Nord-Kivu : Une nouvelle rébellion voit
le jour à Lubero
(Congo24 23/05/14)
Fpph se bat pour la protection des Hutu et pour avoir une province autonome
qui sera gérée par les financiers de cette rébellion, et qui devra comprendre
les territoires de Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, Walikale ainsi que la ville de
Goma comme chef-lieu.
Une nouvelle rébellion vient de voir le jour à Lubero, dans la province
du Nord-Kivu, à environ 250 km de la ville de Goma, signale la société civile
de ce coin qui tire en même temps la sonnette d’alarme.” Force pour la
protection du peuple Hutu “ (FPPH), selon la même source, est dirigée par un
certain colonel Kasongo non autrement identifié. Sa vocation est, comme son nom
l’indique, de protéger non pas le peuple congolais tout entier contre toute
forme d’insécurité, mais seulement la communauté Hutu.
La formation militaire des éléments est organisée à Mwekwe, Munol,
Buleusa, Busu et Kisavulo. Les échos en provenance de Lubero présentent Kasongo
comme un grand coupeur de route. C’est lui qui ferait la liaison entre Kinshasa
et le Nord-Kivu. Ce milicien est pourtant un ancien du Rcd, Ppd et Cndp qui a
été démobilisé comme beaucoup d’autres combattants.
L’on renseigne que ce mouvement est financé par certains députés nationaux
élus du Nord-Kivu qui siègent au Palais du peuple, et bien d’autres membres du
gouvernement dont on citera les noms si cette aventure criminelle ne s’arrête
pas.
Ces rebelles ont coalisé avec les Nande considérés comme étant des Hutu
se trouvant déjà à Luhovo pour attaquer le territoire de Lubero et attendre
l’attaque du territoire de Beni par les Adf-Nalu. Leur but est d’avoir une
province autonome à eux qui sera gérée par les financiers de la rébellion.
Cette province devra comprendre les territoires de Rutshuru, Masisi,
Nyiragongo, Walikale ainsi que la ville de Goma comme chef-lieu. Cette vision diabolique pourra être réalisée sans problèmes si les territoires
de Beni et de Lubero sont anéantis par cette rébellion, indique la population
locale.
Cette dernière signale que ce groupe vient d’installer sa capitale dans
la forêt de Lubero, un territoire désormais miné par les Fdlr Hutu rwandais qui
y procèdent systématiquement au recrutement des combattants, pillent les champs
des villageois et exploitent des carrés miniers riches en or qui foisonnent
dans ce territoire.
On apprend de la société civile de Lubero que le nouveau groupe pour la
protection des Hutu a fait alliance avec les Maï Mai Nyatura, proches des Fdlr.
D’aucuns se demandent si, effectivement, les Hutu sont en danger dans le
Nord-Kivu, pour nécessiter la création d’un groupe armé pour leur sécurisation.
Bien au contraire, ce sont des Hutu rwandais qui sèment la mort et la
désolation au sein de la population congolaise, et qui ont toujours servi de
prétexte, depuis 1996, à la création des rébellions des Tutsi congolais. Le
Rcd/ Goma, le Cndp et le M23 sont nés sous ce chapitre de la menace de mort que
représentent les Fdlr. C’est tout de même curieux qu’aujourd’hui cette menace
change de camp.
Ce nouveau groupe armé qui n’est ni plus ni moins qu’une force négative
de plus, doit subir la foudre des FAR- DC dans le plus bref délai afin de
l’étouffer dans l’oeuf, étant donné qu’il n’est encore qu’au stade
embryonnaire.
Au cas contraire, dans l’avenir, la RDC aura des groupes armés pour la
protection de chaque tribu. Tout compte fait, il y aura donc plus de 400
groupes armés pour l’ensemble du territoire national.
Dans le cadre du suivi de l’évaluation de l’accord-cadre d’Addis-Abeba,
il faudra désormais tenir compte de cette nouvelle rébellion qu’il faut à tout
prix écraser pour la paix, la sécurité et la stabilité dans l’Est de la
République démocratique du Congo, et punir, conformément à la loi, les tireurs
de ficelles.
Distribué par:
Mwalimu Kadari M. Mwene-Kabyana, Ph.D.
Montréal: Tél. (001) 438-994-6072
Montréal: Tél. (001) 438-994-6072
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire