dimanche 31 décembre 2017

Rdc: le peuple congolais a montré à travers la manif du 31 décembre qu'il est prêt à tout pour libérer son destin confisqué par kabila et sa famille


RDC: journée de protestation à Kinshasa, quadrillée par la police selon la rfi,

Chers patriotes ne reculons plus, combattons jusqu'au bout pour notre libération totale, notre destin est confisqué par kabila, il sabote la démocratie, il ne respecte pas ni accords ni lois, ni son peuple soit disant l'a élu,  il a érigé un régime dictatorial qui ne dit pas son nom, il veut instaurer un parti unique, il a sciemment plongé le pays dans le chaos pour rester au pouvoir, il utilise la misère sociale, la corruption, les crimes, les tueries à l'Est, .. comme mode de gouvernance le permettant de rester au pouvoir

Un véhicule de la police patrouille dans Kinshasa le 30 novembre 2017, à la veille d'une journée de manifestation à l'appel des laïcs catholiques.
© Junior D. KANNAH / AFP

En République démocratique du Congo (RDC), cette journée du 31 décembre s’ouvre sur une atmosphère tendue à Kinsahasa. L'appel lancé par le Comité des laïcs à manifester pour demander le respect et l'application de l'accord de la Saint-Sylvestre - un texte qui fête aujourd'hui ses un an - a provoqué des heurts. La police s'est interposée pour empêcher une « marche pacifique » que les autorités municipales ont interdite pour des raisons de sécurité. Des messes dominicales ont aussi été dispersées dans les églises à coups de gaz lacrymogène.

Malgré l’interdiction des autorités, plusieurs marches ont eu lieu après les offices religieux du matin. Les Kinois ont bravé l’interdiction. Difficile, en fin de matinée, d’avoir une vision globale de la situation, Internet et les SMS étant coupés, depuis samedi soir.

Les marches ont été dispersées mais les Congolais ont donc marché dans certains quartiers et cela fait presque une année que ce n’était plus arrivé et ce, malgré la tension très vive avec des barrages de police dans toute la ville, surtout aux abords des églises, et l’armée congolaise dans les rues et à l’entrée des paroisses.


Arrivés à ce niveau-là, on a directement été agressés par des militaires en tenues civiles qui descendaient d'une jeep avec des armes et ils ont commencé à tirer et à lancer du gaz.
Témoignage d'Olivier, un manifestant
31-12-2017 - Par RF


Selon des témoins, l’armée a tiré parfois à balles réelles. Difficile de dire s’il s’agissait uniquement de tirs de sommation ou d’autre chose. On signale, en tout cas, des blessés sans aucun bilan confirmé à la mi-journée.

Des blessés par balle
A l'hôpital Saint-Joseph dans le quartier de Limete, le directeur affirme avoir reçu 7 blessés. Parmi eux, un enfant de 11 ans et parmi ces sept personnes blessées trois l'ont été par balles. Des blessés sont aussi signalés dans d'autres quartiers, les Congolais ont donc bel et bien bravé l'interdiction de manifester du gouvernement.
Selon les paroisses, les scénarios diffèrent. Dans certaines, le curé a préféré demander aux croyants de rentrer chez eux, par peur des violences devant le dispositif. Dans d’autres, le curé a marché avec ses paroissiens. A Saint-Joseph, par exemple, les marcheurs ont même réussi à converger jusqu’au rond-point Victoire, comme ils l’avaient prévu, malgré la police et malgré l’armée.



Ils tiraient presque à bout portant. En ce moment, je n'ai pas encore la situation totale, mais à ma connaissance dans mon secteur, il y a eu un prêtre qui a été arrêté et trois autres dans un secteur voisin.
Témoignage de l'Abbé Tabou
31-12-2017 - Par RFI


 « On nous a dispersés, on a tiré des gaz lacrymogènes. Cela me fait mal de voir ça, mais nous avons fait ce que nous avions dit. Nous avons prouvé notre dignité », confiait une jeune femme encore un peu sous le choc.

Un mort signalé à Kananga
On a également manifesté dans d'autres villes du Congo. Un mort est signalé à Kananga dans la province du Kasaï Central où la population a marché vers le centre-ville. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu. Des policiers, interrogés sur place, affirment avoir vu des manifestants coiffés du bandeau rouge de miliciens Kamwina Nsapu. Des arrestations sont signalées.
Par ailleurs, des échauffourées entre forces de l'ordre d'un côté et des manifestants de l'autre ont eu lieu également à Lubumbashi, au Katanga. Pas de victimes signalées mais plusieurs arrestations. A Mbuji-Mayi où l'évêque n'appelait pas à marcher, on signale malgré tout le défilé de quelques fidèles qui se sont rendus jusqu'au quartier général de la Monusco.

Ni insigne, ni logo
Ce dimanche matin, à l’intérieur de la paroisse Notre-Dame, parmi les fidèles, on a compté l’opposant Félix Tshisekedi. Selon des témoins, à son arrivée dans l’église, une Jeep est passée pour jeter des gaz lacrymogènes et disperser les partisans qui l’avaient reconnu. L’église a dû être fermée pendant un moment.
Même situation à l’église Saint-Joseph, dans le quartier de Matonge, au nord de la commune de Kalamu. Les paroissiens y ont aussi été retardés par des barrages. Certains se disaient tout de même déterminés à marcher. « Ma seule arme, c’est mon chapelet », déclarait ainsi un paroissien arrivé en retard. Il avait mis 30 minutes en voiture à effectuer un trajet qu’il parcourt habituellement en 20 minutes à pieds.

À l’intérieur de cette église, un autre opposant était présent, Martin Fayulu. L’opposition congolaise s’est rassemblée à l’appel des laïcs, mais vêtue de blanc, selon la consigne : pas d’insigne, pas de logo, pas de politique

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