(La Prospérité 07/11/2012)
Comme prévu, le débat sur le projet de loi des finances 2013
a été très houleux hier mardi, 6 novembre, dans la salle du Congrès de Palais du
peuple. Des interventions des honorables députés, celle de Clément Kanku Bukasa
wa Tshibuabua, élu de Dibaya, dans le Kasaï Occidental. Sans aller par le dos de
la cuillère, ce budget est jugé irréaliste.
Après avoir parcouru ce budget et
après vous avoir vu à l’œuvre, a-t-il dit, je constate ce qui suit : votre
budget est loin d’être réaliste, il est fantaisiste ou mieux illusoire comme le
précédent souhait. Pour ce faire, l’homme a épinglé, point par point, les
grandes lignes de ce projet.
En ce qui concerne les dépenses, Clément Kanku
s’est exprimé en ces termes : comment peut-on rationaliser les dépenses quand
vous n’êtes pas vous-mêmes engagés dans la lutte contre les antivaleurs qui
minent notre société, l’impunité est encore encrée dans vos habitudes.
Et, de
poursuivre que depuis que vous êtes là, au-delà des discours et autres
gesticulations fantaisistes, vous n’avez jusque-là sanctionné personne, a-t-il
dit.
Sur les infrastructures… Parlant des infrastructures dans notre pays,
l’homme fustige la gestion qu’il considère de calamiteuse en ce qui concerne ce
domaine.
Pour sa part, les chantiers sont improvisés et souvent inachevés. A en
croire ses dires, le Gouvernement ne soucie pas des dépenses des fonds publics.
Sur le chantier du Boulevard Lumumba, je suis curieux de voir quand et comment
vous allez achever ce monstre que vous avez engendré.
Je vous rappelle que vous
et votre ministre des Infrastructures avez annoncé la fin de ces travaux avant
le début de la Francophonie, a déclaré Clément Kanku.
Et de continuer,
dites-nous combien vous avez dépensé pour l’organisation de ce sommet ? S’est il
interrogé. Il semble même que vous ayez dépensé plus de 5 millions de dollars
pour le Palais du peuple.
Quelle est la part du contrat chinois, volet
infrastructure dans ce budget, a-t-il renchéri. Clément Kanku est monté sur ses
chevaux pour fustiger le fait que le Gouvernement ait oublié certains
territoires dont Dibaya dans le Kasaï Occidental.
Je m’en voudrai de ne pas
relever la disparité dans la répartition des projets entre provinces. Beaucoup
trop pour les unes et pas grand-chose pour les autres. Le cas du Kasaï
Occidental où nous n’avons ni route, ni pont sans oublier le territoire toujours
oublié de Dibaya, a-t-il martelé. L’énergie reste un atout majeur … Tout en
condamnant la modicité des crédits alloués au secteur de l’énergie, l’élu de
Dibaya pense que le gouvernement ne considère pas la mesure de la gravité de
cette situation.
Comment peut-on développer une activité économique sans courant
électrique ? S’est il interrogé. Selon les dires de l’honorable Clément Kanku
l’achat des carburants pour le groupe électrogène représente en termes de coût
de production d’une industrie ou même soutient-il pour les petites et moyenne
industries.
Malgré vos promesses mielleuses, nous n’avons toujours rien vu. Vous
avez prévu 6 milliards de FC pour le milieu rural dont certaines chutes, a-t-il
soutenu. Pour soutenir son argumentaire, l’opposant met en exergue la Province
du Kasaï Occidental. Ci-après, l’intégralité de l’intervention de l’Honorable
Clément Kanku. Honorable Président, Honorables membres du bureau, Honorables
députés, chers collègues.
Avant toute chose, Monsieur le Premier Ministre, Je
trouve assez curieux vos propos d’hier quand vous avez tenté d’insinuer que vous
venez négocier l’augmentation de salaire des fonctionnaires avec l’assemblée
nationale, de qui vous attendez une issue heureuse comme si l’assemblée
nationale s’est un jour opposée à cela. Non, Monsieur le Premier Ministre, s’il
y a bien une institution qui tient à l’amélioration des conditions de la
population, c’est bien la nôtre. Quant à vous, vous avez la responsabilité,
Monsieur le Premier Ministre, de maximiser le maximum de recette et de dépenser
de façon rationnelzéle : c’est comme ça que vous allez augmenter les revenus de
l’Etat pour mieux payer les salaires des fonctionnaires. Si vous n’êtes pas en
mesure de la faire, vous savez ce qui vous reste à faire.
Monsieur le Premier
Ministre, Après avoir parcouru ce budget et après vous avoir vu à l’œuvre, je
constate ce qui suit : votre budget est loin d’être réaliste, il est fantaisiste
ou mieux illusoire comme le précédent. Monsieur le Premier Ministre, je vais
vous dire pourquoi je ne crois pas en ce budget. Sur les dépenses Commet peut-on
rationaliser les dépenses quand vous n’êtes pas vous-même engagé dans la lutte
contre les antivaleurs qui minent notre société ; l’impunité est encore encrée
dans vos habitudes.
Depuis que vous êtes là, au-delà des discours et autres
gesticulations fantaisistes, vous n’avez jusque-là sanctionné personne. Le train
de vie ostentatoire qu’affiche certaines autorités aussi bien militaires que
civiles ne vous interpelle-t-il pas ? Monsieur le Premier Ministre, Comment
sanctionner les autres quand vous ne donnez pas vous-même un meilleur exemple.
Les cas de tous ces travaux effectués à la primature par des entrepreneurs qui
vous sont proches, sans aucun respect de la procédure de passation des marchés
publics. Ça c’est un cas parmi tant d’autres. Dans le domaine des
infrastructures Nous assistons tous à une gestion calamiteuse dans ce domaine.
Les chantiers sont improvisés et souvent inachevés sans se soucier des fonds
publics que vous dépensez. Je comprends que votre intérêt est ailleurs. Le cas
du boulevard Lumumba et des avenues de libération ex.24 novembre en dit long.
Sur le chantier boulevard Lumumba : je suis curieux de voir quand et comment
vous allez achever ce monstre que vous avez engendré.
Je vous rappelle que vous
et votre ministre des Infrastructures avez annoncé la fin de ces travaux avant
le début de la Francophonie. D’ailleurs, monsieur le Premier Ministre,
Dites-nous combien vous avez dépensé pour l’organisation de ce sommet.
Il semble
même que vous ayez dépensé plus de 5 millions de dollars pour le palais du
peuple. Quel est la part du contrat chinois volet infrastructure dans ce budget.
Monsieur le Premier Ministre, Je m’en voudrai de ne pas relever la disparité
dans la répartition des projets entre provinces. Beaucoup trop pour les unes et
pas grand-chose pour les autres.
Le cas du Kasaï Occidental où nous n’avons ni
route, ni pont sans oublier le territoire toujours oublié de Dibaya Monsieur le
Premier Ministre, Le FONER est censé entretenir nos routes. En entendre les
plaintes qu’on enregistre à travers le pays, j’aimerai savoir ce qu’on fait de
tout cet argent.
D’ailleurs, la plénière ne verrait pas de mal qu’on mette en
place une commission d’enquête parlementaire pour y voir clair. Monsieur le
Président, considérait ceci comme une démarche formelle. De lutte antiérosive La
lutte antiérosive reste le cadet de vos soucis, quand je vois les fonds que vous
y réservez, je me dis que des villes comme Kananga, Mbuji Mayi, Tshikapa,
Kinshasa et j’en passe sont vraiment en danger. De l’énergie Vu la modicité des
crédits alloués à ce secteur, vous nous donnez l’impression de ne pas prendre la
mesure de la gravité de cette situation.
Comment peut-on développer une activité
économique sans courant électrique. Saviez-vous ce que l’achat du courant du
carburant pour le groupe électrogène représente en termes de coût de production
d’une industrie ou même pour les petites et moyennes industries. Il va s’en dire
que ceci a une incidence sur le climat des affaires.
Malgré vos promesses
mielleuses, nous n’avons toujours rien vu. Vous avez prévu 6 milliards de francs
congolais pour le milieu rural dont certaines chutes. Des provinces telles que
Kasaï Occidental peuvent encore attendre longtemps avant de voir une ampoule
s’allumer à partir du mythique « chute de Katende », où vous réservez le montant
insignifiant de un milliards cent cinquante millions quatre cent cinquante-neuf
milles soixante francs congolais (1155459060 Fc), sur la centaine des millions
dollars prévus. Doit-on ici vous rappeler le nombre de fois que votre pouvoir a
inauguré des travaux en posant des premières pierres restées sans lendemain.
Non, non, non, Monsieur le Premier ministre, Cette injustice doit être réparée,
sinon on vous obligera à le faire d’une manière ou d’une autre. Dans le même
registre, n’avez-vous pas honte que la desserte en eau potable soit
insignifiante dans un pays comme le nôtre, bénit de Dieu par la quantité des
eaux que nous avons.
Même ici dans la capitale, les gens se contentent de boire
l’eau des puits dans beaucoup de communes ; et que dire de l’intérieur du pays ?
La promotion de la classe moyenne Doit-on rappeler que ces expatriés ont
diverses sources de financement, parfois honnête et même parfois illégal (je
parle du blanchiment).
Ces expatriés pour certains, vous emmènent des capitaux
d’origine douteuse, construisent des immeubles à tour de bras sans que cela ne
profite réellement au Congo. Le Congo étant devenu le terrain de prédilection de
tous ceux qui veulent blanchir leurs argents sales. Le Congo ressemble à un bien
sans maître ou n’importe qui peut faire n’importe quoi sans que cela ne vous
préoccupe.
Vous devriez pousser les banques à mettre fin à cette espèce de
discrimination. Entre expatriés, ils s’accordent des crédits. Moralité : Les
congolais ne peuvent pas être compétitifs. Que dire du petit commerce qui est
encore exercé par les expatriés en violation de la loi. Vous nous avez parlé de
la SOFIDE, j’espère que nous n’allons pas vous retrouver dans le cas du FPI qui
finance plus des expatriés pour des raisons évidentes que des nationaux.
Pour ce
qui est de recettes Comment mobiliser les recettes si vous continuez à malmener
les oprateurs économiques. L’introduction sans encadrement par vous de la TVA a
eu un effet négatif, et le panier de la ménagère en a vraiment souffert. Comment
maximiser des recettes qui vous échappent totalement; je pense au manque de
transparence dans le secteur minier tel que dénoncé par l’ITIE et la société
civile. D’autres recettes telles que le droit de survol de notre territoire pour
la RVA, le code 243, etc. Autant des secteurs qui sont gérés dans une opacité
totale, ou vous êtes au courant et que vous êtes dans le coup ou vous l’ignorez.
C’est qui prouve que vous ne maîtrisez rien.
Pour l’un ou l’autre cas, c’est
grave. De la sécurité Monsieur le Premier Ministre, Vous avez échoué sur toute
la ligne. Aucune amélioration, même le simple phénomène de délinquance urbaine
tel que les KULUNA, vous dépasse. D’ailleurs, monsieur le Premier ministre,
expliquez-vous comment continuer à garder les mêmes officiers dans la police,
alors qu’ils ont prouvé leurs limites ; même s’ils se révèlent plus efficaces
dans la taque des opposants, dont le plus célèbres ‘Esprit des morts ».
La
gestion de la guerre vous échappe totalement, je serai même tenté de dire que
vous faites de la figuration pendant que les gens continuent à mourir.
D’ailleurs, on n’est pas étonné que vous soyez en contradiction avec le Chef de
l’Etat. Lui qui s’investit dans les pourparlers de CIRGL alors que vous, vous
affirmiez dans la presse étrangère que vous n’y croyez pas.
Monsieur le Premier
ministre, Quand on n’est plus en phase avec le Chef de l’Etat, surtout pour une
matière aussi sensible, on démissionne. Du transport en commun Vu la modicité de
crédits que vous réservez pour ce secteur, le peuple congolais devra encore
attendre longtemps et devrait encore se rabattre sur le mode de transport que
vous affectionnez particulièrement, j’ai parlé des « esprits des morts » et des
taxis motos « WEWA ».
De l’assainissement Au-delà des quelques gesticulations
fantaisistes qui occupent les gens sur les routes avec des balais, je ne vois
rien de sérieux dans ce domaine qui du reste relève des autorités locales. De
l’agriculture Ce secteur stratégique de la vie nationale est laissé pour compte.
En dehors de quelques effets d’annonces. L’autosuffisance alimentaires reste une
utopie pour un pays à sui Dieu a doté une terre aussi festile.
De l’éducation Ou
sont les écoles tant promises, nos enfants continuent à étudier dans des
conditions infrahumaines. Je doute fort qu’il y ait changement. De la santé En
dehors de l’achèvement de l’hôpital du Cinquantaine à Kinshasa, à grand frais,
hôpital qui n’est toujours pas opérationnel.
Vous n’avez rien réalisé de
sérieux, les congolais continuent à manquer les soins de santé de qualité. Tout
le monde n’a pas le privilège d’aller se faire soigner en Afrique du Sud comme
vous. Nos hôpitaux sont devenus des véritables mouroirs sans que cela ne vous
préoccupe. CONCLUSION Enfin, Monsieur le Premier ministre, à vouloir tout faire,
on ne fait rien. - Vous-même Premier ministre - Vous-même ministre des finances,
- Vous-même DG de la BCECO, - Vous-même gouverneur de la ville de Kinshasa,
Alors monsieur le Premier ministre, technocrate et surdoué, Vous ne serez pas
étonnés qu’après tout ce que je viens de relever que je demande au peuple
congolais représenté dans cet hémicycle de rejeter ce budget et par conséquent
de vous congédier.
Toutefois, si ça rate, comptez sur nous pour vous adresser
une motion de défiance comme avec votre prédécesseur. Je sais que cette fois
personne ne prendra le risque de venir à votre secours. Je vous remercie.
La Pros.
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