mardi 4 février 2014

L’Union africaine suspend l’Egypte après la chute du président Morsi

Le siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Le siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie.
AFP / Jenny Vaughan

Par RFI
En Egypte, l’ancien président Mohamed Morsi et sa garde rapprochée sont aux mains de l'armée depuis mercredi. Le Guide suprême de la confrérie des Frères musulmans Mohamed Badie a été arrêté pour « incitation au meurtre de manifestants ». Et le chef du Parti de la liberté et de la justice, la vitrine politique des Frères musulmans, a lui aussi été placé sous les verrous. En réaction, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, réuni à Addis-Abeba, a suspendu la participation de l'Egypte à ses instances.

Il s’agit encore d’un coup d'Etat. Pour Ramtane Lamamra, le commissaire paix et sécurité de l'Union africaine, c'est la déception. « Le Conseil de paix et de sécurité décide donc de suspendre, avec effet immédiat, l'Egypte de toutes ses activités jusqu'au rétablissement de l'ordre constitutionnel ». Il aura fallu moins de quatre heures de réunion pour trancher, car l'Union africaine n'a pas voulu déroger à ses principes.
Réunis autour de l'ambassadeur camerounais Jacques-Alfred Ndoumbé Eboulé, dont le pays préside en ce moment le Conseil, les 15 Etats membres ont d'abord écouté une brève allocution de Ramtane Lamamra, suivie d'un échange en présence de la présidente de la commission Nkosazana Dlamini-Zuma.

Il faut dire que depuis le changement de régime en Egypte, l'Union africaine était embarrassée. Elle n'a pas clairement dénoncé, ni condamné, « un coup d'Etat », mais a plutôt proposé d'envoyer une mission sur place pour rechercher une solution pacifique.

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