dimanche 9 septembre 2012

Le M23 place des mines antipersonnelles au Nord-Kivu

 
Jeudi, 06 Septembre 2012 14:59



Rutshuru, Walikale et Masisi sont pollués à nouveau en engins explosifs depuis le mois d’avril 2012, période correspondant au déclenchement de la rébellion de M23, a révélé jeudi 30 août 2012 à Goma King Ngoma, officier des opérations d’UNMACC, le centre des Nations Unies pour la coordination de la lutte anti-mines.

Toutes ces agglomérations étaient déjà dépolluées de ces engins dans la mesure où ils se trouvaient dans la partie contrôlée par le gouvernement, a précisé Wilondja Mukobelwa Laurent, associé au programme à l’UNMACC. C’est pourquoi 6 fillettes ont trouvé la mort le 22 août 2012 en manipulant un engin au village Djomba, dans le territoire de Rutshuru.

Il a expliqué que pour dépolluer une zone polluée d’engins explosifs, il faut qu’il y ait l’accalmie. L’insécurité fait partie des contraintes du travail de l’UNMACC. Certaines zones restent inaccessibles suite à l’insécurité, a dit associé au programme UNMACC. Ainsi, les activités de dépollution sont actuellement paralysées à l’Est du pays par les affrontements entre les FARDC et les différents groupes armés tels que le M23, les Mai-Mai ou le FDLR …

L’UNMACC a pu dépolluer toutes les zones se trouvant dans la partie contrôlée par le gouvernement dans la province du Nord-Kivu. Mais, là où se trouvaient des groupes armés, rien n’a été fait. Durant le mois d’août 2012, 400 engins ont été détruits à Masisi quand le gouvernement a pu reprendre une partie dû territoire aux groupes armés, notamment le M23.

‘Wilondja Mukobelwa Laurent a rappelé que sur base des données recueillies depuis 2002 et consolidées jusqu’au 31 juillet 2012 par la base des données de l’UNMACC pour tout le pays, il se dégage que 2.808 zones contaminées ont été identifiées; 1.103 zones déminées soit 8.498.287 m2; 1.615 zones contaminées restent à éliminer; 27.710 km des routes vérifiées; 3.457 mines détruites; 169.938 restes des explosifs de guerre détruits 2.502 victimes enregistrées soit 1.431 blessés, 1065 tuées et 6 inconnues.

Il a signalé que le point focal de la lutte anti mines actuellement est le Centre congolais de la lutte anti mines (CCLAM) qui a été institué en 2008 par arrêté ministériel. Comme les FARDC n’attaquent pas le M23 à Rutshuru, les infiltres rwandais auront tout le temps nécessaire pour miner davantage le sol de la province du Nord-Kivu

Jean-René Bompolonga

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