Soutien au pouvoir Kabila : Les soldats ougandais et rwandais sur le sol congolais, incroyable mais vrai, un rendu jungle par Kabila
Les soldats ougandais sont sur le sol congolais. Le journal ougandais Red pepper l’a confirmé dans l’une de ses dernières livraisons. Ils sont 4.000 venus pour contenir les probables soulevements et/ou revoltes des Fardc, population ou milices à l’issu des élections du 28 novembre 2011. Nous avions, il y a quelques semaines, sur ce même site web, fait mention de cet état des choses. Des “malins esprits” nous avez imputé tout. Têtue, la vérité vient d’éclater au grand jour. Ce recours, reguliers, aux interventions des forces étrangères en RDC ne témoignent-t-ils pas de la méfiance que les dirigeants congolais ont envers leur proper armée?
Il n’y a pas que des soldats ougandais en RDC. Les troupes rwandaises sont aussi signalées au pays de Patrice Emery Lumumba.
C’est depuis deux semaines que des infiltrés RDF rentrent régulièrement par le poste de Runyono (au bas des volcans) pour progresser vers la région montagneuse et forestière de Nyamilima, le bastion présumé des Fdlr et alliés maymay. Jusque samedi dernier 19/11/11, ces infiltrations passaient sans beaucoup de problèmes sécuritaires en dehors des chèvres et quelques produits agricoles que ces infiltrés ravissaient auprès des populations des localités traversées dans les groupements de Jomba et Busanza.
Mais dans la nuit de samedi à dimanche 20/11/11, il y a eu des accrochages durant près d’une heure entre ces infiltrés et les soldats Fardc dans la localité de Shinda entre Rugarama et Kinyandoni. Les premières nouvelles ont parlé d’accrochages entre les soldats gouvernementaux qui, au cours de leur patrouille nocturne, ont été surpris par des éléments Fdlr sur leur parcours. Et le bilan était de 3 morts chez les combattants Hutu-rw et quelques blessés chez les Fardc. Une version beaucoup plus détaillée et vraisemblable nous a été donnée par notre source en contact avec un pasteur de Karambi dans le groupement de Busanza.
D’après ce religieux, il a toujours existé dans la forêt de Runyoni un camp des ex-CNDP qui avaient refusé de s’intégrer dans l’armée nationale. Ce sont des proches de Nkunda qui s’étaient repliés dans cette forêt au pied des volcans faisant frontière entre RDC-Rwanda. La localité de Runyoni est également dans le prolongement du parc des gorilles RDC-Rwanda-Ouganda au dessus de la localité de Jomba. Ces ex-CNDP (+/- un bataillon) vivent dans cette forêt depuis plus d’une année sans réelle relation avec le commandement Fardc de la région militaire de Goma (où règne le général Bosco Ntaganda, leur ennemi juré) et les gens pensent qu’ils doivent être entretenus par le Rwanda. L’autre élément à prendre en compte, afin de mieux comprendre la situation qui prévaut actuellement dans le territoire de Rutshuru, c’est que la plupart des commandants dans les camps militaires Fardc de Rutshuru-centre, Chengerero et Rugarama sont des ex-CNDP. Certains sont en contact permanent avec leurs anciens collègues retirés à Runyonyi et donc au courant de ces infiltrations qu’ils couvrent. D’après notre source, le responsable des renseignements militaires à Bunagana avait déjà alerté ses supérieurs à Rutshuru au sujet de ses infiltrations nocturnes mais il n’y avait pas eu de réaction. Par contre, on a remarqué un relèvement des soldats Fardc qui étaient déployés dans le camp de Rugarama et rappelés à Rutshuru pour être remplacés par leurs collègues rwandophones.
Les accrochages de samedi 19/11 sont intervenus entre des Fardc (non briffés sur la situation) et les infiltrés (des ex-CNDP de Runyoni mixés avec des RDF) qui progressaient vers Kinyandoni et Nyamilima. D’après ce pasteur de Karambi, les Fardc ont perdu 5 des leurs car ils ne pouvaient pas faire face à des infiltrés super armés et motivés. Les Fardc ont dû battre retraite en laissant passés ces infiltrés. La question est de savoir pourquoi ces soldats rwandais rentrent en grand nombre actuellement en progressant vers le bastion présumé des Fdrl et alliés. D’après la source de Karambi, l’approche des élections (dont l’issue est incertaine) fait peur aux stratèges de Kigali qui voudraient précéder les évènements :
- face à un chaos probable et généralisé, les Fdlr et Alliés peuvent en profiter pour s’infiltrer au
Rwanda par les multiples pistes le long des volcans
- les forces armées rwandaises et ougandaises sont en alerte maximum et pourraient intervenir dans l’Est de la RDC afin d’éviter un chaos généralisé après des élections dont les résultats pourraient déclencher une insurrection populaire. Il faut rappeler que les groupes armés sont encore opérationnels dans la plupart des régions de l’Est et pourraient vouloir récupérer la grogne populaire face à une armée nationale tribalisée et donc partisane.
Après une campagne électorale tumultueuse, les dernières déclarations sur RFI des candidats Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila, la présence des troupes ougandaises et rwandaises sur le sol congolais ne rassure pas des lendemains meilleurs. Tout reste possible
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