(Le Potentiel
16/11/2012)
Des combats ont éclaté jeudi matin entre l'armée et la
rébellion Mouvement du 23 mars (M23) près de Goma, rapporte l’AFP, selon des
informations recueillies auprès des belligérants, qui s'accusent mutuellement
d'avoir déclenché les hostilités. Derrière l’attaque menée par le M23, il y a
des soldats qui appuient le mouvement rebelle.
Ce qu’a révélé, selon
l’AFP, le lieutenant-colonel Hamuli, porte-parole des FARDC pour le Nord-Kivu.
Selon lui, « un petit groupe nous (Ndlr : les FARDC) a attaqués depuis le Rwanda
» alors que l'armée congolaise combattait une autre offensive sur l'axe
principal de la ligne de front entre Rugari et Kibumba, frontalière du
Rwanda.
Interrogé sur l'identité des éléments du « petit groupe », il
s'est interrogé : « Comment distinguer s'ils étaient du M23 ou de l'armée
rwandaise, puisqu'ils portent la même tenue? ».
Le gouvernement a
confirmé, pour sa part, présence des soldats rwandais sur la ligne de front. «
Six corps des assaillants en tenue des forces loyalistes rwandaises ont été
retrouvés sur le site par les Forces armées de la RDC », a déclaré hier jeudi à
la presse Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.
Ce bilan n'a pu
être confirmé dans l'immédiat de source militaire ou rebelle. Ce matin, l'armée
a lancé des « offensives contre les éléments du M23 dans ses positions sur les
axes de Rugari, à 30 kilomètres de la ville de Goma », capitale de la province
du Nord-Kivu, indique un communiqué de la rébellion, dénonçant une rupture de la
trêve relative qui était observée.
« Les FARDC (Forces armées de la RDC)
ont progressé pour nous attaquer (...) nous sommes obligés de nous défendre », a
affirmé ce matin le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire
du M23, annonçant une riposte qualifiée d' « auto-défensive ». Le communiqué du
M23 annonçant des combats a été transmis aujourd'hui à l'aube, mais dans un
autre communiqué, reçu en début d'après-midi, le groupe armé explique que les
affrontements ont commencé à 07h00 (05h00 GMT). L'armée, elle, a évoqué 08h00 du
matin.
« Nous ne les avons pas attaqués, c'est un prétexte, et nous
savions qu'ils étaient en train de renforcer leurs positions depuis plus de deux
semaines », a affirmé le lieutenant-colonel Olivier Hamuli. En début
d'après-midi, la situation restait confuse. Le lieutenant-colonel Hamuli a
indiqué que les combats avaient cessé, que l'armée avait gardé ses positions et
procédait à un « ratissage », mais le porte-parole du M23 a assuré que «
l'ennemi continue à larguer des bombes sur nos positions ».
Le M23 est
essentiellement formé d'ex-rebelles qui, après avoir été intégrés en 2009 dans
l'armée congolaise, se sont mutinés et combattent depuis, l'armée régulière dans
la région du Kivu. Deux pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda, sont accusés par
l'ONU de soutenir les rebelles, ce qu'ils démentent.
Publié le
vendredi 16 novembre 2012 04:06
Écrit par LE POTENTIEL
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Potentiel
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