jeudi 18 octobre 2012

RDC : le Rwanda dénonce « un agenda politique » des experts de l’ONU

Paul Kagamé, président rwandais (DR).
Le gouvernement rwandais a vivement critiqué le nouveau rapport confidentiel de l’ONU sur le conflit armé en cours dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), accusant les auteurs de l’enquête de poursuivre "un agenda politique ».

Le rwanda de kagamé s'agite et s'acharne contre l'ONU car il est toléré par le conseil de sécurité. Mais Comme Omar Elbechir, Bagbo ou Charles Taylor; Kagamé et James Kabarebe doivent répondre leurs crimes devant la CPI sans ambiguité. C'est la seule solution d'une CPI sans parti pris

Ce rapport des Nations Unies accuse le Rwanda et l’Ouganda de continuer à armer les rebelles du mouvement M23 dans l’est de la RDC, allant jusqu’à dire que le ministre rwandais de la défense, James Kabarebe, commande "de facto" la rébellion.

Dans une déclaration parvenue jeudi à APA, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, dénonce « un agenda politique qui n’a rien à voir avec la recherche des vraies causes du conflit dans l’est de la RDC ».
La chef de la diplomatie rwandaise s’en prend particulièrement à l’un des membre du Groupe d’experts ayant rédigé le rapport, l’Américain Steve Hege, auteur, selon elle, d’« écrits incendiaires anti-Rwanda ».
« Le Rwanda ne se laissera pas entraîner plus loin dans cette farce en répondant aux affirmations invraisemblables et sans fondement factuel du groupe », affirme la ministre, dans cette déclaration en langue anglaise.
Pour le Rwanda, « tout pays Etat membre des Nations Unies devrait s’inquiéter du fait que ces panels d’experts se sentent libres de traiter des Etats souverains d’une manière aussi épouvantable ».

« Qui sont ces individus non élus, non comptables pour abuser de l’autorité confiée à eux par les Nations Unies, dans le but de poursuivre des vengeances politiques et dénier ne serait-ce qu’une équité procédurale élémentaire à un pays comme le Rwanda, membre des Nations Unies depuis un demi-siècle ? », s’insurge Mme Mushikiwabo.

Kigali accuse le groupe d’experts de n’accorder aucune attention à ses explications.
« Une solution régionale est non seulement la meilleure voie à suivre –elle est l’unique voie », conclut la ministre dont le pays rejette une solution qui serait imposée par les Nations Unies.

Selon ce nouveau rapport de l’ONU, "le gouvernement du Rwanda continue de violer l’embargo sur les armes (imposé en RD Congo) en fournissant un soutien militaire direct aux rebelles du M23, en facilitant leur recrutement (...) ainsi qu’en (leur) fournissant armes, munitions et conseils politiques".
Le rapport affirme aussi que "la chaîne de commandement de facto du M23 inclut le général Bosco Ntaganda et qu’elle a à sa tête le ministre rwandais de la Défense, le général James Kabarabe".

Le général mutin congolais Bosco Ntaganda est l’un des protagonistes des combats dans les Kivus (est de la République démocratique du Congo).
La Cour pénale internationale a délivré en juillet un mandat d’arrêt contre lui pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

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