités tunisiennes, il y aurait une cinquantaine de combattants tunisiens au nord du Mali.
AFP/YouTube
Un bilan officiel - mais encore provisoire - de la prise d'otages du site gazier d'In Amenas, en Algérie, a été rendu ce lundi 21 janvier. Parmi les ravisseurs, onze étaient de nationalité tunisienne. En Tunisie, cela n'étonne pas vraiment les autorités. Depuis des mois, le pays est devenu l'une des bases arrière des jihadistes du nord du Mali.
Pour les jihadistes du nord du Mali, la Tunisie est d'une importance stratégique. Depuis des mois, le pays de la révolution s'est transformé en base de recrutement et d'envoi de nouveaux combattants. Des jeunes souvent attirés par une forme de pureté de la charia, mais aussi par la perspective d'un jihad contre ceux qu'ils appellent « les croisés français ».
De source jihadiste locale, ces combattants tunisiens seraient près de 300 au nord du Mali. Les autorités tunisiennes, elles, évoquent plutôt le chiffre d'une cinquantaine d'hommes. La plupart sont arrivés bien avant les frappes françaises, mais celles-ci stimulent aujourd'hui les rêves de jihad de nombreux candidats motivés par les appels à la guerre sainte lancés dans plusieurs grandes mosquées tunisiennes et sur internet, où les intérêts français sont quotidiennement désignés comme cible.
Mais si la Tunisie est aussi stratégique pour les jihadistes maliens, c'est surtout parce qu'elle sert de corridor, selon l'expression du président Moncef Marzouki. Un corridor permettant d'acheminer des armes venues de Libye via l'Algérie. Ces armes transitent d'abord par les montagnes du nord - où deux cellules d'une trentaine d'hommes appartenant à Aqmi ont été démantelées en décembre -, mais aussi par l'extrême sud désertique, aux portes du Sahara.
C'est là, près de la ville de Médenine, que les autorités tunisiennes ont découvert lundi dernier une importante cache d'armes : des dizaines de Kalachnikov, des lance-roquettes, ainsi qu'une grande quantité d'explosifs.
De source jihadiste locale, ces combattants tunisiens seraient près de 300 au nord du Mali. Les autorités tunisiennes, elles, évoquent plutôt le chiffre d'une cinquantaine d'hommes. La plupart sont arrivés bien avant les frappes françaises, mais celles-ci stimulent aujourd'hui les rêves de jihad de nombreux candidats motivés par les appels à la guerre sainte lancés dans plusieurs grandes mosquées tunisiennes et sur internet, où les intérêts français sont quotidiennement désignés comme cible.
Mais si la Tunisie est aussi stratégique pour les jihadistes maliens, c'est surtout parce qu'elle sert de corridor, selon l'expression du président Moncef Marzouki. Un corridor permettant d'acheminer des armes venues de Libye via l'Algérie. Ces armes transitent d'abord par les montagnes du nord - où deux cellules d'une trentaine d'hommes appartenant à Aqmi ont été démantelées en décembre -, mais aussi par l'extrême sud désertique, aux portes du Sahara.
C'est là, près de la ville de Médenine, que les autorités tunisiennes ont découvert lundi dernier une importante cache d'armes : des dizaines de Kalachnikov, des lance-roquettes, ainsi qu'une grande quantité d'explosifs.
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