Malgré les nombreuses dénonciations et condamnations de l’agression de la RDCongo par le Rwanda et ses affidés du M23, des pressions continuent sur le pouvoir congolais pour négocier la sortie de crise avec le Rwanda et, aussi, la nébuleuse M23. Comme en 1997 et 2002, l’incapacité du pouvoir congolais d’assumer pleinement ses prérogatives de défendre l’intégrité du territoire et la souveraineté nationale donnent lieu a des propositions de solutions bancales qui, loin d’éclaircir l’horizon,
frappent davantage l’avenir du pays du sceau de l’incertitude. Le Congo ne s’engage pas dans la voie de la démocratie. Bien au contraire, les solutions proposées et qui seront certainement au centre des discussions à New York, tendent à conforter la position de ceux qui ont opté pour le choix des armes.
Comme en 1997, avec le double épisode d’Outeniqua, du nom du navire de guerre qui abrita les négociations Mobutu-Kabila, ou de Sun City qui consomma la victoire des armes sur la démocratie, le Congo est en passe d’enregistrer un recul mortel avec le nouveau signal qui va être donné a tous les seigneurs de guerre. Pendant qu’à Kinshasa, le parquet s’acharne sur quelques malheureux citizens à qui il est reproché des contacts non prouves avec le M23, les négociations en gestation sont curieusement destinées a donner de l’air aux renégats et a leur ouvrir le chemin des’ responsabilités dans une République en voie de disparition.
Demain, les tueurs deviendront des «Excellences» voire des «Honorables» pendant1 que leurs victimes seront injectées dans des brigades d’applaudissements.
Assassinées pour la
seconde fois pour les
plus récentes, la troisième
ou la
quatrième fois pour celles de l’Afdl ou du
Rcd/Mlc/Rcd-KML/Rcd-N, les victimes n’auront plus pour solution que de prendre à leur
tour des armes pour
défendre leur village, specter, territoire
ou province. Ceux qui avaient longtemps évoqué l’hypothèse de la «somalisation»
du pays trouveront ainsi la réponse à
leurs craintes. Mais la question
qui risque de se poser et
très vite est celle de savoir
si la région
va se remettre de la
somalisation voulue de la RDC au
profit d’une balkanisation qui risque d’embraser l’ensemble de l’Afrique
centrale.
Il est temps que les fossoyeurs de la démocratie en Afrique comprennent que le Congo est habité par des hommes et des femmes qui ont droit à la vie, au libre choix, à l’éducation, etc. Oublier cette réalité et ne considérer que les minerais à extraire de notre sous-sol, c’est chercher à ramener le pays à l’époque de l’exploitation du caoutchouc, où les hommes étaient considérés comme des machines et où leurs vies ne valaient pas plus que celles des animaux.
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