(La Prospérité 08/11/2012)
Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon a
réaffirmé la volonté de son institution de gérer et de préserver durablement les
ressources naturelles vitales en temps de guerre comme en temps de paix. Aussi,
s’est-il engagé de redoubler d’efforts pour prévenir les conflits provoqués par
les ressources naturelles et pour en maximiser les avantages afin de maintenir
et de consolider la paix, avant de dénoncer le détournement des ressources
naturelles au profit des groupes armés, à l’Est de la RDC. C’était le mardi 6
novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale pour la prévention
de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé. Dans
son message, Ban Ki-moon a invité la communauté internationale à réfléchir sur
le rôle que doit jouer la gestion des ressources naturelles dans la prévention
des conflits et dans le maintien et la consolidation de la paix. Il a,
cependant, fustigé le fait que la guerre et les conflits armés défassent le
tissu du développement durable. « Nul pays touché par un conflit n’a encore
atteint un seul Objectif du Millénaire pour le Développement. Si nous regardons
au-delà de l’échéance de 2015 pour la réalisation des objectifs, nous ne pouvons
que reconnaître que la paix et la sécurité constituent la «quatrième dimension»
essentielle au développement durable», a-t-il lâché. En revanche, le Secrétaire
général de l’ONU a indiqué que la paix durable et le développement après un
conflit passe par la protection de l’environnement et une bonne gouvernance des
ressources naturelles. « Il ne saurait y avoir de paix si la base de ressources
dont les individus dépendent pour leur subsistance et dont ils tirent revenus
est mise à mal ou détruire, ou si elle est illégalement exploitée pour financer
ou provoquer un conflit. », a-t-il soutenu. Depuis 1990, au moins 18 conflits
violents se sont nourris de l’exploitation de ressources naturelles telles que
le bois, les minéraux, le pétrole et le gaz. Parfois, ils trouvent leur origine
dans la dégradation de l’environnement ou dans la marginalisation des
populations locales, qui ne parviennent pas à tirer des avantages économiques de
l’exploitation des ressources naturelles. Pour une bonne gouvernance des
ressources naturelles Ban Ki-moon a indiqué qu’à ce jour, six missions de
maintien de la paix des Nations Unies sont chargées d’aider le pays hôte à
reprendre le contrôle de leur base de ressources naturelles et, à mettre fin aux
activités d’extraction illicites menées par des groupes armés. Sur ce point, il
a décrié ce qui se passe à l’Est de la RDC où, de riches réserves d’étain, de
tantale, de tungstène et d’or qui pourraient servir à élever le niveau de vie de
millions de personnes, sont détournées pour financer des groupes armés et
prolonger la violence. Sans détours, le secrétaire général des Nations Unies a
mobilisé la communauté internationale pour que les ressources naturelles ne se
révèlent plus une malédiction qui compromette la sécurité des Etats fragiles
touchés par un conflit et, qui sapent les fondements d’un développement durable.
Laetitia Mbuyi
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Prospérité
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