Apres avoir créé le M23, James Kabarebe déclare une guerre ouverte avec la RD Congo jusqu'à la balkanisation totale de la RDC.
(Le Potentiel 20/11/2012)
Commencés dimanche, les affrontements armés entre les FARDC
et la coalition M23/RDF ont repris lundi au milieu de l’après-midi et se sont
intensifiés jusqu’au début de la soirée. Comme on le voit, le Rwanda a décidé de
rentrer en guerre contre la RDC, à visage découvert. L’enjeu étant la chute de
la ville de Goma, dans le Nord-Kivu. Du coup, la communauté internationale se
trouve défiée. Est-ce qu’elle va se laisser s’attendrir par les faux-fuyants et
se couvrir de ridicule en prenant parti pour un pays qui agresse son voisin ?
C’est la question.
La torpeur vécue par les habitants de Goma dimanche
est revenue au galop hier lundi au milieu de l’après-midi. Des tirs à l’arme
lourde ont eu droit de cité dans ce chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Aucun
bilan n’a été livré à l’opinion publique, mais que de hauts le cœur !
En
début de soirée, des sources sur place à Goma ont fait état d’une accalmie.
Comme pour dire que ce dernier bastion, aussi bien de la Monusco que de
Kinshasa, n’était pas encore tombé entre les mains de l’ennemi. Mais pour
combien de temps ? Difficile à dire pour l’instant.
Toutefois, c’est ici
que se joue la crédibilité de la communauté internationale qui, par l’entremise
du Conseil de sécurité, devrait prendre ses responsabilités. Le Rwanda a été
désigné par un rapport des experts de l’Onu comme le principal instigateur de
l’insécurité qui sévit dans le Nord-Kivu. Cela au même titre que l’Ouganda. La
structure de l’Onu chargée du régime des sanctions serait à pied d’œuvre et
pourrait livrer ses conclusions incessamment.
Sentant l’étau se resserrer
autour de lui, le Rwanda a opté pour le baroud d’honneur. Toutes retraites
coupées, il joue son va-tout. L’offensive de ses troupes qui battent pavillon
M23/RDF a commencé dimanche. Elle a été stoppée grâce à l’appui offert par la
force de la Monusco aux FARDC.
Tel un fauve enragé, quasiment au
désespoir, le Rwanda est revenu à l’attaque lundi en prenant pour prétexte la
chute d’un obus tiré à partir de Goma et qui serait tombé sur son territoire
(Gisenyi). Il a ouvert deux fronts ; l’un sur le territoire congolais, avec son
pantin de M23, qui siège non loin de l’aéroport de Goma ; l’autre à partir de
son propre territoire (Gisenyi). Entre-temps, il est fait état de la traversée
des troupes de RDF (Rwanda Defense forces) pour renforcer celles qui sont déjà
positionnées sur le territoire congolais.
Le jeu est clair : il faut
montrer à la communauté internationale que le Rwanda est capable de signer un «
apocalypse now » et que, pour cette raison, il faudrait coopérer avec lui et non
l’affronter au risque d’embraser la sous-région des Grands Lacs toute
entière.
Pour des observateurs avisés, cette série d’attaques ne serait
qu’un tas de pilules amères qui ne peuvent plus être gobées aussi facilement.
Par ces manœuvres dilatoires, le régime de Kigali visant à faire pression sur le
Conseil de sécurité en rappelant sa capacité de nuisance. Son combat consiste à
empêcher l’organe exécutif de l’Onu de prendre des sanctions contre
lui.
Dans le même ordre d’idées, des sources bien informées ont indiqué
que le Rwanda a tenté en vain depuis le week-end à dissuader la Monusco dans sa
mission de protéger les populations civiles, laquelle protection passe par le
verrouillage de Goma. Il aurait même proféré des menaces, sans
succès.
Par ailleurs, des sources proches des chancelleries occidentales
à Kinshasa et Goma laissent entendre que Kigali s’est servi de la CIRGL pour
plomber l’efficacité des FARDC sur le terrain. Par le canal des initiatives,
entre autres le Mécanisme conjoint de vérification et le « Joint fusion
intelligence » (fusion des services secrets), le Rwanda a réussi à infiltrer la
pyramide institutionnelle de la RDC.
A l’épreuve du temps, ces
initiatives se sont révélées de la poudre aux yeux des Congolais et de la
communauté internationale, qui s’est laissé longtemps séduire par un régime
pyromane qui cachait sa véritable nature en se revêtant de l’accoutrement de
sapeur-pompier. Tel un faux chauve, le Rwanda voit son pelage repousser sans
qu’il ait le temps ni de se raser ni s’épiler.
Il ne reste plus qu’aux
grandes puissances d’en tirer toutes les conséquences et de compatir au drame
congolais en adoptant des sanctions. L’impunité, tout le monde le sait, ne
profite à personne ; au contraire, il encourage le mal et le consolide. Elles
devront, au moins pour une fois, montrer aux Congolais qu’elles ne sont pas les
complices du Rwanda dans la décimation de plus de 6 millions de Congolais et le
projet d’éclatement de la RDC, pourtant membre à part entière de l’Onu.
Publié le mardi 20 novembre 2012 02:00
Écrit par LE POTENTIEL
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