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9 heures, 1 minute, | Denière mise à jour le 31 août, 2012 à 11:09 |
L’Observateur
relate la réunion où le Conseil de sécurité a entendu les trois parties
concernées par le rapport de l’Onu sur le conflit dans l’Est de la RDC ; à
savoir la RDC, le Rwanda et les experts qui l’ont rédigé. Selon le journal, un
conseiller du président rwandais, Paul Kagame, a tenté par tous les moyens de
blanchir son pays par rapport aux accusations des experts.
Il a notamment soutenu que le camp militaire pointé par les experts et censé
abriter les rebelles du M23 près de l’aéroport de Kigali, n’est pas adapté à des
entraînements et que les munitions trouvées dans l’arsenal du M23 ne sont pas du
même type que celles utilisées par l’Armée patriotique rwandaise.Le quotidien rapporte que le Rwanda n’a pas convaincu le Conseil de sécurité. Les experts de l’Onu ont qualifié ces arguments de ” fragiles “. Dans la salle même, plusieurs représentants des pays membres du Conseil de sécurité, permanents et non permanents, ont jugé la défense du Rwanda peu crédible.
Au regard de l’implication fâcheuse de Kigali dans la guerre de l’Est de la RDC, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a demandé au Conseil de sanctionner le gouvernement rwandais, note le journal.
L’Observateur reprend aussi le point de vue exprimé par la ministre des Affaires étrangères du Rwanda. Elle a accusé le chef des experts, l’Américain Steve Hege, de « mener une vendetta» contre son pays, avant de dénoncer la décision de plusieurs pays de suspendre leur aide à Kigali.
Après les auditions des trois parties, les membres du Conseil de sécurité ont soutenu les conclusions des experts. A huit-clos, ils ont adressé un message musclé à Kigali, lui demandant de cesser tout soutien aux rebelles du M23 et de respecter la souveraineté de la RDC, conclut L’Observateur.
Tenant compte du déroulement de
cette réunion, Le
Potentiel titre: «Les parrains de Kigali dos au mur»
L’oral passé devant le Comité des sanctions des Nations unies par la
délégation rwandaise n’a convaincu personne. Face à des preuves indémontables,
la ruse de Kigali n’a pas trouvé preneur, souligne le journal. Les parrains
viennent de prendre la mesure des égarements du régime Kagame. Face à ces
évidences, les USA et la Grande-Bretagne sont soumis à une épreuve de choix
entre un soutien aveugle aux conséquences humanitaires dramatiques et des
sanctions plus coercitives contre Kigali, indique Le Potentiel.Le quotidien évoque un retournement de la situation. Par le passé, il aurait suffit que le Rwanda embouche la trompette du génocide pour que les éternels parrains se montrent insensibles aux justifications venant d’ailleurs. Il se faisait même que la partie congolaise soit privée de tribune après tout passage des émissaires de Kigali.
Dépourvu de moyens de défense devant un auditoire presque acquis à la cause de Kigali, il était apparu que la cause congolaise ne pouvait trouver un écho favorable. Plus de dix années passées, les parrains du Rwanda sont revenus à la raison. Le génocide, fonds de commerce maintes fois présenté, ne fait plus recette au sein de la communauté internationale. Les parrains de Kigali ont maintenant compris que cette ruse servait les intérêts d’une bande d’affairistes déterminées à se servir des richesses congolaises au détriment de la paix et de la cohabitation pacifique entre les deux peuples, révèle Le Potentiel.
Sur un autre registre, l’éditorial
du quotidien Le Potentiel
juge les «responsables d’écoles trop gourmands ! »
La rentrée scolaire 2012-2013 est prévue le 3 septembre, rappelle
l’éditorialiste. Cette rentrée va consacrer le retour des élèves dans les salles
de classe, après une période de vacances passées dans des conditions que l’on
sait. Avec elle, toutes les conséquences fâcheuses contre des parents d’élèves
qui ne savent pas à quel saint se vouer, plaide le quotidien. Il ne serait pas
superflu de rappeler que la grogne a déjà gagné plus d’une centaine de familles
et l’incertitude se lit sur tous les visages. Du moins pour les parents moins
nantis, fait remarquer le journal.En effet, le système de “prise en charge des enseignants par les parents “ a asphyxié plus d’un foyer, surtout ceux qui ont trois ou plus d’enfants à scolariser. De plus, selon Le Potentiel, certaines écoles obligent les parents à verser la totalité ou au moins la moitié des frais scolaires pour cette année solaire.
Pour sa part,
La prospérité titre à sa une: «dégradation de la qualité des
services : Kin-Kiey rappelle à l’ordre Tigo, Vodacom, Airtel, CCT &
consorts!»
Tryphon Kin-Kiey Mulumba est sorti de toutes ses réserves, pour taper du
poing sur la table face à la dégradation sérieuse de la qualité des services
rendus, par les entreprises de téléphonie cellulaire mobile, à la population
congolaise. Dans une lettre, Kin-Kiey les rappelle à l’ordre et leur brandit, en
même temps, la menace des sanctions, indique le quotidien.Le ministre signale particulièrement à l’attention des directeurs généraux de toutes ces sociétés des télécommunications opérant en RDC, qu’en raison de toutes ces perturbations au détriment des usagers, leurs services ne correspondent pas à la «publicité tapageuse distillée à travers les médias et qui paraît, de ce fait, mensongère et abusive», souligne le journal.
Et pourtant, ces entreprises sont soumises au devoir de performance et de qualité, conformément aux lois édictées par le régulateur, rappelle le journal. Tout en les mettant en garde contre toute pratique commerciale qui consiste à placer le bon et mauvais service au même tarif, Kin-Kiey exige, enfin, que la qualité de leurs services soit rétablie endéans une semaine, conclut Le Potentiel.