Frère Ongenda:
TEMOIGNAGES SUR LA BALKANISATION DE LA RDC
Mes autres frères, soeurs et amis de la RDCongo
Ne
fallait-il pas préciser de quelle société civile il s'agit? Car, des membres de
la société civile, il n'en manque pas qui partagent les mêmes vues que les
agresseurs. Si le Groupe Milima, constitué des Tutsi du SKivu rejoignaient le
M23-Cndp, rien ne serait surprenant pour moi. Par contre si une église
quelconque, surtout la très catholique, rejoignait le M23-Cndp, je serais
bouleversé... De toute les façons, même si les anges pouvaient rejoindre
Lumbala, cela ne diminuerait en rien sa traîtrise à la Nation, laquelle est
au-delà de l'incompétence notoire du régime JKKabila.
Il
en est de même pour les MaïMaï. Au début, la seule évocation de ce nom faisait
peur aux gens qui règnent par la violence dans la région. Comme toujours, ils
ont tenté de les acheter, de les infiltrer, etc. Rien n'a marché. Car,
contrairement à une certaine vérité qui veut que les forces rwandaises sachent
bien se battre, il est dit qu'elle ne gagne que là où il y a infiltration,
corruption et divisions au sein des forces adverses. Ainsi, on ne se rappelle
pas bien, au Kivu, la dernière fois que les MaïMaï avaient idiotement perdu une
bataille face aux armées des agresseurs. Aussi, vous vous rappelerez que dans
leur marche pour le renversement de Mobutu, la seule fois que les
Rwando-Ougandais ont perdu beaucoup d'hommes était le moment où ils ont affronté
les forces de Savimbi à Kenge (?). Il a fallu que l'armada angolaise vienne en
renfort pour casser le "verrou de Kenge".
Mais
la terreur face aux MaïMaï, non équipés mais impénétrables, a été analysée par
les ennemis --probablement par Pole Institute -- de la patrie qui lui ont trouvé
un "remède", remède-placebo soit-il. Dans un premier temps, ils ont dédoublé
chez eux les noms des leaders Maï2 les plus rédoutés. On a ainsi entendu parler
d'un certain Padiri parmi les officiers pro-rwandais, Dunia ... même Shetani.
Dans un second temps, le Rwanda a multiplié des groupes dits Maï2 qu'il
subventionne à près de 100%: Cheka, Raïa Mutomboki, etc. Pour se prémunir des
accusations futures, il ne manque pas de remettre de l'argent à ces groupes pour
acheter quelques armes des "hommes du gouvernement congolais", lesquels, par
l'infiltration bien pratiquée, peuvent être les leurs également (Que dire, par
exemple, d'un général RCD devenu Fardc?)... Alors, quelle différence entre les
Maï2 et les "créations rwandaises"?
Les
Maï2 sont une conséquence directe à l'occupation militaire étrangère sur un
territoire non suffisamment défendu par l'armée nationale. C'est l'équivalent
des milices palestiniennes ou, mieux, des résistants français sour l'occupation
nazie et le gouvernement Vichy. On suppose que cette forme de défense disparait
aussitôt que l'occupation prend fin. Il est donc injuste et inéquitable
d'établir une équation entre cette forme de résistance et les agents de
l'agression comme le jeu auquel s'adonnent les ONGs locales et étrangères...
Ceux-ci, qu'ils s'appellent Afdl, RCDs, Mlc, Cndp, M23 ou ARC ou encore Maï2 ont
une mission à réaliser par la force des armes. Les questions identitaire,
communautaire, sécuritaire, discriminatoire et autres qu'ils soulèvent ont une
portée propagandiste pour couvrir la vraie mission. Dans le cas du conflit
Rwanda-RDCongo, nous savons que la vraie mission consiste à travailler pour
l'implosion de la RDCongo dans l'espoir que cette conséquence peut leur donner
une partie de la RDCongo.
L'idée
en soit est fausse: la seule implosion de la RDCongo ne donnerait aucun morceau
du territoire congolais à un État voisin. Comme la simple implosion de
l'ex-Urss, de l'ex-Yougoslavie... n'a pas donné naissance au concept de "Terre
sans maître", le seul qui rend un territoire disponible pour une puissance qui
en a les moyens. Dès qu'un État implose, le principe de droit coutumier ou
international uti possidetis
juris s'applique automatiquement. Conséquence!? Des nouveaux États
naissent suivant les divisions administratives du pays implosé. Pour notre pays,
une question se poserait: quelle serait la bonne division administrative (les 6
provinces à l'indépendance, les provincettes ou autres divisions qui avaient été
opérées)? Les ententes entres différentes divisions administratives ne peuvent
pas être exclues; au contraire, elles sont favorisées. Ainsi, les Swahili ou
autres groupes ou une partie d'entre eux pourraient convenir et s'entendre pour
créer ensemble un nouvel État viable. Cas illustrateur: Pakistan et Pakistan
(Bengaldesh). Tout ceci sous une certaine participation ou administration
onusienne. Vous avez observé, dans le cas de l'ex-Yougoslavie, que la Serbie
tout comme la Croatie voulait garder les territoires habités par les Serbes ou
les Croates. Impossible, même pas pour le cas du territoire au Nord du Kosovo
qui est complètement une enclave Serbe et difficile à administrer pour les
Albanais du Kosovo.
La
question à savoir la raison pour laquelle le Rwanda et l'Ouganda insistent dans
leur tendance dangereuse s'impose alors dans les circonstances. Face au droit
coutumier et au droit international, il est tout simplement difficile de
comprendre raisonnablement l'entêtement de ces deux États. Cependant, certains
actes peuvent nourrir des soupçons. Tony Blair, Bill Clinton et d'autres moins
identifiés sont des conseillers de ces régimes. Ils sont aussi des leaders
occidentaux qui avaient sous-contracté les forces de ces deux États visiblement
délinquants pour l'intervention au Zaïre d'alors. On sait également que la
propagande rwandaise entretient l'idée selon laquelle le Kivu serait composé de
60% de BanyaMulenge, des populations rwandaises qui auraient injustement été
séparés par la colonisation de la mère-patrie, le Rwanda. Même quand tout cela
est faux, c'est question de considérer que cette propagande demeure acceptée
dans certaines capitales incontournables du monde.
Si
des pouvoirs importants de la communauté internationale sont convaincus de cette
fausseté non encore corrigée ("up-dated") par Kinshasa, on pourrait laisser le
Rwanda continuer le travail qu'il fait bien: contraindre la RDCongo à des
négociations qui conduiraient l'État congolais à céder en partie ou complètement
une partie de son territoire ou de sa souveraineté sur un territoire donné. Si
la RDCongo s'oriente dans ce sens, il est vrai qu'un accord ainsi signé
remplacerait un ou des accords existants, y compris, la révision des
frontières.
Malgré
l'apparence, la procédure n'est pas facile non plus pour les pays agresseurs et
leurs souteneurs. Elle exigerait du Rwanda de faire ce qu'il a réussi: chasser
les forces congolaises et le substituer par les siennes (RCDs, Cndp, M23, Armée
révolutionnaire congolaise, etc.). C'est l'étape de l'occupation militaire.
Cette étape demanderait à ce que le Rwanda commette un crime: le "nettoyage
ethnique". Malgré que le Rwanda ait déjà obtenu une entente tripartite engageant
Kinshasa et les Nations Unies (UNHCR) à travailler conjointement à implanter des
populations rwandaises au Kivu, il reste que pour être sûr d'un "référendum
gagnant", il faudrait que le Rwanda s'assure que la population kivutienne
n'augmentera pas sur la région visée; peut-être faudra-t-il même oeuvrer pour sa
baisse (c'est là le risque de commettre un crime)... Puis, suivrait une
occupation administrative par le Rwanda. Celle-ci est toujours la plus longue et
demande beaucoup de justice, d'équité, de tact envers les populations
nouvellement occupées. Et le Rwanda-Tutsi, incapable d'avoir ces qualités au
Rwanda déjà où la majorité de la population vit comme en prison, ne pourra en
avoir en RDCongo où les nouvelles populations (implantées et anciennes) seraient
beaucoup demanderesses. Comparaison n'est pas raison, mais vous vous souviendrez
qu'à la chute du Bloc de l'Est qui libéra l'ex-RDA, l'Allemagne fédéral s'était
demandée s'elle pouvait absorber l'Est sans perdre son importance économique en
Europe! Que dire d'un petit pays du tiers monde vivant d'aide ...
Enfin,
considérant ce qui précède, il me semble que la RDCongo en général et le Kivu en
particulier vivent entre deux régimes, le premier incompétent, le second
extrêmement meurtrier et hégémonique. La situation perdure et les violences du
dernier commencent à fatiguer les souteneurs qui ne l'ont pas encore lâché
toutefois (quand on observe des rapports aussi clairs de l'Onu sans conséquence
immédiate!). Comme la RDCongo ne réagit pas proportionnellement aux malheurs qui
s'abattent sur lui et sur sa population, notre misère pourrait perdurer jusqu'à
ce que des congolais, d'aujourd'hui ou de demain, décident de mener des actions
proportionnelles aux souffrances vécues et documentées. C'est la seule force qui
pourra pousser les souteneurs des pyromanes de l'Est à abandonner leurs
actes...
Qui
vivra verra!
Que
Dieu bénisse le travail des congolais déterminés à changer la donne, qu'ils
soient dans le pouvoir d'aujourd'hui ou de demain (y compris un genre de "Traité
de Nice" pro-RDCongo). Retenez: Hong Kong, Malacca, Panama, Guantanamo ... sont
probablement des résultats de ces genres d'accords. Quoi de fondamentalement
mauvais? Un État, la Chine communiste par exemple, a signé des conventions sur
les Cinq Zones Économiques pour se sortir du sous-développement. Il n'est pas
devenu moins souverain pour autant: les zones se sont développées, la Chine
également. Je ne connais pas le contenu de ce "Traité", mais je ne crois pas que
tout élément de celui-ci est devenu moins acceptable que ce que nous vivons
aujourd'hui. Ne sommes-nous pas en train de perdre des pans entiers de notre
souveraineté dans plusieurs actes de notre gouvernement? Pour les poches de
certains, non pas pour la RDCongo. Les minimalistes congolais se plaisent de
peu, parce qu'on tend à comparer tout au régime Mobutu au lieu de comparer la
RDCongo à son potentiel comme l'attendraient, avec raison, les maximalistes. Je
suis un maximaliste; j'attends plus de mon gouvernement. Sans quoi, qu'il
parte!
Mastaki
Bayange 20jan2013
________________________________
Nous ne pouvons, en
toute bonne conscience, obéir à une injonction qui est en soit injuste,
anti-démocratique et un usage inconstitutionnel de la procédure judiciaire. Une
injustice quelque part est une menace à la justice partout ailleurs. Toute
injustice qui affecte directement un individu, affecte indirectement tout le
monde. (The autobiography of Martin Luther King, Jr. pp. 181,
189).
Que dire de mes compatriotes en ce jour
dominical?
Les congolais détestent l'histoire.
Les congolais détestent l'histoire.
Quand on
leur parle des faits historiques, ils accusent de tribalisme... Et pourtant,
tout développement matériel, tout évolution de la société ou ...tout progrès de la pensée et de l'esprit
puise son levier du passé, des faits vécu. C'est ce qui permet la
restructuration, la correction des erreurs du passé pour promouvoir le present
et l'avenir. Les historiens le diront...
Les congolais n'aiment pas
l'impartialité.
Quand on parle de "Kabila", ses fans aiment
qu'on ne dise que du bien de lui; ses adversaires ou ennemis politiques
mélangent tout. Confondent entre l'homme et celui qui accapare indûment le
pouvoir dans leur pays et par conséquent, ils appuient tout insulté ou toute
contre-vérité à son sujet et pourtant, c'est l'action, le mensonge, la
traîtrise, le double jeu de l'homme, "Président" qu'il faut combattre pour
mettre fin à la misère de notre peuple et, c'est en tant que "chef de l'Etat" de
la RDC que nous lui demandons et lui demanderons des comptes et non, en tant
qu'individu.
Les congolais aiment la division. Les pro-Ngbanda obéissent à ce dernier au doigt et à l'œil.
Mêmes sons des
cloches pour les pro-Tshisekedi, Bemba, Olengakoy, "kabila",
Kamerhe....sans se poser les bonnes questions liées au devenir du
pays, aux actions salutaires pour obtenir des bonnes et vrais réponses en
fonction de l'intérêt national.
Cette femme sur la photo est celle de "Kabila", mère de ses enfants. C'est par et grâce à elle que le "Président" actuel de notre RDCongo est devenu, par mariage, un citoyen Congolais.
Ce n'est pas de sa
faute. Elle l'aime comme toutes les femmes respectables aiment leurs
hommes.
2/3 des congolaises la détestent à tort. Elles sont mieux indiquées et qualifiees pour comprendre que l'amour est AVEUGLE.
N'est-ce pas, Mesdames?
Enfin, les congolais aiment la confusion. Pour ceux d'entre-vous qui ne le savent pas encore, sachez que la confusion règne à Kampala dans les "négociations, pardon, dans la scène de ménage entre le Pprd et allies.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que la société civile du Nord et du Sud-Kivu ainsi que certains membres d'autres provinces ont ralliés la capitale Ougandaise depuis le début de la semaine sui s'achève en petits groupes et siègent désormais aux côtés du M23. Ce fut à la grande surprise de la délégation du "gouvernement" dont le chef a failli devenir fou.
Au moment ou vous lisez ces informations, la séance qui était suspendue par demande de Mr Tshibanda, ministre des A.E congolais qui conduit la délégation, vient de reprendre.
Alors la question est: La faute à QUI?
Depuis 10h ce matin à Kinshasa, on accuse Roger Lumbala d'être instigateur de ce développement de la situation pour le "gouvernement" Congolais
Je pense que ce sont des accusations gratuites.
La vraie question à poser pour obtenir
une bonne réponse est: Qu'est-ce qui a poussé cette société
civile congolaise à se joindre à M23 autour de la table?
Bon dimanche chez-vous.
Bon dimanche chez-vous.
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