(L'Avenir Quotidien 05/04/2013)
*Des informations en notre possession font état de 2800 militaires
ougandais qui ont traversé la frontière dans la nuit de lundi à mardi
pour aider le M23 à combattre les FARDC dans l’axe Rwindi jusqu’à
Kanyabayonga.
De même, il y aurait plus de 1500 militaires rwandais avec
armes et munitions qui ont traversé pour prendre Goma jusqu’au
territoire de Kalehe afin d’empêcher tout renfort des FARDC et rendre
difficile la mission de la Brigade internationale d’intervention.
*L’action de ces deux pays rentre dans leur volonté d’obliger le
Gouvernement de la Rdc à signer un accord avec le M23, une force
négative composée des terroristes dont la plupart de chefs sont
recherchés tant par les services de sécurité congolais, la justice
locale qu’internationale
*Le Gouvernement doit envoyer des renforts dans
la ville de Goma pour qu’elle ne retombe pas. Sa chute serait très
dangereuse pour la sécurité de la population mais en même temps rendrait
très difficile le déploiement de la Brigade internationale
d’intervention. Après son retrait de la ville de Goma le 20 novembre
2012, le M23 nourrit-il encore des intentions expansionnistes pour
reprendre cette ville très stratégique pour le déploiement de la Brigade
internationale ? C’est du moins ce à quoi nos sources sont parvenues,
qui ne sont autres que l’honorable François Nzekuye, l’élu de Rutshuru,
ainsi que la Société civile du Nord-Kivu. Selon ce député qui s’est
adressé à une fourchette de journalistes, des informations en sa
possession font état de 2800 militaires ougandais qui ont traversé la
frontière dans la nuit de lundi à mardi et ont comme objectif d’aider le
M23 à combattre les FARDC dans l’axe compris entre Rwindi jusqu’à
Kanyabayonga.
Entre-temps, il y aurait plus de 1500 militaires rwandais avec armes et
munitions qui auraient également traversé. Ils ont comme objectif de
prendre la ville de Goma jusqu’au territoire de Kalehe pour empêcher
tout renfort des FARDC et rendre ainsi difficile la mission de la
Brigade internationale d’intervention créée par la résolution 2098 du
Conseil de sécurité.
Cette même information est affirmée par la Société civile du Nord-Kivu
qui atteste que le M23 voudrait prendre Goma et Bukavu pour empêcher
l’atterrissage de la Brigade internationale d’intervention. « C’est un
regret de constater que le Conseil de sécurité a accepté que le Rwanda,
pays sans qualité soit désignée pour présider une si grande
organisation, alors que le pouvoir actuel est celui des criminels, des
personnes qui ne veulent pas que la paix soit implantée dans la
sous-région », a indiqué un des responsables de la Société civile du
Nord-Kivu.
La diversion du Rwanda
Pour François Nzekuye, l’éloignement des rebelles du M23 de la frontière
rwandaise est une diversion, dans la mesure où il n’a jamais accepté en
aucune fois qu’il a envoyé les troupes au Congo. Et même quand les
cameras de presse ont vu les tenues rwandaises, ils ne l’avouent jamais.
« Nous estimons que cette action du Rwanda rentre dans leur volonté
d’obliger le Gouvernement de la République à signer un accord avec le
M23 », dit-il, avant de rappeler la rencontre de Oyo (Brazzaville), où
le Rwanda et l’Ouganda avait le même point de vue.
Car, au moment où tout le monde sait qu’il y a une force d’intervention
qui va arriver pour neutraliser ces forces obscures, on se demande pour
quelles raisons le Rwanda et l’Ouganda tiennent absolument à ce que la
Rdc signe un accord avec le M23 connu de tout le monde comme une force
négative, des terroristes dont la plupart de chefs sont recherchés tant
par les services de sécurité de la Rdc, la justice congolaise
qu’internationale. C’est donc une attitude ambivalente du Rwanda qui
souffle le chaud et le froid. Il veut faire croire aux yeux de la
Communauté internationale qu’ils sont entrain de respecter
l’Accord-cadre, pendant qu’ils le violent en catimini.
Renforcer les FARDC
Dans ces circonstances, la population ne peut qu’avoir peur, d’autant
que selon des informations, l’Etat-major de Makenga s’est réuni et a
déclaré qu’à défaut de prendre la ville de Goma, ils massacreraient la
population de Rutshuru pour montrer à la Communauté internationale, aux
Nations Unies et au Gouvernement qu’ils ont tort de n’avoir pas signé un
accord avec eux.
C’est donc une catastrophe qui se prépare, à en croire le député élu de
Rutshuru, qui demande à la Communauté internationale d’ouvrir les yeux,
surtout aux forces de la Monusco qui ont aujourd’hui une force qui leur
permette de tirer. Il a émis le vœu de voir cette force intervenir le
plus rapidement possible. En même temps, les FARDC doivent être en
alerte pour ne pas perdre la ville de Goma. La perdre serait très
dangereux pour la sécurité de la population, mais en même temps cela
rendrait très difficile le déploiement de la Brigade internationale
d’intervention.
« J’en appelle au Gouvernement pour envoyer des renforts dans la ville
de Goma pour qu’elle ne tombe pas », dit-il. Car si cette ville tombe de
nouveau, le M23 dont les leaders sont désespérés vont tuer, piller,
mettre la population dans le désarroi. Ceci pour dire qu’il faut
absolument que la ville de Goma soit sécurisée et que les FARDC se
battent vaillamment surtout qu’il y a eu une longue trêve.
Le député révèle que l’Assemblée nationale en a profité pour doter plus
de moyens aux forces armées pour qu’elles soient aguerries et qu’elles
aient des bataillons qui sécurisent cette ville. Pour lui, tous les
efforts doivent être consentis pour que le M23 ne regagnent pas un mètre
de plus et qu’ils soient neutralisés dans les jours et les mois à
venir.
Même si l’honorable François Nzekuye a apporté tout ce témoignage au
journal L’Avenir, une certaine opinion estime qu’il s’agit d’une rumeur
qu’il faut prendre avec des pincettes. Cette source promet de bien
affûter son dossier qu’il compte nous faire parvenir d’un moment à
l’autre. Tout compte fait, que le Gouvernement, à travers les FARDC soit
seulement en alerte pour qu’une fois de plus, qu’il ne soit pas
surpris.
Dans cette hypothèse (d’une deuxième attaque de Goma), c’est le Rwanda
qui sortira ridicule surtout au moment où il préside pour le mois
d’avril le Conseil de sécurité. Ceci incite à la prudence maximale dans
le chef de tous.
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