dimanche 14 octobre 2012

XIVème Sommet de la Francophonie à Kinshasa / Le Président Alassane Ouattara en RDC : “Nous croyons en la Francophonie, c’est au-delà de la langue”

 (Le Patriote 13/10/2012)

Question : Au moment où vous arrivez à Kinshasa, quelle est à vos yeux l’importance de la Francophonie ?

Alassane Ouattara : J’arrive ici avec un sentiment très fort d’amitié et de fraternité chaleureuses pour ce grand pays, pour le peuple kinois. Vous savez, je connais bien ce grand pays dont j’ai eu à m’occuper à plusieurs reprises dans mes occupations précédentes. C’est un pays d’avenir, un pays d’opportunité. Je viens bien entendu pour le Sommet de la Francophonie et pour que nous puissions faire le point de notre grande organisation, voir quelles contributions nous pourrions faire pour l’évolution du monde. Que ce soit dans le domaine de la Culture, de la paix, dans le domaine de la démocratie, etc. Donc je suis très heureux d’être ici en particulier.

Q : Vous êtes de ceux sinon celui qui a bataillé pour que Kinshasa ne perde pas ce Sommet?

A.O. : Non, je ne suis pas au courant.

Q : M. le Président, l’information émane du Commissaire général de la Francophonie en personne…

A.O. : Ah bon ! Je le remercie de toute cette sollicitude. Nous sommes d’avis que c’est là que le sommet avait été programmé. Il n’y avait pas de raison de ne pas tenir ce Sommet ici. Donc, je me réjouis que nous soyons à Kinshasa. C’est une bonne opportunité de voir le Président Kabila, de faire le point avec lui. Nous avons été en contact à de nombreuses occasions, que ce soit par l’intermédiaire de délégations réciproques qui ont rendu visite à l’un ou à l’autre, à l’occasion des Sommets de l’Union Africaine. Vous savez, plusieurs autres Chefs d’Etat seront aussi présents. Ce sera donc l’opportunité d’avoir des entretiens de fond sur des sujets importants concernant le continent africain et le monde en général.

Q : Le Mali sera-t-il à l’ordre du jour ?

A.O. : Oui, le cas malien intéresse évidemment la Francophonie. Il sera donc à l’ordre du jour. Je crois que c’est un dossier qui évolue bien. Je me réjouis de la contribution de la CEDEAO à l’évolution positive du dossier malien. Nos frères maliens souffrent, surtout ceux qui sont dans le Nord. Donc, nous devons tout faire pour accélérer la mise en oeuvre du processus en cours. En tout cas, la Côte d’ivoire qui assure la présidence de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO continuera d’apporter sa contribution. Nous avons d’ailleurs le soutien de la sous-région et de l’Union Africaine comme de l’organisation des Nations Unies.

Q : N’est-ce pas un leurre, la Francophonie, au moment où certains pays intègrent le Commonwealth ou quittent la Francophonie?

A.O : Un pays francophone qui a quitté l’espace, je n’en suis pas informé. Que les uns et les autres diversifient les moyens de communication, ceci est tout à fait normal. Je ne vois d’ailleurs pas de contradiction. La Francophonie est un ensemble important, cohérent, nous y croyons. Et ce n’est pas seulement une affaire de langue. Il y a également des questions de culture, de paix, de démocratie, etc. Donc, c’est plus vaste que la langue, même si la langue est au coeur de cette grande organisation. Mais le Commonwealth a également des pays qui sont bilingues. Il n’y a pas de contradiction.
Propos recueillis par

KIGBAFORY Inza à Kinshasa



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