jeudi 30 octobre 2014

LA FIN D'UN CRIMINEL AU POUVOIR AU BOURKINA FASO


C comme Compaoré: abécédaire d'un président contesté


mediaLa nouvelle photo officielle du président burkinabè Blaise Compaoré.www.lefaso.net
Le président burkinabè Blaise Compaoré est sous les feux de l’actualité. Sa tentative de révision de la Constitution lui permettant de briguer un cinquième mandat ne passe pas. Les Burkinabè protestent, font grève, manifestent dans la rue de la capitale dénonçant le projet de loi supprimant l'article problématique que l'Assemblée nationale doit examiner jeudi 30 octobre. Arrivé au pouvoir en 1987, suite à l’assassinat de Thomas Sankara, Compaoré s’est imposé comme un élément majeur du puzzle Françafrique. L’homme inquiète et rassure à la fois, tout comme le régime qu’il a mis en place où la vie politique est verrouillée derrière sa façade démocratique. Parcours en A...B...C... de l'homme fort assiégé du palais de Kosyam.
« O » comme Origines
Le Burkina Faso s’appelait encore la Haute-Volta et était une colonie française lorsque naquit Blaise Compaoré en 1951, à Ziniaré, dans une ville au nord de Ouagadougou. Fils d’un ancien tirailleur, il s'engage dans l'armée de son pays, après être passé par des écoles militaires au Cameroun, au Maroc et à l’école d’infanterie de Montpellier. Sous-lieutenant, puis capitaine, le « Beau Blaise » - comme on l’appelait déjà en raison de son physique avantageux - est affecté en 1981 à la tête du Centre national d’entraînement commando (CNEC) où il remplace un certain Thomas Sankara. Celui-ci est son aîné de deux ans. Les deux hommes s’étaient liés d’amitié lors d’un stage d’instructeur parachutiste à Rabat en 1978. Au sein de l’armée voltaïque, le duo fonde avec d’autres camarades de promotion le Mouvement des jeunes officiers radicaux.
La Haute-Volta est en proie à des coups d'Etat militaires à répétition depuis son accession à l'indépendance le 5 août 1960. Cette instabilité chronique profite aux courants gauchistes et radicaux. Leurs idéologies influencent les militaires, notamment la génération montante d’officiers subalternes à laquelle appartiennent les capitaines Thomas Sankara et Blaise Compaoré, principaux acteurs de la révolution de 1983.
« S » comme Sankara
Dans la nuit du 4 août 1983, le capitaine Thomas Sankara s’empare du pouvoir, appuyé par Blaise Compaoré et les hommes du CNEC. Ce putsch était, selon les mots de Sankara, une réaction à « 23 années de néocolonisation » et il avait pour objectif « l’édification de l’Etat de démocratie populaire ». Cette édification commence par le changement de nom du pays. La Haute-Volta devient le Burkina Faso, qui signifie « la patrie des hommes intègres ». Le pays est désormais dirigé par le Conseil national de la Révolution, avec à sa tête Thomas Sankara. Blaise Compaoré est ministre dans ce gouvernement révolutionnaire qui entend privilégier les éléments les plus fragiles de la société, notamment les femmes et la jeunesse.
La révolution est d’abord accueillie avec enthousiasme par la population, mais elle s’essouffle rapidement. Compaoré, qui s’opposait à Sankara à propos de la direction à donner à la révolution, renverse le régime et prend le pouvoir le 15 octobre 1987. Sankara est tué avec 13 autres personnes. Accusé d’être le cerveau derrière la disparition tragique de son « ami » et « prédécesseur », Blaise Compaoré a toujours nié son implication dans ce meurtre. Il s’agirait pour lui d’un « accident ». Les accusations font aussi état d’une intervention étrangère et désignent les Libériens Charles Taylor et Prince Johnson, voire même le président ivoirien de l’époque Félix Houphouët-Boigny. Vingt-sept années après, le mystère sur l’assassinat de Thomas Sankara reste entier. Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a condamné le Burkina pour « refus d’enquêter sur les circonstances de la mort de l’ancien chef de l’Etat ».
« R » comme Rectification
Accédant au pouvoir en 1987, l'une des premières mesures que prend Blaise Compaoré est la dissolution du Conseil national de la Révolution qu’avait créé Sankara. Le nouveau régime dénommé Front populaire entend opérer une « rectification » du processus révolutionnaire. Cela se traduit dans les faits par la répression des éléments sankaristes jusqu’au sein de l’armée d’une part et, d’autre part, par la droitisation de la politique économique et sociale. Le nouveau gouvernement renoue avec la chefferie coutumière dont Sankara avait aboli les privilèges. Il donne aussi des gages aux hommes d’affaires qui seront les principaux bénéficiaires de la politique de privatisation des entreprises d’Etat que le gouvernement lance au début des années 1990; suite aux discussions avec le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
« L » comme La Baule
« Il n’y a pas de développement sans démocratie et il n’y a pas de démocratie sans développement », déclarait le président François Mitterrand dans son célèbre « discours de la Baule  », prononcé dans le cadre du seizième sommet France-Afrique en juin 1990. Désormais, l’aide de la France à ses partenaires africains sera conditionnée par l’engagement pris par les dirigeants de démocratiser leurs
François Mitterrand.Getty Images
régimes. Tout comme ses autres homologues du Continent noir, Blaise Compaoré, dont le pays dépend de l’aide française, est bien obligé d’obtempérer. Il entreprend de démocratiser son régime issu du coup d’Etat de 1987. Le Front populaire cède la place à la Quatrième République régie par une nouvelle Constitution adoptée en juin 1991. Elle instaure le multipartisme et prévoit l’élection du président au suffrage universel. Blaise Compaoré est candidat unique à la présidentielle de décembre 1991. Il est élu pour sept ans. Mais le taux de participation était de 25% seulement en raison du boycott de la présidentielle par les partis de l’opposition. Ceux-ci protestaient contre le refus du pouvoir d’organiser une conférence nationale souveraine. Cela n'empêchera pas Compaoré de se faire élire régulièrement avec des suffrages quasi soviétiques. Il achèvera l'an prochain son deuxième quinquennat (2005-2015), après avoir effectué deux septennats (1991-2005).
« C » comme CDP
Créé en 1996, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est un parti présidentiel issu d’une alliance entre l’ancien parti au pouvoir (l'Organisation pour la démocratie populaire/Mouvement du Travail) et une myriade de petites et moyennes formations. Son objectif est de contrôler la vie politique du pays en neutralisant l’opposition. Mission largement accomplie avec le CDP aujourd’hui majoritaire au Parlement et contrôlant la majorité absolue des communes et la totalité des conseils régionaux de territoire. L’hégémonie du parti présidentiel s’explique aussi par la fragmentation de l’opposition atomisée en plus de 70 partis. Face à cette dispersion, comment s’étonner que Blaise Compaoré ait remporté depuis 1991 quatre scrutins présidentiels avec plus de 80% des suffrages à chaque fois ? « L’hégémonie du CDP est telle qu’il a fini par prendre la forme d’un parti unique dans un système qui autorise le multipartisme », explique un rapport de l’International Crisis Group sur le Burkina Faso (Rapport Afrique n°205, 22 juillet 2013).
Le régime Compaoré s'appuie en outre sur l'armée et la chefferie traditionnelle pour maintenir son emprise sur la société. Cela donne un pays certes stable, mais libre et ouvert en apparence seulement, car la vie politique est tenue en laisse par des relais autoritaires du pouvoir.
« Z » comme Norbert Zongo
Manifestation pour le dixième anniversaire de l'Affaire Norbert Zongo.AFP/Ahmed Ouoba
Si le régime Compaoré a débuté par un assassinat politique fondateur, il a failli être emporté par un autre assassinat. Celui du journaliste Norbert Zongo, dont le cadavre calciné, avec ceux de ses trois compagnons, a été découvert le 13 décembre 1998 dans leur véhicule à une centaine de kilomètres de la capitale burkinabè. Directeur de l’hebdomadaire L’Indépendant, ce journaliste connu, 49 ans, enquêtait sur un meurtre politique impliquant le frère du président. Le journaliste avait reçu des menaces de mort. Son assassinat maquillé en accident, perpétré vraisemblablement par les membres de l’appareil de sécurité de la présidence, jeta un éclairage cru sur les pratiques violentes des forces de l’ordre et provoqua une ambiance quasi insurrectionnelle à travers le pays.
Afin de ramener le calme, le président qui venait d’être réélu, dut accepter la formation d’une Commission d’enquête indépendante dont le rapport fut accablant pour le régime. La suite judiciaire ne sera pas à la mesure des attentes de la population, mais le pouvoir dut lâcher du lest sur le plan des libertés de la presse. Blaise Compaoré, pour sa part, est sorti passablement décrédibilisé de cette confrontation avec la société civile.
« M » comme Médiateur
« Blaise Compaoré, ex-putschiste devenu artisan de la stabilité en Afrique de l’Ouest », ainsi titrait Le Monde le 25 novembre 2010 son article consacré à la présidentielle gagnée par Blaise Compaoré avec presque 81% des suffrages. Ancien putschiste, ce dernier était aussi l'ami des ex-dictateurs le Libyen Mouammar Kadhafi et le Libérien Charles Taylor. Enfin, il abénéficié des trafics d'armes et de diamants avec les insurrections angolaises et sierra-léonaises, comme cela a été pointé du doigt par l'ONU. Comment cet homme a pu s’imposer comme un médiateur crédible et incontournable dans des crises politiques qui ont secoué la sous-région au cours des dernières décennies ? Telle est la question que se posent les observateurs de l’Afrique occidentale.
S'appuyant sur un corps diplomatique de qualité, Blaise Compaoré a en effet réussi à s'imposer comme un acteur indispensable de la stabilité régionale, notamment aux yeux des Occidentaux. «Le Burkina Faso est un partenaire important pour la France et joue un rôle essentiel dans la stabilité de la région et la résolution des crises », a rappelé récemment le Quai d'Orsaypar la voix de son porte-parole. Les Américains ne disent pas autre chose et reconnaissent volontiers l'investissement personnel du président burkinabè dans la gestion des dossiers brûlants du continent. Son départ prochain du pouvoir est perçu avec appréhension par la France en raison notamment du rôle de médiateur que joue le président Compaoré entre le pouvoir et les Touaregs au Mali où l'ex-puissance coloniale est engagée dans un conflit compliqué et aux conséquences imprévisibles.
Depuis 1990, le Burkina Faso a été directement impliqué dans sept crises ouest-africaines : au Liberia, en Sierra Leone, au Niger, au Togo, en Côte d'Ivoire et au Mali. Avec plus ou moins de réussite, comme on a pu le voir dans le dossier ivoirien hier et le dossier malien aujourd'hui. En 2002 déjà, Laurent Gbagbo accusait les Burkinabè d'avoir accueilli les rebelles de Guillaume Soro, avant de les inviter à participer aux négociations. De même, au Mali, la presse a régulièrement pointé du doigt le rôle trouble du Burkina Faso dans la crise qui oppose Bamako aux Touaregs. Alors, Blaise Compaoré, médiateur ou déstabilisateur ?   
« A » comme Article 37
Après 27 années de pouvoir, la question de la succession de Blaise Compaoré à la tête
Des manifestants opposés à la modification de la Constitution, sur la place de la Nation, à Ouagadougou, le mardi 28 octobre 2014.REUTERS/Joe Penney
du Burkina Faso se pose. Agé de 63 ans, l’homme n’a pas de successeur désigné, même si le nom de son frère cadet est parfois cité dans la presse comme un remplaçant potentiel. Mais dans l’imaginaire collectif, le nom de François Compaoré demeure associé à l’affaire Norbert Zongo qui a profondément traumatisé l’opinion burkinabè. Le président en exercice estime qu’il a besoin de temps pour organiser sa succession et a décidé de briguer un troisième mandat.
Comme la Constitution stipule clairement que le président ne peut pas faire plus de deux mandats, le gouvernement burkinabè a déposé au Parlement un projet de loi pour réviser la Constitution, plus particulièrement son fameux article 37. Cet article, qui régit les modalités de l’élection présidentielle et limite le nombre de mandats du président, a déjà été amendé à deux reprises à la demande du président Compaoré. Une première fois en 1997 et une seconde fois en 2000 lorsque, sous la pression de la société civile encore sous le choc des révélations de l’affaire Norbert Zongo, le septennat a été transformé en quinquennat, renouvelable une fois.
Le nouveau projet de révision constitutionnelle mobilise fortement le Burkina Faso. L’opposition craint que cette modification de l’article 37 ne soit un subterfuge de Compaoré pour s’accrocher au pouvoir. A l’approche de la date fatidique de ce jeudi 30 octobre, date prévue pour l’examen de son projet de loi à l’Assemblée nationale, les manifestations des opposants se sont multipliées dans les rues de la capitale burkinabè réclamant l’alternance à cor et à cri. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont battu le pavé à Ouagadougou ce mardi pour demander au gouvernement de retirer son projet de loi pour éviter au Burkina de « flamber ».
« P » comme Propos épars
Thomas Sankara, ancien chef de l’Etat burkinabè : « Blaise Compaoré ? C’est un homme très intelligent et très délicat. Le jour où vous apprendrez que Blaise prépare un coup d’Etat contre moi, ce ne sera pas la peine de chercher à vous opposer ou même à me prévenir. Cela voudra dire qu’il est trop tard. » (date précise inconnue)
Louise Arbour, ancienne procureure générale des Tribunaux pénaux internationaux (TPI) : «M. Compaoré qui a été militaire, meneur d’un coup d’Etat et parrain politique de Charles Taylor n’est pas l’homme le plus fiable pour prêcher la démocratie et (favoriser) le pouvoir civil. » (International Herald Tribune 27/11/2009)
Blaise Compaoré, au pouvoir au Burkina Faso depuis 1987. (Photo: Blaise Compaoré en 2010).Damien Halleux Radermecker / Wikimedia Commons
Blaise Compaoré sur RFI : « Je pense que ce qui se passe aujourd’hui au Burkina, c’est vraiment un processus politique qui relève de la démocratie. (…) Ce dont il faut se féliciter, c’est de voir que nous avons des milliers d’hommes, de femmes, dans un stade, qui demandent un référendum. Il y a ceux qui sont contre, mais il n’y a pas de violence. Ce sont des débats politiques tels qu’on en voit un peu partout à travers le monde. Donc, notre rôle c’est de trouver solution à cela. Et, bien sûr, nous n’avons pas exclu le référendum, qui est aussi un instrument pour départager les citoyens. » (7/8/2014)

Slogans entendus lors des récentes manifestations à Ouagadougou : « Non au référendum ». « On ne veut plus de ce président ! » (octobre 2014)

EN RDC...L OPPOSITION ET LA POPULATION DOIVENT S INSPIRER DES MANIFESTATIONS EN BOURKINA FASON POUR CHASSER KABILA AU POUVOIR

L'opposition veut la fin du régne de Blaise Compaoré

Policiers et manifestants se sont affrontés à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, mardi.
Le projet du président du Burkina Faso, au pouvoir depuis vingt-sept ans, de se représenter a provoqué une violente manifestation.
On ne saura sans doute jamais combien de manifestants étaient mardi sur la place de la Révolution de Ouagadougou.L'opposition revendique un million de personnes. C'est sans doute exagéré, mais les protestataires étaient très nombreux pour s'opposer à la volonté du président Blaise Compaoré. De «Blaise va t'en» au moins poli et plus proche des mots d'ordre des printemps arabes «Blaise dégage», les slogans s'en prenaient au chef de l'État. Au centre de la colère, l'annonce, le 21 octobre par le Conseil des ministres, d'un vote à l'Assemblée nationale pour autoriser une modification de la Constitution. Pour tous, vient d'être lancée la refonte de l'article 37, qui limitait à deux les mandats présidentiels bloquant ainsi les ambitions du Blaise Compaoré. Ce n'était qu'une demi-surprise tant le président, au pouvoir depuis vingt-sept ans, ou tout du moins ses proches, n'avait pas caché cette intention.
Déjà, en août, une marche contre le projet avait réuni une vaste foule dans le grand stade de la capitale du Burkina Faso. Mardi, le cortège était encore plus large, surprenant tous les habitants d'un pays peu habitué aux manifestations de masse. «Notre lutte est entrée en phase finale. Maintenant, ça passe ou ça casse, la patrie ou la mort», a lancé Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition, qui appelle également à la «désobéissance civile» et lance même un «ultimatum» au pouvoir. Pour lui, comme pour la plupart des acteurs de la société civile, le blocage de la révision est le seul moyen d'empêcher le président de se maintenir, les élections prévues en 2015 étant à ses yeux d'ores et déjà biaisées. Tenir la rue est le seul moyen pour obtenir gain de cause. Malgré ce ton martial, le défilé s'est tenu dans un calme relatif. Quelques affrontements entre forces de l'ordre et contestataires, à coups de pierres et de gaz lacrymogène, ont émaillé la fin du défilé.

QUELLE CHANCE POUR L AFRIQUE ?? SI LES BOURKINABES CHASSENT COMPAORE AU POUVOIR ???

Courage courage !! Les gars... Chasser chasser ce dictateur Compaoré l'assassin de sankara... Courage, vous êtes un modèle pour l'Afrique....


Tous les africains encouragent les bourkinabès dans leur demarche d'aller jusqu'au bout de la dictature compaoré... 


En direct: début des manœuvres politiques au Burkina Faso

mediaManifestants devant l’Assemblée nationale en feu à Ouagadougou, Burkina Faso, le 30 octobre 2014.AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
Le Burkina Faso est en ébullition. Ce jeudi 30 octobre au matin, les députés burkinabè devaient examiner le projet de loi portant sur la révision de la Constitution permettant une nouvelle candidature du président Blaise Compaoré après 2015. Un projet largement contesté. Avant le début de la séance, des manifestants ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du Parlement. Depuis, le mouvement de colère a pris de l’ampleur et de violents combats ont eu lieu près de la présidence.
Les heures sont données en temps universel
15h05 : L’autre envoyé spécial de RFI, Frédéric Garat est au siège de l’opposition burkinabè. Il précise que tous les leaders du mouvement sont présents, signe du début des grandes manœuvres. Des diplomates, et notamment l’ambassadeur de France, se sont aussi rendus au siège de l’opposition pour échanger avec les responsables politiques.
15h02 : Sur l’antenne de RFI, l’envoyée spéciale de RFI Maureen Grisot revient sur le général Kouamé Lougué qui explique qu’il pourrait tout à fait prendre la tête de la manifestation. Il semble soutenu par les milliers de manifestants présents devant le palais présidentiel.
14h50 : Le général Kouamé Lougué se dirige vers le palais présidentiel pour s’entretenir avec le président Blaise Compaoré. A quelques centaines de mètres, son avancée a été de nouveau stoppée et il a été rejoint par un haut responsable de la garde présidentielle.
14h40 : Selon Maureen Grisot, envoyée spéciale de RFI à Ouagadougou, la garde présidentielle est allée au-devant du général Kouamé Lougué pour lui demander d’arrêter sa marche vers le palais de Kossyam et de laisser un dialogue s’instaurer.
14h32 : L’opposant Bénéwendé Sankara affirme à l’AFP que l’armée burkinabè s’est « soudée avec le peuple » contre le président Blaise Compaoré. Il annonce par ailleurs que des responsables de l’opposition doivent rencontrer prochainement le général en retraite Kouamé Lougué, qui a été chef d'état-major des armées et ministre de la Défense.
14h27 : Sur les réseaux sociaux, de nombreux appels sont lancés aux médecins et autres personnels soignants pour qu’ils viennent dans les cliniques et hôpitaux prendre en charge les blessés.

DANGER....AVEC "Abbé Malumalu" LA SOUS REGION D'AFRIQUE CENTRALE EST DANGER ET MORT DEMOCRATIQUEMENT

C'est un abbé mais un homme très corrompu et dangereux qu'on s'imagine pas. Le fait d'avoir porter cet homme à la tête du RESEAC, c'est une misère des décideurs au pouvoir et un danger pour toute la sous région. Il a détruit la démocratie en RDC en hypothéquant l'avenir de toute un peuple.


L’Abbé Malumalu élu secrétaire général du RESEAC

publié il y a 2 heures, 45 minutes, | Denière mise à jour le 30 octobre, 2014 à 1:03 | sous ActualitéKinshasaPolitiqueSociété. Mots clés: ,

Abbé Apollinaire Malu Malu Muholongu le 04/06/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John BompengoAbbé Apollinaire Malu Malu Muholongu le 04/06/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
L’abbé Apollinaire Malumalu est porté au secrétariat du Réseau du savoir électoral de l’Afrique Centrale (RESEAC). 

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a été élu en marge de l’assemblée générale du RESEAC, tenue mercredi 29 octobre, à Kinshasa. 

Ce réseau réunit les administrations électorales de dix pays d’Afrique Centrale notamment la RCA, l’Angola, le Cameroun, le Gabon, le Congo et la RDC.

vendredi 24 octobre 2014

Rwanda: LE DIALOGUE ENTRE KAGAME ET LES FDLR EST LA SEULE SOLUTION POSSIBLE POUR UNE COHABITATION ET LA PAIX AU RWANDA ET LE GRAND LAC

Rwanda : FDLR yaomba mazungumzo na Kigali kabla ya wapiganaji wake kuweka silaha chini

Kundi la wapiganaji wa FDLR, nchini Jamhuri ya kidemokrasia ya Congo (picha ya zamani).
Kundi la wapiganaji wa FDLR, nchini Jamhuri ya kidemokrasia ya Congo (picha ya zamani).
Reuters

Na RFI
Serikali ya Rwanda ambayo inapinga mazungumzo ya kisiasa na kundi la waasi la FDLR, imewataka wapiganaji wa kundi hilo kurejea nchini kwa hiari ili wajumuike na wengine kwa ujenzi wa taifa. Tangu mwaka 2001, wapiganaji wa zamani 11,000 wa FDLR walirejea nchini Rwanda.

Rwanda ni nchi ambayo imepiga hatua katika sekta ya uchumi, lakini imekua ikinyooshewa kidole kwa ukiukwaji wa haki za binadamu. Kundi hilo la waasi wa Rwanda limetoa masharti ya kuanzishwa kwa mazungumzo na serikali ya Kigali kabla ya wapiganaji wake kurejea nchini.
Msimamo huo wameuweka wazi baada ya mkutano wa viongozi wa nchi za Ukanda wa Maziwa Makuu uliyofanyika Agosti 14 mjini Luanda, nchini Agola, ambao uliwataka waasi hao kuweka silaha chini kabla ya tarehe 31 mwezi Desemba mwaka huu ili kuepuka hatua za kijeshi, hatua ambayo imekaribishwa na mkuu wa ujumbe wa Umoja wa Mataifa nchini DRC, Martin Kobler.

“Harakati za kijeshi ziko mbiyoni”, amesema Martin Kobler, huku akitolea wito wapiganaji wa FDLR kurejea nchini kwa hiari. Kwa mujibu wa Kobler, wapiganaji wa zamani 11,000 wa FDLR walirejea nchini Rwanda katika mazingira mazuri.
Wapiganaji wa zamani wa FDLR wanaorejea nchini Rwanda wamekua wakipokelewa katika kambi ya wapiganaji wanaorejeshwa katika maisha ya kiraia ya Mutobo kaskazini mwa Rwanda. Kambi hiyo inafanya kazi tangu mwanzoni mwa mwaka 2000. Katika kambi hiyo wamekua wakipewa mafunzo ya uraia yenye misingi ya uzalendo, ujenzi na maridhiano. Baada ya mafunzo wamekua wakipewa pesa za Rwanda 200,000 sawa na Euro 200 kama ahadi ya kutofuatiliwa na vyombo vya sheria vya Rwanda, iwapo watakuwa hawajahusika katika mauaji ya kimbari yaliyotokea mwaka 1994, ambapo watu zaidi ya 800,000 kutoka jamii ya watutsi na wahutu wenye msimamo wa wastani waliuawa.

Kiongozi wa Tume inayohusika na kuwarejesha wapiganaji wa zamani katika maisha ya kiraia, Jean Sayinzoga, amesema wapiganaji wa zamani wa FDLR waliyokubali kukiri kuhusika katika mauaji ya kimbari walipunguziwa hadi nusu ya adhabu waliyohukumiwa
Kwa upande wake msemaji wa FDLR, La Forge Fils Bazeye, amesema ana hofu na ushawishi huo wa Kigali, na kuomba wahakikishiwe usalama wao.
“Martin Kobler ninamuheshimu, lakini hana taarifa yoyote kuhusu hali inayojiri nchini Rwanda, hususan madhila wanayofanyiwa wanyarwanda ambao wanapinga utawala wa paul Kagame, utawala ambao hauheshimu haki za binadamu”, amesema Bazeye, huku akishuku kwamba huenda Martin Kobler anahusika kwa njia moja ama nyingine katika harakati za kuwarejesha Rwanda kwa lengo la kuwamalizia maisha.

Bazeye amesema wapiganaji wa FDLR wako tayari kurejea nchini Rwanda, lakini hawatakubali kurejeshwa kiholela kama kondoo wanaobebwa machinjoni.

BURKINA: LE CRIMINEL QUI A ASSASSINE THOMAS SANKARA NE VEUT PAS QUITTER LE POUVOIR APRES 27ANS

Burkina Faso: Upinzani waanzisha kampeni dhidi ya kura ya maoni

Kwa sasa Katiba ya Burkina faso haimruhusu rais Blaise Compaoré kugombea katika uchaguzi wa rais.
Kwa sasa Katiba ya Burkina faso haimruhusu rais Blaise Compaoré kugombea katika uchaguzi wa rais.
REUTERS/Noor Khamis

Un assassin criminel de Sankara cherche le pouvoir à vie auprès des dirigeants français, les commanditaires des crimes en Afrique
Na RFI
Upinzani nchini Burkina Faso umeamua kuanzisha kampeni ya kuhamasisha raia kupinga zoezi la kupiga kura ya maoni, ambayo serikali inapanga kuitisha ili kuifanyia marekebisha Ibara ya 37 ya Katiba.

Hivi karibuni serikali imepitisha muswada wa sheria kuhusu kuongeza au kupunguza idadi ya mihula ya rais madarakani. Lakini upinzani unaona kwamba ni mbinu za serikali za kutaka kumuungezea muhula rais Blaise Compaoré, ili asalie madarakani.
Rais Blaise Compaoré ametimiza miaka 27 akiwa madarakani. Upinzani umesema kampeni hiyo ya kuhamasisha raia kupinga zoezi la kupiga kura itaanza kwa maandamao ya siku nzima Jumanne Oktoba 28.
Upinzani umebaini kwamba kampeni hiyo haitositishwa hadi pale serikali itaachana na mpango huo wa kutaka kuzifanyia marekebisho baadhi ya Ibara za katiba.
Upinzani umesema unapinga mpango huo wa serikali ambao umeuita “mapinduzi ya katiba”. Kwa mujibu wa Zéphirin Diabré , kiongozi wa upinzani, maandamano hayo yatafanyika nchi nzima.
Zéphirin Diabré, amewaomba wabunge kushirikiana na upinzani katika kampeni hiyo dhidi ya marekebisho ya Katiba.
“ Upinzani unawatolea wito wabunge wazalendo wanaohitaji amani na uhuru kuonesha msimamo wao na kupuuzia utumwa”, amesema Zéphirin Diabré.

l’épiscopat américain soutient la Cenco

De son côté, La Prospérité s’est penchée sur le discours prononcé par le docteur Mukwege lors de la remise du Prix Solidarité jeudi 16 octobre dernier, à l’Hôtel de Ville de Bruxelles. Le gynécologue congolais, lauréat de cette distinction de  l’Hôpital St Pierre et de l’ONG Médecins du Monde et récent lauréat du prix Sakharov, a donné son point de vue sur une éventuelle révision de la constitution de la RDC.
Mukwege, qui connait les causes de la guerre et leurs conséquences, est très opposé à la révision de la Constitution, note le journal.
« Ne touchez pas à notre constitution. Toute tentative de modification de notre contrat social risque d’entrainer de nouveaux cycles de violences », a soutenu le médecin cité par La Prospérité.
Le quotidien reprend dans ses colonnes l’intégralité du discours du médecin prononcé par le Docteur Denis Mukwege, à l’occasion de la remise du Prix de la Solidarité.
« Nous profitons de cette tribune pour relayer le message clé de la société civile aux autorités congolaises : ‘‘ne touchez pas à notre constitution’’. ‘‘Toute tentative de modification de notre  contrat social risque d’entrainer de nouveaux cycles de violences’’. Le peuple aspire au changement tant attendu pour enfin entamer une réelle alternance démocratique au cœur de l’Afrique », lit-on dans ce discours.
Au sujet de cette révision de la constitution, 
Le Potentiel note que l’épiscopat américain soutient la Cenco qui a déclaré être opposée à la révision des articles verrouillés de la constitution.
Du lointain pays de l’Oncle Sam, commente le journal, l’appel de la Cenco a reçu un soutien ferme des évêques du pays de Barack Obama.
Les prélats américains prennent l’engagement solennel d’apporter leur collaboration à la position de la Cenco auprès du gouvernement des Etats-Unis afin d’obtenir que les dispositions verrouillées (article 220) de la constitution ne puissent faire objet d’une quelconque révision, écrit le confrère.
La position de l’épiscopat américain, laquelle a été défendue jusque-là mordicus par les évêques congolais se révèle une nouveauté dans la pratique diplomatique de l’Eglise catholique aux Etats-Unis, indique Le Potentiel.

lundi 20 octobre 2014

BENI: CALVAIRE INPITOYABLE, UNE GRANDE TUERIE PLANIFIEE SOUS LA COMPLICITE DU GOUVERNEMENT KABILA


DRC: raia wa Beni wamekata tamaa juu ya usalama wao

Raiawa kiyahama makaazi yao wakihofia usalama wao kutokana na mshambulizi ya waasi wa Uganda wa ADF-Nalu. en prévision des combats des FARDC contre les rebelles de l'ADF-Nalu dans l'est du Congo, le 18 janvier 2014.
Raiawa kiyahama makaazi yao wakihofia usalama wao kutokana na mshambulizi ya waasi wa Uganda wa ADF-Nalu. en prévision des combats des FARDC contre les rebelles de l'ADF-Nalu dans l'est du Congo, le 18 janvier 2014.
AFP PHOTO / ALAIN WANDIMOYI

Na RFI
Wananchi wa Beni mashariki mwa Jamhuri ya Kidemorasia ya Congo DRC, hawana imani na kauli za viongozi wa eneo hilo baada ya kutokea kwa mauaji ya raia wasiokuwa na hatia, chini ya mkono wa kundi la waasi wa Uganda wa ADF-Nalu.

Licha ya wito uliotolewa na Mea wa jiji la Beni Nyoni Masumbuko kuwataka kusalia kuwa watulivu katika kipindi hiki jeshi la serikali likifuatilia kwa ukaribu zaidi swala la Usalama, wananchi wengi wameendelea kuutoroka mji huo.
Jeshi la Jamhuri ya Kidemokrasia ya Congo likiendesha mashambulizi dhidi ya waasi wa ADF-Nalu kwenye mpaka na Uganda.
AFP/Alain Wandimoyi
Kundi la ADF-Nalu limeendelea kutekeleza mashambulizi dhidi ya raia wasiokuwa na hatia yoyote licha ya jeshi la serikali kutangaza kuwa limewadhibiti kwa asilimia kubwa waasi hao.

Wananchi wa eneo hilo wamekuwa wakihoji kuhusu uwezo wa kundi hilo kuingia hadi katika eneo ambalo lina wakaazi wengi wakiwemo wanajeshi wa serikali na kutekeleza mauaji kwa kuwakata watu kwa mapanga na kufaulu kutoroka bila wasiwasi wowote.
Hayo yanajiri wakati ambapo serikali ya DRC imetuma ujumbe wa watu wasiopungua ishirini kuchunguza mauaji yaliyotokea wilayani Beni juma lililopita.
Wakati huohuo wafungwa 400 wa jela la Butembo mashariki wa Jamhuri ya Kidemokrasia ya Congo wamefaulu kutoroka, na kuzua mtafaruku mkubwa katika eneo hilo.
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jeudi 16 octobre 2014

Sud-Kivu : recrudescence de l’insécurité à Kiliba et ses environs

Pour bien balkaniser la RDC, Le Burundi de Nkurunziza a créée dans la plaine de la Ruzizi, zone d'Uvira le phénomène "BARUNDI" appuyé par une milice, Comme avait fait KAGAME dans le Nord-Kivu et MUSEVENI en Province Orientale. Cette nouvelle méthode de balkaniser la RDC est bien connue par la population congolaise et on va y opposer une farouche résistance malgré leur soutient par J.Kabila

publié il y a 5 heures, 8 minutes, | Denière mise à jour le 16 octobre, 2014 à 1:07 | sous ActualitéPolitiqueRégionsSécuritéSociétéSud Kivu. Mots clés: 
Milicien FDLR. Photo AFPm
Trois cas d’insécurité ont été enregistrés, en quatre jours, dans la cité de Kiliba et ses environs à plus de 100 Km au Sud de Bukavu (Sud-Kivu). 

Selon des sources de la région, le dernier cas remonte à lundi 13 octobre, où des hommes armés ont dévalisé trois motards et leurs clients dans la localité de Rutemba, à environ 6 km de la cité de Kiliba.

Ces assaillants ont ravi une somme importante d’argent à leurs bourreaux dont le montant n’a pas été révélé à la presse. Les Forces armées de la RDC (FARDC), basées à Kahwizi, ont poursuivi sans succès ces hommes armés.
Le même lundi, un autre groupe d’hommes armés ont grièvement blessé un homme à coups de couteaux dans la cité de Kiliba.

Des sources concordantes à Ondosi rapportent qu’une femme quinquagénaire a été assassinée après avoir été kidnappée, il y a quatre jours, dans la localité d’Ondesi, où le corps de la victime a été retrouvé en brousse.

En août dernier, des coupeurs de routes avaient tué trois personnes, blessé cinq autres et emporté des biens de valeur à la suite des attaques qu’ils ont menées sur la route nationale numéro 5, dans la plaine de la Ruzizi, qui relie la ville de Bukavu à la cité d’Uvira au Sud-Kivu.
Les responsables des FARDC à Kiliba avaient promis de prendre des mesures urgentes pour mettre fin à cette situation.