Constitution : le refus se durcit dans le fief de Kabila
Des forces vives katangaises sont venues à Kinshasa pour livrer leur message contre toute révision, modification ou changement de la Loi suprême en vigueur.
Quatre ténors de la plateforme des organisations et associations membres de la Concertation nationale pour la bonne gouvernance en RDC ont tenu en haleine hier mercredi 10 septembre un groupe de journalistes sur les brûlantes questions de l’heure au cours dune conférence de presse animée au Centre de rééducation pour handicapés physiques situé à Gombe. Dans un langage sans fioriture, ils répugnent toute tentative de révision, de modification ou du changement dé la Constitution telle qu’envisage la Majorité au pouvoir depuis les élections de
2011.
2011.
Sans rancune à l’endroit de Joseph Kabila qu’ils ne se cachent pas d’avoir soutenu lors du dernier scrutin, ils lui demandent cependant de ne pas personnifier le pouvoir et de respecter le serment prêté devant Dieu et la nation en passant le flambeau à une autre personne au nom de l’alternance démocratique.
Ces orateurs croient bien s’assumer en demandant ouvertement à leur élu du 28 novembre 2011 de respecter sa parole donnée en tournant le dos à tous les membres de sa cour alignant toutes sortes d’artifices mêmes le plus loufoques dans l’unique but de tailler la constitution sur mesure pour un troisième mandat présidentiel en faveur de ce dernier au mépris des engagements pris.
N’étant pas d’accord avec cette démarche suicidaire, les dirigeants des organisations et associations membres de la plateforme pour la bonne gouvernance en RDC se sont mis debout en insistant qu’il” est du devoir patriotique pour chaque citoyen de défendre et de protéger la constitution de la République contre toute forme de sa violation “. MM Oscar Rachidi Akida, Corneille Mbuyu Mitonga, Jean-Luc Kayoka et Me Thimothée Mbuya respectivement Président, Vice-président, Secrétaire et Porte-parole de ladite plateforme, ont soutenu haut et fort voire à maintes reprises n’avoir aucun problème avec Joseph Kabila Kabange à qu’ils demandent juste de ne pas tomber dans le système qu’il a combattu lors de la guerre menée par l’Alliance des forces démocratiques de libération, Afdl en sigle.
Ces intervenants déconseillent la réinstallation de la dictature dont les méfaits sont décriés jusqu’à ces jours.
Les arguments n’ont pas manqué à ces orateurs pour défendre leur prise de position et renvoyer aux études ceux de la cour qui tiennent à la révision ou à l’élaboration d’une nouvelle constitution pour leurs propres intérêts, égoïstes du reste. Le conseil, Un succès sans successeur est échec “, est adressé aux défenseurs de la thèse de voir Joseph Kabila rempiler sur de certaines performances dans la réhabilitation et construction des infrastructures. Un autre argument massue a’ été annoncé pour montrer la mauvaise foi des révisionnistes.
Le Code minier resté à l’avantage des individus pendant dix ans n’a été retouché qu’après ce délai. Joseph Kabila qui s’en était plaint au cours du Forum minier tenu à Lubumbashi a dû respecter cette petite loi pendant que la suprême a été taillée sur mesure cinq an après sa promulgation à quelques jours de la tenue de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011. Et aujourd’hui, on veut tenter la même aventure périlleuse alors que l’exposé des motifs de la constitution en vigueur depuis février 2006 reste d’actualité.
Pour cette plateforme mobilisée à faire obstacle à toute tentative de prendre le pouvoir par la force, le respect de la Constitution doit rester dans la culture des Congolais. Il en est aussi du mandat une fois renouvelable pour toujours en vue d’éviter la personnification du pouvoir.
Le Président de la République, le Parlement, la Cour suprême de justice, la population congolaise et les partenaires multi et bilatéraux de la RDC ont été invités chacun en ce qui le concerne à barrer la route à toute manœuvre dilatoire engrangée pour dénaturer la Constitution dans l’unique but de conserver maladroitement le pouvoir. Ainsi, cette plate forme exige à Joseph Kabila de respecter scrupuleusement les termes de l’engagement contenu dans le serment fait à la nation, d’user de ses prérogatives de garant de la Constitution en décourageant toute initiative de révision partielle ou totale de la loi dès lois et de faire poursuivre quiconque proposerait d modifier les article 219 et 220 pour haute trahison.
Les parlementaires sont tenus de considérer que toute proposition de révision totale ou partielle de la Constitution visant les articles 197,219 et 220 est constitutive de l’infraction imprescriptible de haute trahison, de la rejeter et la déclarer non fondée. L’Assemblée nationale et le Sénat sont appelés à retirer les propositions de calendrier électoral taxé de partiel et d’anticonstitutionnel introduit par la Ceni dont la démission du bureau est aussi exigée en remplacement d’un autre capable de rassurer les différents acteurs politiques.
La Cour suprême de justice est tenue de son côté d’inculper de droit et d’office pour l’infraction imprescriptible de haute trahison toute personne initiatrice d’une proposition de révision de la constitution visant les articles 197,219 et 220.
Aux partenaires multi et bilatéraux, il est demandé de soutenir le peuple congolais dans sa lutte pour l’instauration et la consolidation de la démocratie en dénonçant toute tentative de révision de la constitution visant à s’éterniser au pouvoir ou prolonger le mandat du Président de la République.
Il est aussi sollicité de la part de la Monusco, du Conseil de sécurité de l’Onu, de l’Union Africaine, de la Sadc, de la Cirgl de geler les avoirs des personnalités congolaises impliquées dans le coup d’Etat constitutionnel en gestation en RDC, de les sanctionner et de mettre sous embargo politique et économique les autorités congolaises en cas de modification en force de la Loi suprême.
La population congolaise, comme souligné précédemment, a la charge de s’opposer à toute tentative de révision partielle ou totale de la constitution. Elle est aussi invitée à dénoncer toute tentative d’achat de conscience, de tricherie et intimidation et de défendre les acquis de la démocratie, le respect des droits humains, l’amour de la patrie et d’unité nationale.
MKM
MKM
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