Francis Laloupo : Comment réagissez vous à ce témoignage ?Annie Chebeya : D’abord je remercie Thiery Michel pour tout le travail qu’il est en train de faire et qui permet à la vérité de sortir. En ce qui concerne le témoignage de ce policier qui a été condamné par contumace il ne peut s’agir que de la vérité. Il était présent sur le lieu du crime et il a vu ce qu’il s’est passé. C’est pourquoi nous demandons que le général Numbi soit arrêté. Mais il faut savoir que celui-ci tenait ses ordres de Joseph Kabila et qu’il a lui-même donné des ordres aux exécutants. La chaine est très longue et nous voulons que toutes ces personnes, de la première à la dernière, soient arrêtées. Y compris Joseph Kabila !
Francis Laloupo : La responsabilité de l’Etat congolais est donc pour vous complètement engagée ?
Annie Chebeya : Oui, bien sûr. Les exécutants étaient tous des fonctionnaires. Des gens payés par l’Etat. Floribert les dérangeaient. Moi je dirais plutôt qu’il dénonçait et qu’il disait la vérité, une vérité qui l’a amené jusqu’à la mort. Les gens qui massacrent la population aujourd’hui en RDC ne veulent pas que l’on dise la vérité et comme Floribert disait cela tout haut en ne cachant rien ils ont décidé de l’abattre.
Francis Laloupo : Peut-on faire confiance à la justice congolaise pour faire toute la lumière sur cette histoire ?
Annie Chebeya : Vous savez notre justice n’est pas indépendante. Les gens qui travaillent pour cette justice là sont pris en otage par le gouvernement. Je pense que même s’ils voulaient dire la vérité ils ne la diraient pas. Mais nous irons voir les instances internationales pour que tous les coupables soient arrêtés.
Floribert Chebeya, 47 ans, directeur de l’ONG "La Voix des Sans-Voix" (VSV), a été retrouvé mort le 1er juin 2010 dans sa voiture en périphérie de Kinshasa, les poignets portant des traces de menottes, après s’être rendu la veille à un rendez-vous à l’inspection général de la police, en compagnie de M. Bazana.
Francis Laloupo : La responsabilité de l’Etat congolais est donc pour vous complètement engagée ?
Annie Chebeya : Oui, bien sûr. Les exécutants étaient tous des fonctionnaires. Des gens payés par l’Etat. Floribert les dérangeaient. Moi je dirais plutôt qu’il dénonçait et qu’il disait la vérité, une vérité qui l’a amené jusqu’à la mort. Les gens qui massacrent la population aujourd’hui en RDC ne veulent pas que l’on dise la vérité et comme Floribert disait cela tout haut en ne cachant rien ils ont décidé de l’abattre.
Francis Laloupo : Peut-on faire confiance à la justice congolaise pour faire toute la lumière sur cette histoire ?
Annie Chebeya : Vous savez notre justice n’est pas indépendante. Les gens qui travaillent pour cette justice là sont pris en otage par le gouvernement. Je pense que même s’ils voulaient dire la vérité ils ne la diraient pas. Mais nous irons voir les instances internationales pour que tous les coupables soient arrêtés.
Floribert Chebeya, 47 ans, directeur de l’ONG "La Voix des Sans-Voix" (VSV), a été retrouvé mort le 1er juin 2010 dans sa voiture en périphérie de Kinshasa, les poignets portant des traces de menottes, après s’être rendu la veille à un rendez-vous à l’inspection général de la police, en compagnie de M. Bazana.
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