dimanche 25 mars 2018

Cardinal Monsengwo : « Jeunes Kinois et Congolais, l’avenir du pays est entre vos mains »

"Debout le peuple congolais, combattons pour notre destin patriotique. L'avenir de notre patrie dépendra de notre combat et courage. 

Les imposteurs, dictateurs et les médiocres nous ont pris en otage, mais seul notre grande mobilisation populaire nous en délivrerons" 

Le cardinal nous conseil de prendre du courage patriotique 

Cardinal Laurent Mosengwo Pasinya. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Le cardinal Laurent Monsegwo a appelé ce dimanche les jeunes de Kinshasa et de la RDC à prendre leur destin en mains. Ils leur demande de ne pas se laisser manipuler par une classe politique qui a échoué, mais de « prendre leurs responsabilités devant l’histoire ».
L’archevêque de Kinshasa a lancé cet appel ce 25 mars lors de la célébration du dimanche des rameaux au Stade Tata Raphael avec des milliers des jeunes venus de différentes paroisses.
« Jeunes de Kinshasa, l’avenir du pays est entre vos mains. L’avenir du pays vous appartient. Certes, vous avez le droit de reprocher aux aînés et aux hommes politiques d’avoir sacrifié votre génération. Vous avez raison de reprocher aux politiciens et à la classe dirigeante de notre pays d’avoir échoué. Mais qu’entendez-vous  faire pour redresser la barre ? Le pays a besoin de vous dans les secteurs de la vie politique, économique, sociale et culturelle, religieuse. Etes-vous prêts  prendre en mains les destinées de la nation et à assumer vos responsabilités ? »a affirmé le cardinal Monsengwo.
Il demande aux jeunes de la diaspora de revenir en RDC pour développer, grâce à leur expertise, le pays. Il interpelle aussi les jeunes qui abandonnent la charge de leurs enfants aux parents.
« Qu’entendez-vous faire ? Que de jeunes cadres universitaires brillants et capables préfèrent rester en Europe ou en Amérique, pour y attendre que d’autres remettent le pays sur les rails afin qu’ils viennent ensuite cueillir les fruits des peines et des sacrifices, des risques et de la sueur des autres ? Dans un autre ordre d’idées, combien de jeunes font des enfants dont ils abandonnent le charge aux parents ? Que de jeunes, beaux et forts, restent à la maison, attendant qu’un autre leur trouve en emploi », a interpellé l’archevêque de Kinshasa.
L’accompagnement de l’église proposé
Mgr Monsengwo invite les jeunes à avoir des convictions fortes. Selon lui, l’église est prête à accompagner les jeunes prêts à prendre en mains les destinées du pays.
« Ayez de fortes convictions personnelles, ne soyez pas comme des moutons qui suivent bêtement les autres, par peur du qu’en dira-t-on. Mettez la main à la charrue et ne regardez pas en arrière. Que l’on voie le travail que vous faites pour que le Congo ne soit plus dans cette situation de misère. L’Eglise est prête à vous y aider et à vous y préparer, si vous êtes prêts à prendre en charge votre vie, la vie des autres et les destinées de la Nation », a assuré le cardinal Monsegwo.
Le dimanche des Rameaux est dans le calendrier liturgique catholique le dimanche qui précède le dimanche de Pâques et qui marque l'entrée dans la semaine sainte. 
Il commémore deux événements : d'une part, l'entrée solennelle  de Jésus à Jérusalem où il fut acclamé par une foule agitant des palmes et déposant des manteaux sur son passage narrée par les quatre Évangiles;  d'autre part, la passion du Christ et sa mort sur la croix.

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RDC, Les sanctions ne suffisent pas contre les Kabilistes. Ils n'écoutent que la logique des armes

Des sanctions encore contre des proches de Kabila. Mais ces sanctions ne suffisent pas du tout, il faut pousser kabila par force par des actions concrètes plus efficaces, car il n'écoute que la logique des armes.

La Suisse reproche au président Kabila (en photo) et à certains de ses proches d'avoir commis des violations des droits de l'homme et d'avoir entravé le processus démocratique en RDC.
KABILA le plus pire dictateur et sanguinaire qu'a connu la RD Congo depuis 1960

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Image captionLa Suisse reproche au président Kabila (en photo) et à certains de ses proches d'avoir commis des violations des droits de l'homme et d'avoir entravé le processus démocratique en RDC.

La Suisse a pris des sanctions contre 14 personnalités proches du président Joseph Kabila soupçonnées d'avoir commis des violations des droits de l'homme et d'avoir entravé le processus démocratique en République démocratique du Congo.
Parmi les personnalités sanctionnées par la Suisse figurent des hommes politiques. On peut notamment citer Lambert Mende, le ministre de l'information et porte-parole du gouvernement. La Suisse lui reproche de mener une politique répressive contre les médias.
Ramazani Shadari et Evariste Boshab, deux anciens ministres de l'intérieur, sont également concernés. Ils sont accusés d'avoir orchestré la répression contre l'opposition.
Les sanctions ciblent aussi des personnages clés de l'appareil sécuritaire. C'est le cas de Kalev Mutond, le chef des services de renseignements congolais. La Suisse lui reproche des arrestations arbitraires, mais également des intimidations contre les membres de l'opposition.
Des officiers de l'armée et de la police sont également frappés par ces mesures.
Les sanctions se matérialisent par le gel des avoirs que pourraient détenir ces personnalités en Suisse, lesquelles sont également interdites de séjour ou de transit au pays des Helvètes.
Avant la Suisse, l'Union européenne et les Etats-Unis avaient déjà pris des mesures similaires contre des personnalités proches de Joseph Kabila.
M. Kabila, au pouvoir depuis 17 ans, est dans la ligne de mire des auteurs de ces sanctions occidentales. Son dernier mandat a pris fin depuis plus d'un an. Mais le chef de l'Etat est resté en poste, se fondant sur une interprétation controversée de la Constitution.
Ces derniers mois, l'opposition et l'église catholique accentuent la pression sur le président, qui est soupçonné de vouloir s'accrocher au pouvoir. Mais les manifestations organisées contre son gouvernement sont systématiquement interdites et brutalement réprimées par les forces de l'ordre.
Une marche antigouvernementale de l'église catholique est prévue dimanche prochain, à Kinshasa.

RDC: NOUS SOMMES DIRIGE PAR DES MEDIOCRES, RAISON POUR LAQUELLE LE PAYS EST MALADE

24 MARS 2018

RDC : "Nous somme dirigés par des gens qui ne nous aiment pas" (Docteur Mukwege)

Le gynécologue congolais Denis Mukwege à Paris, le 24 octobre 2016 ©AFP

Bukavu (RD Congo) (AFP)
"Nous sommes dirigés par des gens qui ne nous aiment pas" s’est emporté samedi le célèbre gynécologue congolais Denis Mukwege qui soigne les femmes violées dans l’est de la République démocratique du Congo, en dénonçant le refus de Kinshasa de participer à une conférence des donateurs.
"Quand on voit l’état des malades que nous soignons ici, et que le gouvernement congolais refuse de participer à une conférence pour lever des fonds en faveur des déplacés en RDC, je considère que c’est un nouveau scandale", a-t-il déclaré à la presse dans son hôpital Panzi de Bukavu (est) où il a reçu le commissaire européen à l’Aide humanitaire Christos Stylianides.
Une conférence sous l’égide de l’UE et de l’ONU est annoncée le 13 avril à Genève pour lever 1,7 milliard de dollar en faveur de l’action humanitaire en RDC.
Kinshasa a refusé d’y participer, estimant que le niveau de la crise humanitaire en RDC n’est pas aussi "excessif" que le prétend l’ONU, qui a classé la RDC parmi ses urgences absolues, a déclaré vendredi le Premier ministre par interim, José Makila.
"Quand on sait que nos frères du Kasaï ont tout perdu, et qu’une famine est annoncée, avec des dizaines de milliers d’enfants qui vont mourir de faim s’il n’y a pas d’aide humanitaire ; quand on voit tous les villages détruits en Ituri (...) sans soutien du gouvernement congolais ; si le gouvernement congolais en plus de cela refuse à la communauté internationale de lever des fonds pour aider sa population, c’est tout à fait criminel", s’est emporté le docteur Mukwege, l’une des voix de la société civile congolaise.
Son hôpital à Bukavu peut recevoir jusqu’à 450 patientes, dont 200 femmes victimes de viols perpétrés par les miliciens actifs dans les deux provinces du Kivu.
"En 2015, on avait observé une diminution sensible des violences sexuelles.Malheureusement, depuis fin 2016-2017, il y a une augmentation.Le profil des victimes a changé.Le pourcentage d’enfants violées a augmenté et cela nous inquiète beaucoup", a-t-il dit.