mercredi 20 février 2013

RDC-Le M23 a eu une aide extérieure pour prendre Goma-Ban Ki-moon


(Zonebourse 20/02/2013)

Les rebelles du M23 qui ont pris en novembre dernier la ville de Goma dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) ont sans doute bénéficié d'une aide extérieure compte tenu de la qualité des équipements utilisés, estime le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon dans un rapport publié mardi.

Il n'a pas dit d'où pouvait provenir cette aide. Le Rwanda et l'Ouganda ont été accusés par les experts de l'Onu d'avoir aidé le M23 à prendre Goma le 20 novembre. Les deux gouvernements de ces deux pays démentent toute participation.

Dans son rapport sur l'activité de la Force de maintien de la paix en RDC, la Monusco, Ban Ki-moon souligne que les rebelles du M23 - ils se sont retirés de Goma 11 jours plus tard - ont fait preuve de capacités inconnues auparavant.

"La vitesse, l'efficacité et le succès de l'offensive du M23 ont été rendues possibles par une soudaine augmentation du nombre de combattants dans le groupe, des attaques coordonnées sur plusieurs fronts et des attaques en coordination entre l'infanterie et l'artillerie en appui", déclare Ban Ki-moon dans ce rapport daté du 15 février et publié mardi.

"Les observations par la Monusco du commandement et de la capacité de contrôle des forces attaquantes, la coordination efficace de son artillerie, la qualité de son équipement et la capacité de combat en général, notamment la nuit, tout cela suggère l'existence d'un soutien extérieur, direct et indirect", déclare le secrétaire général des Nations unies.

A l'époque de l'avance du M23 sur Goma, les responsables des Nations unies s'étaient dit surpris de la force accrue des rebelles mais avaient semblé réticents à dire officiellement qu'ils bénéficiaient d'une aide extérieure.

Certains pays ont critiqué la Monusco pour ne pas avoir su empêcher la chute de Goma. Dans ce contexte, Ban Ki-moon devrait dans quelques jours recommander au Conseil de sécurité des Nations unies d'approuver la création d'une brigade spéciale au sein de la Monusco chargée de lutter spécifiquement contre les groupes armés dans l'est du Congo.

Ce genre de mission offensive autorise l'utilisation de la force dans les situations graves, tandis que les forces de maintien de la paix ont plutôt vocation à surveiller un cessez-le-feu déjà en vigueur, expliquent les diplomates.

Dans le cadre de la trêve fragile conclue entre le gouvernement congolais et les rebelles du M23, des négociations entre les deux parties se tiennent en Ouganda.

Par ailleurs, un accord de paix régional sous les auspices de l'Onu visant à mettre fin à deux décennies de conflit dans l'est du Congo doit être signé le 24 février dans la capitale éthiopienne Addis-Abeba. (Danielle Rouquié pour le service français, édité par Pascal Liétout)
par Michelle Nichols



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M23 : groupe rebelle téléguidé de l'extérieur


(Digitalcongo.net 20/02/2013)

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, vient à nouveau accuser le M23 d’avoir bénéficié d’une aide extérieure, preuve que la chaîne de commandement de ce mouvement rebelle est de facto en contact avec ses parrains extérieurs. La persistance du conflit à l’Est fait craindre le risque d’embrasement, a prévenu le SG de l’ONU.

Des experts onusiens ont plusieurs fois assuré que les rebelles du M23 ont été soutenus par le Rwanda et l'Ouganda, ce que ces deux pays démentent fermement.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de nouveau assuré mardi que les rebelles sévissant à l'est de la République démocratique du Congo (RDC) avaient bénéficié d'une "aide extérieure" et a prévenu que le conflit risquait de s'embraser à nouveau.

Le dernier rapport de Ban Ki-Moon au Conseil de sécurité de l'ONU sur la RDC ne mentionne toutefois explicitement aucun pays susceptible d'avoir aidé les rebelles du M23, qui ont brièvement occupé fin novembre la ville stratégique de Goma, dans l'est du pays.

Mais des experts onusiens ont plusieurs fois assuré que ces derniers ont été soutenus par le Rwanda et l'Ouganda, ce que ces deux pays démentent fermement. M. Ban a de son côté affirmé que les rebelles du M23 avaient enrôlé des enfants soldats au Rwanda.

"Les observations (de l'ONU) des capacités de commandement et de contrôle de l'assaillant, la coordination efficace de ses tirs d'appui, la qualité de son équipement et sa capacité générale à se battre, en particulier la nuit, laissent supposer l'existence d'une aide extérieure, à la fois directe et indirecte", souligne M. Ban dans son dernier rapport.

La Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), forte de 17.000 hommes, reste critiquée pour n'avoir pas pu mettre fin aux violences dans l'est de la RDC.

Les Nations unies souhaitent créer une brigade d'intervention rapide plus robuste, avec 2.500 hommes.

Les combats avec l'armée ont été suspendus en décembre et des discussions se tiennent actuellement à Kampala. Mais pour le secrétaire général de l'ONU, toutefois, la "possibilité d'une reprise des hostilités reste une menace sérieuse".

MMC


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(ROL/Yes)

Last edited: 20/02/2013 10:31:57



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Concertations politiques: Le MSR strictement opposé à toute médiation internationale

 
(La Prospérité 20/02/2013)


La logique de la pensée unique étant révolue, le Mouvement social pour le renouveau vient de décliner sa vision sur les concertations à venir. Il est hors de question que des étrangers fassent des intrusions dans les affaires internes de la République alors que des institutions existent. C’est le cas des institutions représentatives que sont l’Assemblée nationale et le Sénat. Aussi, optant pour une dynamique interne, le MSR propose que les présidents de deux Chambres assurent la coordination de cette importante rencontre.

La dernière sortie politique du MSR, l’un des partis majeurs de la Majorité présidentielle a porté essentiellement sur le cadre des concertations sur la cohésion nationale annoncée par le chef de l’Etat dans son allocution de fin d’année 2012. Etant dans une logique démocratique, rien ne devrait être imposé par qui que ce soit. Pour cette raison, la famille politique de l’initiateur des concertations s’évertue à proposer des pistes de solutions pour tenir finalement ces échanges dans un climat de confiance mutuelle.

Pour le MSR, il n’existe pas de crise institutionnelle en RDC. Face aux agressions à répétition qui endeuillent le pays, les filles et fils de la RD Congo ont l’obligation citoyenne de mettre un terme à la tendance de certains pays voisins consistant à prendre goût à agresser le pays. Des viols, des pillages, des tueries avec la complicité des mains armées internes sont devenus monnaie courante. Des compatriotes, en mal de positionnement, proposent leurs services aux ennemis de la République en vue de se retrouver autour de la table pour « un partage équitable et équilibré du pouvoir ».

Etant dans la logique démocratique, après le cycle électoral de 2006 et 2011, il est hors de question que la démocratie électorale soit sacrifiée sur l’autel des combines politiciennes, note le MSR. Du sang versé pour la réouverture de la Conférence nationale souveraine et l’instauration de la démocratie aura été vain. Les avancées enregistrées à ce stade ne devraient pas être ignorées de chacun des Congolais.

STRICTEMENT OPPOSE A LA MEDIATION ETRANGERE

Partant des prémisses qu’il n’existerait aucune crise institutionnelle en RD Congo, le MSR tient à ce que les structures issues des élections de 2011, avec leurs animateurs, prennent sur eux la responsabilité de la matérialisation de l’initiative présidentielle. Sans aller par le dos de la cuillère, le MSR propose que les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale se chargent de la coordination conjointe de ces concertations. Simon Ikenge est catégorique : « Le MSR s’oppose strictement à une médiation internationale ».

L’idée d’une médiation assurée par des étrangers avait germé dans l’esprit d’une frange de l’Opposition qui considère que le président Kabila ne devrait pas être « juge et partie ». Un argument que balaie d’un revers de la main le MSR, par la bouche de son porte-parole. « Il faut rester dans le cadre des institutions. Toutes les sensibilités sont représentées au sein du Parlement ».

DIALOGUE A KINSHASA

Une autre innovation signée le MSR c’est la localisation des pourparlers eux-mêmes. Pour ce parti politique, les concertations doivent se tenir à Kinshasa. A la question de savoir s’il serait possible pour le M23 de venir à Kinshasa ? Sur un ton teinté d’ironie imperceptible, Simon Ikenge lâche : « Que nos frères du M23 viennent ici à Kinshasa pour que nous puissions laver nos linges sales en famille ». Les présidents de deux Chambres peuvent ainsi « réunir toutes les composantes possibles de la République dans leurs diversités ».

Toutes les sensibilités étant représentées au Parlement, les deux Chambres peuvent réunir toutes les composantes dans leurs diversités. Sans limiter le débat aux seuls élus. Les deux présidents peuvent travailler à cette recherche.
Publié le mercredi 20 février 2013 00:49
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Les USA vont aider la RD Congo comme ils l’ont fait en ex-Yougoslavie et au Soudan


(Le Potentiel 20/02/2013)

« L’opinion est fondée sur l’ignorance et l’ignorance favorise extrêmement le despotisme. » J.-P. Marat.

Le 11 février 2013, devant le think tank américain, The Brookings Institution, Johnnie Carson le sous-secrétaire d'État aux Affaires africaines, a soutenu que son pays était disposé à contribuer à l’avènement de la paix en RDC en travaillant avec l’ONU et des partenaires africains. Ce faisant, les USA partageraient avec la RDC leur expérience faite en ex-Yougoslavie et au Soudan. Quelle a été cette expérience ? Quand a-t-elle été faite ? Comment a-t-elle été faite ? Que visait-elle réellement ? Quelles ont été ses conséquences ? Pourquoi a-t-elle été faite ?

Notre article va tenter de répondre à ces questions. En marge de la rhétorique « très officielle » et en relisant un peu l’histoire des USA après la Chute du Mur de Berlin. Nous partons aussi d’un constat : « Tout ce qui nous arrive est étudié et programmé ».

Après les attentats du 11 septembre 2001 aux USA, un ex-général de l’armée américaine, Wesley Clark, s’est rendu au Pentagone où il voulait rencontrer Donald Rumsfeld. « Alors que je descendais pour quitter le Pentagone, soutient, Wesley Clark, un officier de l’état-major m’appelle dans on bureau et me dit : « Je veux que vous sachiez que nous allons attaquer l’Irak ».A la question de savoir pourquoi cette attaque allait-t-elle avoir lieu, son interlocuteur répondra : « Nous ne savons pas. »

Cet officier soutint même qu’il n’y avait pas de lien entre Saddam Hussein et le 11 septembre 2001. Plus tard, à son retour au Pentagone, Wesley Clark posa cette question au même officier : « Est-il toujours prévu que nous attaquions l’Irak ? » Son interlocuteur lui répondit : « Monsieur, c’est bien pire que ça. » Il lui montra un document en disant : « J’ai reçu un mémo (top secret) du secrétaire à la Défense qui dit que nous allons attaquer et détruire les gouvernements dans 7 pays sur 5 ans.

Nous allons commencer avec l’Irak, et puis nous irons en Syrie, Liban, Libye, Somalie, Soudan et Iran. » C’est beaucoup plus tard que Wesley Clark parviendra à établir un lien entre cette confidence et une réunion qu’il avait eue avec Paul Wolfowitz. « Je me suis souvenu, dit-il, d’une réunion que j’ai eue avec Paul Wolfowitz en 1991. En 2001, il était le sous-secrétaire, soit le numéro 3 au Pentagone. Il m’avait dit : « Nous avons 5 ou 10 ans pour nettoyer tous ces régimes dévoués à l’ex-Union Soviétique : la Syrie, l’Iran, l’Irak avant que la prochaine superpuissance n’émerge pour nous défier ». Ce texte est extrait d’une conférence.

Au début de cette conférence de Wesley Clark (à San Francisco le 03 octobre 2007), il soutint que les USA avaient connu un « coup d’Etat » (avec l’élection de George Bush Jr. (en novembre 2000)). Ce « coup d’Etat » fut orchestré par un groupe composé de Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, Dick Cheney, etc.

(Ces messieurs font partie de ce que Peter Dale Scott nomme « l’Etat profond » (ou le gouvernement parallèle des USA), porteur du Projet pour le Nouveau siècle américain).

Le point de vue de Wesley Clark est partagé par Luciano Canfora qui, en 2002, fustigeait « l’imposture démocratique » aux USA. Il notait ce qui suit : « Le fait vraiment nouveau de novembre 2000 est (…) le coup de force. Pour la première fois a prévalu l’interdiction de compter les voix : une opération qui aurait déterminé la défaite du candidat qui devait gagner. Ce coup d’Etat (c’est ainsi qu’en a parlé M. Al Gore lui-même à l’un des moments les plus chauds de ce long bras de fer) est un inédit dans l’histoire des Etats-Unis ». Pourquoi ce coup d’Etat a-t-il été orchestré par « l’Etat profond » ?

Pour réaliser le Projet susmentionné. L’une des priorités de ce Projet, c’est « la guerre contre la Chine ». Aux yeux de Luciano Canfora, « l’autre priorité, si possible, plus inquiétante encore : le projet d’écraser la Chine, considérée comme le seul adversaire possible de la domination mondiale des Etats-Unis (militairement, l’Europe n’est qu’un club apprivoisé et inoffensif)». Pour preuve, « dès le 30 janvier 2001, soit vingt jours à peine après l’entrée en fonction de Bush Jr., le Pentagone simulait la bataille virtuelle entre les Etats-Unis et la Chine à coups de missiles et de « bouclier spatial », en prévision d’un conflit non pas virtuel, mais bien réel, prévu, sous bénéficie d’inventaire, pour 2017 ».

Ce recours à Wesley Clark, à Peter Dale Scott et à Luciano Canfora aide à mieux situer les propos de Johnnie Carson. Quand, le 11 février 2013, du haut de la chaire de Bookings Institution, il dit : « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne.

Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC », il semble supposer que les Congolais(es) ignorent tout de cet engagement des USA sur « la route du nouveau désordre mondial » après la Chute du Mur de Berlin.

De la Yougoslavie au Soudan

Reprenons le cas du Soudan. Il a été programmé pour être « attaqué et détruit » par « l’Etat profond du Pentagone » après le 11 septembre après qu’il ait été classifié parmi tous ces « régimes dévoués à l’ex-Union Soviétique ». Quand Johnnie Carson soutient que « nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan », il dit une contre-vérité.

La guerre au Soudan comme celle du Congo est une guerre de basse intensité orchestrée par les USA (et leurs alliés). Elle a abouti à la partition de ce pays. Le Congo doit aussi avoir été programmé pour son implosion.

Il en va de même de l’ex-Yougoslavie. Dans un article intitulé « Armes de destruction massives : 5 guerres, 3 continents et les mêmes mensonges », F. ARBUTHNOT indique que « le 24 mars 1999, l’OTAN a commencé a “libérer” le Kosovo de la Serbie (Opération Noble enclume).

Le Kosovo avait une quantité “inépuisable” de minerais d’une valeur estimée à dix trillions de dollars dans les mines de Trebca. La “libération” a consisté en 78 jours de bombardement intense, comprenant l’emploi d’armes à l’uranium appauvri. 20 000 tonnes de bombes ont été lâchées, détruisant systématiquement les centres de communication, les dépôts de carburant, les aéroports, le réseau routier, les trains, les marchés, et même l’ambassade de Chine (la Chine était opposée à l’agression, et l’OTAN a boîteusement allégué qu’elle avait une mauvaise carte de Belgrade), et évidemment le centre de presse.[8] »

Comment le Pentagone avait-il justifié cette guerre ? « Avant l’agression, le Pentagone avait affirmé que l’armée yougoslave disposait d’au moins deux sortes de gaz toxiques, avec les moyens de les produire (…). Curieusement, une fois commencées les frappes aériennes, l’OTAN n’a pas dit un mot sur le fait que l’attaque pouvait être motivée par la conviction américaine que la Serbie était en mesure de produire des armes chimiques. (Zagreb Globus, 16 avril 1999, pp. 18-19.) »

Qui a participé à « cette guerre de libération » ?

« Le 14 août 2000, 900 hommes lourdement armés – anglais, français, italiens, pakistanais et membres de la KFOR – ont été amenés par hélicoptères sur le site. Les managers et ouvriers qui ont essayé de les combattre ont été maîtrisés par gaz lacrymogènes et balles en plastique. Le personnel qui avait résisté a été arrêté. Les journaux de l’OTAN ont décrit l’action comme le “commencement de la démocratisation du Kosovo”. En fait l’attaque a ouvert la voie à la vente des mines – contenant les “inépuisables” réserves de 77 302 000 tonnes de charbon, cuivre, zinc, plomb, nickel, or, argent, marbre, manganèse, fer, amiante et calcaire, pour ne citer que quelques ressources – à des groupes privés étrangers ».

Qui avait entraîné et financé l’armée engagée dans cette guerre ?

« L’ “Armée de libération du Kosovo” (UCK) avait été entraînée et financée par des millions de dollars et de marks allemands de la CIA et du BND (services de renseignements de Berlin), pendant des années, pour cette guerre, faussement baptisée “guerre civile” par les gouvernements de l’OTAN et leurs porte-paroles. Les meurtriers effets toxiques et radioactifs de l’UA ont été provoqués dans toute l’ex-Yougoslavie. » Un nombre important de la population ex-Yougoslave et plusieurs casques blues italiens, portugais, belges et français ont souffert du cancer provoqué par l’uranium enrichi et en sont morts.

Disons qu’après la Chute du Mur de Berlin, les USA ont été soumis à l’influence de « l’Etat profond » du Pentagone et de la CIA soucieux d’engager le monde dans le « Projet pour le Nouveau siècle américain » ; un projet belliqueux fondé sur la peur de l’émergence d’autres superpuissances. L’émergence effective de la Chine et le retour en force de la Russie sur la scène mondiale, la possibilité de l’émergence d’un monde désormais polycentré font terriblement peur à « l’Etat profond » US. Il orchestre des guerres sur le style « hard power » ou « soft power ».

Toutes les autres guerres de basse intensité (dont souffre terriblement l’Afrique et) faussement dénommées « guerres civiles » sont des moyens auxquels recourt « une puissance économique » sur le déclin pour se maintenir au rang des « grandes puissances ». Tel est le contexte dans lequel les USA veulent apporter leur « l’aide » à la RDC. Cette « aidé empoissonnée » est une autre appellation de la destruction de notre pays comme « Etat plurinational ». Cette destruction est entreprise depuis l’assassinat de Lumumba avec la complicité des élites vénales internes au pays.

Aux dires de Johnnie Carson, elle va être bientôt achevée avec l’appui de l’ONU et des « partenaires africains » des USA (dont le Rwanda et l’Ouganda). Est-ce une fatalité ? Nous ne croyons pas. Maintenant que nous sommes avertis clairement pour la nième fois, « les minorités organisées et agissantes » devraient devenir davantage résistantes et organiser des missions vers nos masses populaires pour leur dire, en des termes très simples, comment les USA et leurs alliés ont décidé de finaliser leur projet de l’implosion du Congo. Il nous faut plus qu’un dialogue national présidé par les élites compradores.

Peut-être des consultations populaires à la Mobutu …La situation semble être très grave. Mais elle n’est pas désespérée. Approcher stratégiquement les Brics, la Celac (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes) et les autres « indignés » du monde tout en jouant diplomatiquement cartes sur table avec « l’Etat profond » US serait salutaire.
A terme. Géostratégiquement, dans ce contexte, signer des Accords de paix avec les pays africains demeure insuffisant. Et peut-être politiquement incorrect…

Publié le mercredi 20 février 2013 00:24
Écrit par Mbelu Babanya Kabudi



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Ban Ki-moon : le M23 a bénéficié d'une "aide extérieure"

 (La Libre 20/02/2013)
Des experts onusiens ont plusieurs fois assuré que les rebelles du M23 ont été soutenus par le Rwanda et l'Ouganda, ce que ces deux pays démentent fermement.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a de nouveau assuré mardi que les rebelles sévissant à l'est de la République démocratique du Congo (RDC) avaient bénéficié d'une "aide extérieure" et a prévenu que le conflit risquait de s'embraser à nouveau.

Le dernier rapport de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité de l'ONU sur la RDC ne mentionne toutefois explicitement aucun pays susceptible d'avoir aidé les rebelles du M23, qui ont brièvement occupé fin novembre la ville stratégique de Goma, dans l'est du pays.

Mais des experts onusiens ont plusieurs fois assuré que ces derniers ont été soutenus par le Rwanda et l'Ouganda, ce que ces deux pays démentent fermement. M. Ban a de son côté affirmé que les rebelles du M23 avaient enrôlé des enfants soldats au Rwanda.

"Les observations (de l'ONU) des capacités de commandement et de contrôle de l'assaillant, la coordination efficace de ses tirs d'appui, la qualité de son équipement et sa capacité générale à se battre, en particulier la nuit, laissent supposer l'existence d'une aide extérieure, à la fois directe et indirecte", souligne M. Ban dans son dernier rapport.

La Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (Monusco), forte de 17.000 hommes, reste critiquée pour n'avoir pas pu mettre fin aux violences dans l'est de la RDC, riche en minerais, où depuis avril 2012 l'armée congolaise lutte contre le Mouvement du 23 mars (M23).

Les Nations unies souhaitent créer une brigade d'intervention rapide plus robuste, avec 2.500 hommes.

Les combats avec l'armée ont été suspendus en décembre et des discussions se tiennent actuellement à Kampala. Mais pour le secrétaire général de l'ONU toutefois, la "possibilité d'une reprise des hostilités reste une menace sérieuse".

AFP

Mis en ligne le 20/02/2013



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jeudi 14 février 2013

Démission de Benoit XVI : la Cenco explique la procédure de l’élection du nouveau Pape

février 11, 2013, | Denière mise à jour le 12 février, 2013 à 1:52 |  
Des évêques congolais membres de la  Cenco le 23/6/2011 au centre Nganda à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Des évêques congolais membres de la Cenco le 23/6/2011 au centre Nganda à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a expliqué lundi 11 février procédure de la succession de la papauté, après la démission du pape Benoit XVI. Âgé de 85 ans, le souverain pontife a annoncé sa démission à partir du 28 février prochain. Il a dit « ne plus avoir les forces nécessaires pour diriger l’Église ».
 
L’abbé Leonard Santedi, secrétaire général de la Cenco, a affirmé que pour certains, « Benoit XVI a vécu, comme cardinal Ratzinger, les derniers moments de Jean Paul II et qu’il ne voudrait pas refaire ce qu’il avait vécu ».
 
 
Jean-Paul II avait passé ses dernières années diminué par la maladie.

L’abbé Léonard Santedi, a également rappelé que le Pape Benoit XVI avait déjà évoqué « sans tabou » la question de sa succession. Dans son livre Lumière du Monde, répondant aux questions du journaliste allemand Peter Seewald, le pape avait clairement envisagé cette possibilité. « Si les forces physiques ne me permettaient plus d’être apte à exercer mes fonctions, je démissionnerais », avait-il déclaré.
Dès que le Pape va quitter le Vatican, a indiqué l’abbé Santedi, « le doyen des cardinaux prendra les choses en mains. C’est lui qui va expédier les affaires courantes ; il va convoquer le consistoire et le conclave pour l’élection du nouveau pape », a ajouté l’Abbé Léonard Santedi.
Selon le Code de Droit canonique, le souverain pontife peut démissionner s’il le désire de façon libre.
Le deuxième paragraphe du canon 332 stipule :
« S’il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu’elle soit dûment manifestée, mais non pas qu’elle soit acceptée par qui que ce soit ».
« La santé n’a pas de prix »
Des Kinois interrogés sur la démission du Pape Benoit XVI ont estimé que « la santé n’a pas de prix » et disent comprendre les raisons officielles de sa renonciation au pontificat.
« La santé n’a pas de prix. Si vraiment il est dans l’incapacité de continuer, c’est normal qu’il pose sa démission. En tant qu’humain, on doit comprendre », a déclaré un habitant de Kinshasa.
Un autre poursuit dans la même pensée :
« Si la santé ne lui permet plus d’assumer ces taches-là, nous acceptons que les cardinaux nomment un autre pape ».
Certains ajoutent que la démission du Pape est une culture à suivre.
« C’est la culture qu’il faudra suivre, la culture du respect des textes qui sont légalement établis », a affirmé un autre habitant de la capitale.
Un autre par contre reste sceptique quant à la raison officielle avancée par le Pape Benoit XVI.
« Nous ne pensons pas que l’âge peut être à la base de sa démission parce que juste avant lui il y a eu un pape qui était plus âge que lui, il n a pas démisionné », dit-il.
Un nouveau Pape avant la Pâques
Après la démission de Benoit XVI, le porte-parole du Vatican a annoncé que le nouveau pape devrait être élu avant la fête des Pâques, soit le 31 mars.
L’élection du successeur de Benoît XVI devrait donc débuter mi-mars.
En théorie, tout archevêque, évêque ou prêtre peut être élu Pape. Personne ne se porte officiellement candidat. Cependant, dans les faits, c’est généralement l’un des cardinaux qui est choisi comme nouveau pape.
Ce sont les cardinaux de moins de 80 ans qui éliront le nouveau souverain pontife. Ils sont appelés « cardinaux électeurs ». Actuellement, ils sont 118 sur 209. Ils devront se réunir en conclave pour délibérer et voter.
Avant le vote, les cardinaux sont convoqués au Vatican. Ils sont tenus « sauf raison de santé ou empêchement grave » de se soumettre à cette convocation, dans un délai de 15 à 20 jours.
Jusqu’à l’annonce publique de l’élection, toute communication avec l’extérieur est interdite. Les cardinaux prêtent serment de garder perpétuellement le secret sur tout ce qui concerne l’élection.
Le vote se déroule à bulletin secret. Pour qu’un nouveau pape soit élu, il faut qu’il recueille la majorité des deux tiers des suffrages. Mais si aucun pape n’est élu après un certain nombre de jours et de tours de scrutin, des dispositions spéciales sont prévues : la majorité simple suffit ou le vote ne se déroule qu’entre les deux candidats arrivés en tête aux précédents scrutins.
Après chaque scrutin, les bulletins sont brûlés dans un poêle dont la cheminée est visible de la place Saint-Pierre. Si le vote n’est pas concluant, la fumée est noire, dans le cas contraire, elle est blanche.
Lorsqu’un nouveau Pape est élu, le doyen des cardinaux lui demande son consentement et le nouveau souverain pontife devra ensuite choisir son nom.
Lire aussi sur radiookapi.net:

RDC: l’UDPS rejette le dialogue national proposé par le président Joseph Kabila

 

février 12, 2013, | Denière mise à jour le 13 février, 2013 à 10:20 |  
Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS le 30/08/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS le 30/08/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi refuse de prendre part aux concertations nationales proposées par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Le secrétaire général de ce parti de l’opposition, Bruno Mavungu, a déclaré mardi 12 février, ne pas reconnaître au président actuel la légitimité d’organiser de telles assises.
« L’UDPS n’ira jamais dans un dialogue ou des négociations pour partager le pouvoir parce que le peuple souverain avait déjà fait son choix.

Nous ne pouvons pas répondre déjà sur le principe de la forme. Qui convoque ces concertations ?

C’est Monsieur Kabila, déjà dans cette forme là, nous ne sommes pas d’accord », a affirmé Bruno Mavungu.
Selon lui, certains partenaires politiques « essayent de forcer la main » à l’UDPS pour participer à ce dialogue.

« Nous leur disons que l’UDPS n’est pas partisane », a martelé Bruno Mavungu qui a indiqué qu’Etienne Tshisekedi a même refusé d’aborder ce sujet avec ses pairs de l’opposition.

« Il y a des amis qui se disent de l’opposition qui ont demandé de rencontrer le président de la République élu, Etienne Tshisekedi. Nous avons répondu que le président n’était pas disposé à les recevoir pour parler de ce problème de dialogue », a ajouté Bruno Mavungu.

Joseph Kabila avait promis, au cours de son message de vœux à la nation, l’organisation « dès le début de l’année 2013 d’un cadre pour les échanges entre toutes les forces vives de la nation ».
Selon le chef de l’Etat, ce cadre d’échanges est censé consolider la cohésion nationale et mettre fin à la guerre dans l’Est de la RDC.

De son côté, Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC), a remis en cause la légitimité des initiateurs de ces consultations, citant Evariste Boshab et Aubin Minaku.

« Si les consultations que Boshab [le secrétaire général du PPRD] a commencé à faire et qui ont avorté et celles de Minaku [le secrétaire général de la MP] qui constituent déjà un mort-né, c’est ça le contenu de l’initiative du président Kabila, je dis que nous regrettons beaucoup. Ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses », a déclaré Vital Kamerhe.

L’UNC se dit cependant d’accord sur le principe de la tenue de ce dialogue qui, de l’avis de Vital Kamerhe, devra permettre d’aborder tous les problèmes qui se posent en RDC.

« Le pays a des problèmes très sérieux. Dans sa partie Est, il y a la guerre. Et sur le plan national, il y a la faiblesse du leadership, il y a un problème de légitimité », a ajouté le président de l’UNC.

Concertations avant dialogue
Le PPRD, parti présidentiel, avait alors entamé des concertations, jeudi 7 février, avec d’autres partis politiques de l’opposition en vue de définir le cadre de ce dialogue. Evariste Boshab, secrétaire général du PPRD, a reçu quelques partis le même jour.
Rentré de Paris où il a pris part aux travaux préparatoires de la prochaine assemblée générale de l’Association des parlementaires de la francophonie (APF), Aubin Minaku, le président de la chambre basse du parlement a, à son tour, amorcé trois jours plus tard d’autres contacts avec les leaders de certains partis.
Sous sa casquette de secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP), il devrait recevoir mardi 12 février l’Union pour la nation (UN), une plate-forme de l’opposition en vue du prochain dialogue national.

Joseph Kabila, seul initiateur
«Le seul initiateur de ces concertations, c’est le président de la République qui leur donnera leur forme définitive. Tout le reste, ce ne sont que des concertations purement informelles», a tenu à préciser le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
Il estime que chaque parti ou association est libre de se regrouper pour chercher la cohésion nationale.

« Le président de la république a annoncé des concertations en vue de rétablir la cohésion face aux menaces qui s’accumulent contre l’intégrité de notre pays. Dans ce sens là, tous les partis politiques et associations de la société civile peuvent se concerter pour préparer leur contribution à cet évènement qui va dans le sens de l’intérêt commun. C’est dans ce contexte que la Majorité présidentielle d’une part, le PPRD et d’autres se concertent donc il n’y a pas à confondre», a insisté Lambert Mende.
Lire aussi sur radiookapi.net:

L’UNC et Orange, deux partis de l’opposition, récusent les initiateurs des consultations en cours en vue du dialogue national

 

publié il y a 23 heures, 9 minutes, | Denière mise à jour le 13 février, 2013 à 8:33
Vital Kamerhe, président national de l'Unc ce 21/06/2011 à Kinshasa, lors de la signature de la charte des membres de AVK. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 
Vital Kamerhe, président national de l'Unc ce 21/06/2011 à Kinshasa, lors de la signature de la charte des membres de AVK. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
 
Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise, se dit favorable sur le principe de la tenue du dialogue national qui, selon lui, devront permettre d’aborder tous les problèmes qui se posent en RDC. Mais le président de l’UNC, tout comme Orange, un parti de l’opposition, dénie au PPRD et à la Majorité présidentielle la légitimité de mener des consultations préparatoires à ce dialogue annoncé par le président Kabila.

Ces partis remettent en cause la légitimité d’Evariste Boshab et d’Aubin Minaku, les initiateurs des consultations actuellement en cours dans la classe politique. Orange, demande par ailleurs au président Joseph Kabila d’instituer un bureau formel chargé de préparer ces concertations nationales.
De son côté, le porte-parole du gouvernement congolais précise que le chef de l’Etat reste le seul initiateur du dialogue. Lambert Mende qualifie les consultations au sein des partis et états-majors politiques de libre et d’informelles.
De son côté, l`UDPS d’Etienne Tshisekedi rejette à la fois l’idée de la tenue des consultations actuelles et le dialogue national promis par le chef de l’Etat. Cette formation politique qui a rendu publique sa position mardi 12 févier 2013, dit ne pas reconnaitre au président Joseph Kabila la légitimité d’organiser de telles assises.
  • Quelle analyse faire de cette situation ?
Invités:
  • Jean-Marie Labila, Il est penseur et membre de la majorité présidentielle.
  • Martin Mukonkole, Député national honoraire et secrétaire général de la Convergence chrétienne (Coc), parti de l’opposition politique.
  • Professeur Mwahila Tshiyembe, Directeur de l’Institut panafricain de géopolitique de Nancy en France.
Vous pouvez laisser votre commentaire ou poser une question en nous écrivant à dec@radiookapi.net.
Vous pouvez aussi nous appeler au numéro (+243) 818906678 ou au (+243) 818906011, ou encore nous envoyer un SMS au (+243) 810515778.
N’oubliez pas de joindre à tous vos messages un numéro de téléphone (+ le préfixe du pays où vous résidez) pour que nous puissions vous rappeler en cas de besoin.
Vous pouvez laisser un commentaire sur la page Facebook de l’émission Dialogue entre congolais-Radio Okapi.

lundi 11 février 2013

2005-2013: Un pontificat conservateur

Dernière mise à jour: 11 février, 2013 - 18:43 GMT


Le pape Benoît XVI au balcon de Saint-Pierre après son élection
Le pape Benoît XVI au balcon de Saint-Pierre après son élection.
 
Né dans une famille de catholique traditionnelle en Bavière, Joseph Ratzinger, a défendu les dogmes et la tradition tout au long de sa carrière écclésiastique.
 
Quand Jean Paul II est décédé en 2005, le cardinal Joseph Ratzinger, qui deviendra le pape Benoît XVI, a rapidement fait l'unanimité au sein de Sacré collège pour succéder au pape charismatique.
Le pape Benoît XVI en visite à Jérusalem en mai 2009
Depuis 1981 il occupait des postes importants dans le gouvernement de l'Eglise au Vatican.
Joseph Ratzinger est né dans une famille de catholiques conservateurs en Bavière en 1927.

Comme tous les jeunes allemands il fut contraint de s'inscrire au mouvement de la Jeunesse hitlérienne, mais il n'a jamais manifesté d'adhésion à l'idéologie nazie.

Il fut même déserteur vers la fin de la guerre.
Il a gardé de mauvais souvenirs de son expérience d'enseignant de théologie à l'université de Tübingen, dans les années Soixante quand les idées marxistes étaient dominante.

Pour lui la religion doit être libre de toute influence politique.
C'est un intellectuel, auteur d'une quarantaine d'ouvrages pour lequel croyance et raison vont de pair.

Plus tard lorsque devenu cardinal de Munich, il fut appelé à Rome, il a dirigé la campagne contre la théologie de libération, ce mouvement du catholicisme social, qui s'était développé en Amérique latine.
Lorsqu'il fut élu pape en 2005 à l'âge de 78 ans, on savait que la tâche de succéder à son prédécesseur, très populaire auprès des jeunes serait difficile.
Ce théologien conservateur a refusé tout compromis de l'Eglise sur les questions comme l'homosexualité, l'ordination de femmes prêtres et sur la contraception ainsi que la procréation médicalement assistée.
En revanche il a indéfatigablement défendu la paix, les droits de l'Homme, la protection de l'Environnement.
Il est très critique d'une société de plus en plus matérialiste, où l'écart entre riches et pauvres ne cesse de se creuser.

Cependant la gestion par Rome des scandales successifs de pédophie, impliquant des prêtes notamment en Irlande et aux Etats-unis, a été violemment mise en cause dans les media.
Bien qu'ouvert au dialogue entre les diverses confessions, clairement ou involontairement Benoît XVI a choqué à plusieurs reprises Musulmans, Juifs et Protestants.

Mais ces gaffes sont peu de choses au regard des défis que son successeur sur le trône de saint Pierre aura à relever, notamment la baisse constante du nombre des personnes, en Europe notamment qui se disent chrétiennes et la diminution des vocations à la prêtrise.

Mots-clés

Mahujaji 36 wauawa nchini India baada ya kumalizika kwa tamasha la kujisafisha dhambi


Baadhi ya mahujaji walioangamia

Na Victor Melkizedeck Abuso
Serikali ya India inasema mahujaji 36 wameuawa baada ya watu kukanyagana katika kituo cha reli wakati wa tamasha la dini ya Kihindi iliyohudhiriwa na zaidi ya watu Milioni 30 katika jimbo la Uttar Pradesh Kaskazini mwa nchi hiyo.

Mkasa huo ulitokea siku ya Jumapili wakati wa kumalizika kwa tamasha hilo la siku 55 ambalo huleta mkusanyiko mkubwa wa watu duniani.
Ripoti zinaeleza kuwa watu wengine 31 wamejeruhiwa katika mkasa huo wengi wao wakiwa watoto na wanawake ambao walikuwa wamemaliza tamasha la kuoga katika eneo la Kumbh Mela linaloaminiwa kuwa ukioga kwenye maji hayo, unasamehewa dhambi zako.

Serikali nchini humo imekanusha ripoti kuwa mkasa huo ulitokea baada ya daraja la wapita njia kuvunjika na kusababisha maafa hayo.
Waziri Mkuu Manmohan Singh amesema amesikitishwa mno na mkasa huo uliosababisha vifo vya mahujaji hao wa Kihindi pamoja na wale waliojeruhiwa.

Tamasha hilo hufanyika kila baada ya miaka 12 na kuwakutanisha zaidi ya watu Milioni 100 wanaojisafisha kwa siku 55 katika mito ya Yamuna,Sataswati na Ganges.
tags: India - Manmohan Singh

Nyama ya farasi yauzwa barani Ulaya na kuzua hofu


Mawaziri wa Ufaransa

Mawaziri wa Ufaransa wanakutana katika kikao cha dharura kuzungumzia kugundulika kwa uuzwaji wa nyama ya farasi katika viwanda vya nyama nchini humo.

Hali hii imezua maswali mengi kuhusu umakini wa viwanda vya nyama vinavyofanya biashara hiyo na kuthibitisha ubora wa nyama barani humo huku mataifa yanayoathiriwa yakiwa pia ni Uingereza, Ufaransa, Sweden , Ireland na Romania.
Inahofiwa kuwa mataifa mengine 11 huenda yakaathiriwa na uingizwaji na uuzwaji wa nyama hiyo ikiwa hatua madhubuti hazitachukuliwa.
Waziri anayehusika na maswala ya vyakula nchini Ufaransa Guillaume Garot amesema kuwa lengo lake ni kuondoa nyama hiyo kwenye maduka yote nchini humo.
Wamiliki wa maduka makubwa nchini Ufaransa wameondoa bidhaa zenye nyama kwa hofu hiyo huku idadi ya wateja nayo ikipungua.
Mwezi uliopita, wakaguzi wa chakula nchini Ireland walitangaza kuwa walipata nyama ya farasi katika bidhaa mbalimbali katika maduka makubwa nchini humo.
Madkatari wanaonya kuwa nyama hiyo inaweza kuwa na madhara kwa binadamu kwa sababu ya chanjo inayotumiwa kuwachanja farasi hao.
tags: Romania - Ufaransa - Uingereza

Papa Benedicto wa 16 kujiuzulu wadhifa wake tarehe 28 mwezi huu

Kiongozi wa Kanisa Katoliki duniani Papa Benedicto wa 16

Na Victor Melkizedeck Abuso
Kiongozi wa Kanisa Katoliki duniani Papa Benedicto wa 16 ametangaza atajiuzulu kufikia mwisho wa mwezi huu wa pili.

Kujiuzulu kwa kiongozi huyo kumetokea ghafla na kuwashangaza waumini wa Kanisa hilo duniani,huku Papa akisema amefikia uamuzi huo kwa sababu ya umri wake mkubwa.
Papa Benedicto mwenye umri wa miaka 85 amesema hawezi tena kuhudumu kama kiongozi wa Kanisa hilo ambalo amekuwa akiongoza tangu mwaka 2005 baada ya kufariki kwa Papa John Paul wa pili.
Kujiuzulu kwa kiongozi wa juu wa Kanisa Katoliki duniani ni jambo ambalo halijawahi kutokea katika historia ya Kanisa hilo na hii ndio mara ya kwanza, huku viongozi watano waliopita wakifia madarakani.
Haijabainika wazi ni nini ambacho kiongozi huyo atajihusisha nacho baada ya kujiuzulu tarehe 28 mwezi huu.

Papa ambaye jina lake halisi ni Joseph Ratzinger kutoka Ujerumani alichukua uongozi wa Kanisa hilo wakati likikumbwa na kashfa za viongozi wa kanisa hilo kuwadhalalisha watoto kimapenzi.
Msemaji wa Vatican ambako ndiko makao makuu ya Kanisa Katoliki duniani Federico Lombardi amesema kuwa kiongozi mpya wa kanisa hilo atachaguliwa mwezi ujao.

Papa mpya huchaguliwa na kundi la Makadinali kutoka kote duniani ambao hukutana mjini Vatican kufanya uchaguzi huo.
tags: Papa Benedict XVI - Vaticani

La démission du Pape affole le Net

Par Lamia Barbot | 11/02 | 17:44 | mis à jour à 18:14 

Depuis l'annonce lundi matin de la démission du Pape Benoît XVI, les recherches associées à son départ sur Google, Twitter et Wikipedia explosent.

AFP
AFP
Le Pape, encore et toujours. Que ce soit sur Google, Twitter ou Wikipedia, le Pape arrive en tête de toutes les recherches, suite à l'annonce de sa démission, lundi matin . Sur les douze dernières heures, l'article « Benoît XVI » du Wikipedia francophone a été consulté 57.000 fois, « Jean-Paul II » 29.000 fois et « démission du pape » 20.000 fois.
 
« Ce n'est guère surprenant car la fréquentation des article de Wikipedia -et même leur rédaction-est très liée à l'actualité, surtout quand il s'agit d'un événement tel que celui-là, qui intéresse tout le monde mais où les connaissances du grand public sont vagues : un pape a-t-il le droit de démissionner ? Qui l'a fait avant ? Qui votera ? Comment ? etc. », explique Rémi Mathis, président de Wikimédia France.
Même enthousiasme sur Google où le mot « pope » a été recherché plus de 200.000 fois aux Etats-Unis. Le réseau social Twitter n'est pas en reste. Le hashtag (mot-dièse) #Pape est en tête des recherches françaises suivi par #démission, #Vatican et #Pâques. Un engouement à la hauteur des 1,5 million de followers du compte Twitter du Pape .

Benoît XVI, le pape de la rigueur qui aurait pu changer l’Eglise


Le pape Benoît XVI montre de plus en plus des signes d'une santé altérée, à Rome, le 8 février 2013.
Le pape Benoît XVI montre de plus en plus des signes d'une santé altérée, à Rome, le 8 février 2013.
REUTERS/Tony Gentile

Par Claire Arsenault
Le pape Benoît XVI a annoncé sa démission ce lundi 11 février 2013 dans un discours prononcé en latin. Le 265e « vicaire du Christ » mettra fin à son ministère le 28 février à 20 heures, un peu moins de huit ans après avoir été porté sur le trône de saint Pierre. Celui qui aura été le premier Allemand à diriger l’Eglise catholique depuis le XIe siècle fêtera son 86e anniversaire le 16 avril.

Quand les cardinaux élisent Joseph Ratzinger le 19 avril 2005, celui qui est depuis près de 25 ans le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’ex-Saint-Office, a déjà 78 ans. Il a côtoyé de très près celui à qui il succède, Jean-Paul II dont la santé déclinante ne pouvait plus être cachée depuis des années. C’est peut-être cette image qui s’est imposée de plus en plus vivement à Benoît XVI ces dernières années, alors qu’il devenait évident que la fatigue le gagnait. On se souvient notamment de cérémonies auxquelles il n’a pas pu participer lors des dernières fêtes pascales alors qu’on avait allégé le rythme éreintant de ses voyages successifs à l’étranger.

« Je suis convaincu que mes forces, vu mon âge avancé, ne me permettent plus d’exercer correctement mon ministère », a dit le pape expliquant pourquoi il renonçait à sa charge. Une décision qui a de quoi frapper les esprits tant elle est rare dans l’histoire de l’Eglise ; elle ne s’est produite qu'à trois ou quatre reprises depuis le XIIIe siècle. Une décision qui s’inscrit aussi dans la volonté qu’avait manifesté Benoît XVI d’une plus grande transparence.

Né le 16 avril 1927 dans une famille de classe moyenne de Bavière, très pratiquante, Joseph Ratzinger est enrôlé au début des années 1940 dans les Jeunesses hitlériennes, ce qui est le sort de nombreux jeunes Allemands à l’époque. Dans ce cadre, il sera envoyé à la frontière austro-hongroise pour creuser des fossés antichar avant de déserter quelques jours avant la reddition allemande. Il connaîtra même les geôles américaines pendant six semaines en 1945.

La théologie avant tout
La paix revenue, Joseph Ratzinger entame des études de théologie et il est ordonné prêtre en 1951. Il ne restera qu’une année dans une paroisse de Munich avant d’être nommé professeur dans un séminaire, puis maître de conférence à l’université de Munich, une fois obtenu son doctorat en théologie en 1957. Théologien brillant, ses compétences passent les frontières et c’est le concile œcuménique Vatican II de 1962 à 1965 qui lui donne l’occasion de se révéler comme libéral réformateur. C’est dans cet esprit qu’il propose la réforme du Saint-Office de même qu’il soutient une réforme de la liturgie.

Après le concile, il enseigne la théologie dogmatique et son cours « Introduction au christianisme » deviendra un ouvrage de référence dans le monde catholique. L’option réformatrice de l’Eglise que défend le père Ratzinger sera profondément modifiée par les turbulences de 1968. L’institution catholique est alors contestée vigoureusement et le théologien adopte à partir de là une position beaucoup plus défensive.

Sa nomination à l’université de Ratisbonne en 1969 dont il devient le vice-président en même temps que le titulaire de la chaire de dogmatique et d’histoire des dogmes le consacre définitivement comme un des prélats qui compte, ce que vient confirmer en 1977 sa nomination comme archevêque de Munich et cardinal sous Paul VI. Quatre plus tard, il prend la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi ce qui en fait l’« idéologue en chef » du Vatican.

Honte et humiliation
Très proche de Jean-Paul II, leurs positions se rejoignent dans le respect des traditions. Qu’il s’agisse de la théologie de la libération en Amérique latine, de l’homosexualité ou a fortiori du mariage homosexuel, rien ne vient atténuer le refus de l’Eglise. A partir de 2005 quand il en prend les rênes, on s'attend pas à ce que Benoît XVI adopte une ligne bien éloignée de celle de son prédécesseur. Au contraire, ses propos lors d’un discours prononcé à Ratisbonne en 2006, associant islam et violence, consternent les musulmans.

Le pontificat de Benoît XVI restera néanmoins celui au cours duquel de réels progrès ont été accomplis pour parvenir à crever l’abcès des scandales de la pédophilie. Des actes de pédophilie commis par des prêtres et qui se sont produits durant des décennies, ont été révélés dans de nombreux pays et ont fini par ternir l’image du pape accusé d’avoir protégé des pédophiles. Dans un climat de honte et d'humiliation, le pape a accepté des démissions d'évêques, rencontré des victimes, reconnu que « le péché au sein de l'Eglise » menaçait le catholicisme plus qu'un danger extérieur et qu'une « purification » s'imposait. Rien de plus. Des victimes irlandaises ont d’ailleurs reproché au pape, dès l’annonce de sa démission, de n'avoir « rien fait », malgré ses promesses, pour sanctionner les responsables.

La position de l’Eglise sur le sida demeure aussi bien énigmatique compte tenu du nombre de victimes qu’il provoque. En 2009, Benoît XVI déclare, alors qu’il est en route pour l’Afrique, que les programmes antisida fondés principalement sur le préservatif pouvaient « aggraver le problème ». Quant au mariage des homosexuels, il profite du débat qui agite la France en ce début d’année, pour affirmer à nouveau l’opposition de l’Eglise catholique.

Transparence contre secret
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La démission de Benoît XVI survient alors que les coulisses du Vatican sont ébranlées depuis plusieurs mois par les coups d’une guerre de succession qui ne dit pas son nom.

D’un côté, il y a ceux qui dans le sillage du pape allemand ont fait de la transparence et de la rigueur une priorité ; de l'autre, ont trouve ceux qui pensent que la protection du Vatican va de pair avec le secret.

L'éprouvant épisode du licenciement du banquier du Vatican en mai 2012 et pire encore, l’arrestation de son majordome, un homme en qui Benoît XVI avait la plus grande confiance, l’ont laissé « attristé et choqué » par cette « douloureuse affaire », selon les termes d’un proche. Le coup de grâce peut-être pour un homme de 85 ans dont la santé ne lui permettait plus de résister autant qu’il l’aurait voulu.

L'annonce de la démission de Benoît XVI a été prononcée en latin. En voici la traduction fidèle.

AFP
AFP

Voici le verbatim du discours que le pape Benoît XVI a prononcé lundi lors d'un consistoire à Rome et au cours duquel il a annoncé sa démission à partir du 28 février. Le discours a été prononcé en latin et la traduction en sept langues, dont le français, a été réalisée par la salle de presse du Vatican.
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Frères très chers

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l'Eglise.
Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.
Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les oeuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière.
Cependant, dans le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Evangile, la vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s'est amoindrie en moi d'une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m'a été confié.
C'est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d'Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.
Frères très chers, du fond du coeur je vous remercie pour tout l'amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Eglise de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu'elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l'élection du Souverain Pontife.
Quant à moi, puissé-je servir de tout coeur, aussi dans l'avenir, la Sainte Eglisers,
 
de Dieu par une vie consacrée à la prière.
Du Vatican, 10 février 2013
BENEDICTUS PP XVI (Benoît XVI)

Benoît XVI: les raisons de la démission


Le Pape Benoît XVI pendant une messe place Antonio Maceo, à Santiago de Cuba, le 26 mars 2012.
Le Pape Benoît XVI pendant une messe place Antonio Maceo, à Santiago de Cuba, le 26 mars 2012.
REUTERS

Par RFI
Le pape Benoît XVI a annoncé ce lundi 11 février qu'il renoncait à son pontificat en raison de son âge. L'annonce n'est pas totalement surprenante : en novembre 2008, il avait affirmé dans un entretien qu’un pape avait le droit, selon les circonstances, le devoir au besoin, de se retirer s’il reconnaissait en toute clarté que physiquement, psychiquement ou spirituel, il ne pouvait plus assumer la charge de son ministère.

Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
Benoît XVI était visiblement de plus en plus fatigué ces derniers mois et ces dernières semaines. Il avait toutefois toute sa tête et une présence d’esprit assez extraordinaire. Il était encore ce week-end présent à une cérémonie, poussé par quelques intermédiaires, par quelques assistants, sur une estrade mobile.

Ses forces physiques n’étaient plus là. C'est ce qu’il a dit ce matin, devant des cardinaux médusés. Le pape qui a bientôt 86 ans a donc annoncé qu’il renonçait à sa charge. Une charge que les cardinaux eux-mêmes lui avaient confiée le 19 avril 2005.
« Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, a dit Benoît XVI, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien ».
Le devoir de se retirer
La surprise n'est pas totale puisque le pape l'avait dit : si sa démission est inattendue, elle n’était pas moins possible. De fait, dans le livre d’entretien qu’il avait accordé en novembre 2008 à un journaliste allemand, il avait affirmé qu’un pape avait le droit, selon les circonstances, le devoir au besoin, de se retirer s’il reconnaissait en toute clarté que physiquement, psychiquement ou spirituellement, il ne pouvait plus assumer la charge de son ministère.

C’est bien ses forces physiques qui lui manquent aujourd’hui, mais il y a deux ans il disait : « Le moment n’est pas venu de se retirer ». Il tenait à poursuivre certains combats : la question, la tentative de réconciliation avec les fidèles, le combat qu’il a mené pour la transparence financière au Vatican, le combat aussi contre la pédophilie, les scandales de pédophilie au sein du clergé, menés avec beaucoup de courage.

Retrait dans un monastère au Vatican
Le 28 février au soir ce sera le siège vacant. Le siège de Pierre sera vide. Le pape se rendra alors à Castel Gandolfo puis dans un monastère cloîtré au sein du Vatican. Le conclave et l’élection du pape devraient avoir lieu courant mars.
Jean-François Colosimo, professeur à l’Institut Saint-Serge à Paris, explique les conséquences immédiates de cette décision pour l’Eglise en tant qu’institution, mais d’abord pour le souverain pontife lui-même.
Jean-François Colosimo
Professeur à l'Institut de théologie Saint-Serge

Etonnement et respect en Afrique après l'annonce de Benoît XVI


Le pape Benoît XVI le 9 février 2013.
Le pape Benoît XVI le 9 février 2013.
Reuters / Bianchi

Par RFI
Agé de 85 ans et fatigué, Benoît XVI ne se sentait plus en mesure d’assumer ses responsabilités et a pris la décision de démissionner. Cette nouvelle, annoncée ce lundi 11 février, tranche avec celle de ses prédécesseurs et notamment avec Jean-Paul II qui s’est éteint en 2005 au Vatican, au terme d’une longue maladie. En Afrique, le pape Benoît XVI était certes moins populaire que son prédécesseur, mais il était très respecté.

Les relations de Jean-Paul II et celles de Benoît XVI avec l'Afrique, c’est évident, n’ont pas été les mêmes. Avec ses quatorze voyages sur le continent - même dans des contrées reculées - et sa passion quasi paternelle pour l'Afrique, Jean-Paul II avait mis la barre très haut. Benoit XVI, lui, n'aura fait que trois déplacements sur le continent, au Cameroun et en Angola en 2009, puis au Bénin, en 2011.

Il faut dire qu'il a eu moins de temps et son âge, de fait, aura été un frein pour voyager. C’est un pape qui a donc peu voyagé. Par ailleurs, Benoît XVI n'est pas un homme avide de bains de foules ou de grands rassemblements. Il est davantage un théologien et un homme plus austère.
C’est ainsi, en tout cas, lorsqu’il était en route pour l'un de ses voyages en Afrique, en route, par exemple, pour Yaoundé, la capitale camerounaise, que Benoît XVI s'est exprimé sur la question du sida qui touche durement le continent. Il avait alors déclaré que l'on ne pouvait pas régler ce problème avec les préservatifs ; au contraire, leur utilisation « aggravait le problème », ce qui avait créé la polémique avant même qu’il ne commence sa visite au Cameroun.

Le synode de 2009
Malgré la controverse sur des sujets qui ont fâché, les évêques africains se souviennent plutôt du synode de 2009. Un synode consacré à l'Afrique et particulièrement aux questions de paix, de justice et de bonne gouvernance. Benoit XVI était allé rapporter les conclusions de ce synode au Bénin et avait insisté sur ce thème - très politique - de la bonne gouvernance sur le continent.

En Afrique, l’Eglise est dynamique mais elle est aussi concurrencée par d'autres mouvements religieux, notamment évangélistes. C'est également un continent où les religions peuvent également s'affronter comme par exemple au Nigeria, entre chrétiens et musulmans. Là encore, le pape a lancé, plusieurs fois, des appels au dialogue interreligieux. A quand, alors, un pape africain ?

Plusieurs potentiels successeurs sont déjà cités pour succéder au pape Benoît XVI.

Au micro de RFI, le président du Nigeria, Goodluck Jonathan - en visite à Paris - à l'issue d'un entretien avec son homologue français François Hollande, n’a pas hésité à réagir.
Goodluck Jonathan
Président du Nigeria

Benoît XVI, un pape de transition démissionne

Le Pape Benoît XVI quittera ses fonctions le 28 févrierAFP Videos 3:31Le pape Benoît XVI a annoncé sa démission à partir du 28 février, dans un discours prononcé en latin …

PORTRAIT - Benoît XVI est le premier pape à démissionner depuis le Moyen-Age. Sa décision surprise, annoncée lundi, vient clore huit années d’un pontificat rythmé par les scandales...
 
Il devait être un «pape de transition» après Jean Paul II. Elu au Vatican en 2005, Benoît XVI avait été choisi pour son âge déjà avancé -78 ans à l'époque- et son côté conservateur. Son pontificat a été plus mouvementé que prévu. En huit ans, Benoît XVI a été confronté à plusieurs scandales qui ont ébranlé l'Eglise. L'affaire des prêtres accusés d'abus sexuels sur des mineurs au cours des dernières décennies a été la plus grave, d'autant qu'il avait longtemps été chargé au Vatican de la discipline du clergé avant de devenir pape. «Il avait participé à l'étouffement de ces affaires», relève Frédéric Lenoir, sociologue et historien des religions. Benoît XVI a toutefois fait preuve d'une grande fermeté une fois pape. Dans un climat de honte et d'humiliation, il a condamné durement ces «péchés», accepté des démissions d'évêques, demandé pardon aux victimes et reconnu qu'une «purification» s'imposait au sein de l'Eglise.

Une photo de classe de Benoit XVI, né Joseph Alois Ratzinger, alors âgé de 10 ans. AFP
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lun. 11 févr. 2013 14:00 HNEC
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«Vatileaks, la cause principale de sa démission»

En 2012, il est cette fois confronté au scandale de fuites de documents confidentiels au sein du Vatican. Surnommée «Vatileaks», cette affaire, qui révèle les profondes rivalités au sein de la Curie romaine (le gouvernement du Saint-Siège), conduit à l'arrestation de son propre majordome, Paolo Gabriele, qu'il a gracié en décembre. Selon Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes, Benoît XVI a été très affecté par cette affaire. «Cela l'a éprouvé et fatigué. Il a été “trahi” par un proche. La dernière fois que je l'ai vu, son esprit était bien là, mais c'est comme si son corps se diluait, comme une bougie qui s'éteint. Je me suis dit que ça ne pouvait pas durer (...) Lire la suite sur 20minutes.frUn Frère musulman écarté du poste de grand mufti d'Egypte
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