Bombardement Bouaké en 2004:
Michèle Alliot-Marie accusée de "mensonges" (Le Figaro 26/01/2010)
Un avocat de familles de victimes du bombardement en 2004 du
camp militaire français de Bouaké (Côte d'Ivoire), a accusé aujourd'hui Michèle
Alliot-Marie, alors ministre de la Défense, d'avoir "menti" en soutenant
notamment que les auteurs de l'attaque n'avaient pas été
identifiés.
"Michèle Alliot-Marie a menti de façon absolument délibérée
en disant qu'on n'avait pas pu identifier les pilotes et qu'il n'y avait pas de
cadre juridique pour entendre les mercenaires slaves arrêtés peu après", a
déclaré Me Jean Balan, avocat de plusieurs familles de soldats français tués ou
blessés dans cette attaque.
Sollicité, l'entourage de Michèle
Alliot-Marie n'a pas souhaité réagir, réaffirmant qu'elle se tenait à la
disposition de la justice.
Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï-25 des
forces loyalistes ivoiriennes bombardaient un camp de l'armée française à
Bouaké, tuant neuf militaires français et un civil américain, et blessant 38
soldats.
Pour l'avocat, "le dossier aurait pu être clos, résolu très
rapidement si les autorités politiques avaient permis dès le début à la justice
de faire son travail". "Mme Alliot-Marie a toujours dit qu'elle s'exprimerait
devant la justice si elle était convoquée. Je n'attends que ça", a déclaré
l'avocat, qui demande depuis plusieurs mois son audition par la juge
d'instruction du Tribunal aux armées de Paris (TAP) chargée de
l'enquête.
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