(La Prospérité 03/11/2012)
Député honoraire et Président Général de l’ADELOM et du Club
des amis du Découpage territorial (CADET, Asbl), l’Honorable Muteba a Kitengye,
est monté au créneau, pour émettre une réflexion qu’il a intitulée : « Lusambo,
Chef-lieu de la Province du Sankuru ? » S’appuyant sur les textes
constitutionnels, il est arrivé à cette conclusion : Si la ville de Lusambo,
Chef-lieu du district de SANKURU depuis 1912 n’est pas désignée comme le futur
chef-lieu de la nouvelle Province du SANKURU, le territoire de LUSAMBO et sa
ville iront à la nouvelle Province du LOMAMI comme fut le cas de 1962 à 1966.
Ci-après, l’intégralité de sa cogitation. République Démocratique du Congo Club
des Amis du Découpage Territorial « CADET, ASBL » LUSAMBO, Chef-lieu de la
Province du SANKURU ? Si la ville de Lusambo, Chef-lieu du district de SANKURU
depuis 1912 n’est pas désignée comme le futur chef-lieu de la nouvelle Province
du SANKURU, le territoire de LUSAMBO et sa ville iront à la nouvelle Province du
LOMAMI comme fut le cas de 1962 à 1966. Pour rappel, nous informons l’opinion
nationale et internationale que la ville de LUSAMBO est chef-lieu du district de
SANKURU depuis le 28 mars 1992, date de la création dudit district, sauf pour la
période de 1962 à 1966, période pendant laquelle le territoire de LUSAMBO fit
partie intégrante de la province du LOMAMI. L’histoire de notre pays renseigne
que pendant cette période de 1962 à 1966, la République Démocratique du Congo
fut subdivisée en 21 provinces dont la province du SANKURU qui eut la ville de
LODJA comme chef-lieu. Il n’est un secret pour personne que les leaders
politiques du SANKURU n’ont jamais caché leur préférence et leur détermination
de faire de la ville de LODJA chef-lieu de la nouvelle province de SANKURU
reprise à l’article 2 de la constitution de notre pays pour des raisons
géographiques, économiques, sociologiques et culturelles. Cependant et
malheureusement, pour eux, la province du SANKURU fait partie de la catégorie
des 19 nouvelles provinces issues de l’érection des 19 anciens districts en
provinces, il s’agit de nouvelles provinces : du Bas-Uéle, du Haut-Lomami, du
Haut-Uélé, de l’Ituri, du Kasaï, du Kwango, du Kwilu, du Lomami, du Mai-Ndombe,
du Maniema, du Sankuru, Nord-Ubangi, du Lualaba, de la Mongala, du Nord-Kivu, du
Sud-Kivu, du Sud-Ubangi, du Tanganyika et de la Tshuapa. Pour ces 19 nouvelles
provinces issues des anciens districts, leurs chefs-lieux sont ceux des
districts correspondants. Toute tentative de déplacer le Chef-lieu de la
nouvelle province vers une autre ville qui n’est pas chef-lieu de l’ancien
district correspondant, est une escroquerie politique et une violation flagrante
de la disposition sacro-sainte de l’ordonnance-loi n°082-066 du 25 février 1988
qui a prévalu lors du découpage de l’ancien Kivu correspondant aux anciens
districts des mêmes noms, en gardant scrupuleusement leurs chefs-lieux. Les
populations et les leaders politiques du Territoire de LUSAMBO et celles du
Secteur Basonge-Milela en territoire de Lubefu dont les entités territoriales
respectives ont fait partie intégrante de la province du LOMAMI de 1962 à 1966
ont toujours et invariablement défendu les options politiques suivantes : 1. si
la ville de LUSAMBO est désignée pour être chef-lieu de la nouvelle province du
SANKURU, il n’y aura aucune raison, pour eux, de quitter cette nouvelle province
parce que la ville de Lusambo a toujours été, depuis près d’un siècle, la
capitale historique du SANKURU. 2. Par contre, si pour des raisons
géographiques, économiques sociologiques, culturelles ou autres, les hommes
politiques du Sankuru et leurs alliés obtenaient, par des manigances diverses, à
dépouiller la ville de LUSAMBO de son statut de Chef-lieu de Sankuru en faveur
de la ville de Lodja, les populations de Lusambo et Milela, pour les mêmes
raisons géographiques, économiques, sociologiques et culturelles opteraient pour
l’intégration pure et simple de leurs entités territoriales respectives dans la
province du LOMAMI. 3. cette prise de position a également prévalu de 1962 à
1966, période pendant laquelle les leaders politiques du Sankuru avaient opté
pour Lodja comme chef-lieu de l’ancienne province du SANKURU. Cette option avait
eu comme conséquence, l’intégration de Lusambo et Milela à l’ancienne province
du LOMAMI, pour la même période de 1962 à 1966 ; Cfr la loi du 14 août 1962
portant création de la province du LOMAMI et celle de la même date portant
création de la province du SANKURU. Il y a donc que deux hypothèses possibles
qui peuvent prévaloir dans l’actuel découpage territorial de notre pays en 26
provinces ; soit, c’est l’hypothèse de 1988 qui sera appliquée au Sankuru
(l’hypothèse des districts, appliquée en son temps au Kivu et actuellement à
l’Equateur et à la Province Orientale par exemple), soit, c’est l’hypothèse de
21 provinces qui avait fait de LODJA, chef-lieu de la Province du LOMAMI,
hypothèse appliquée aujourd’hui au Maï-Ndombe, au Bas-Congo et au Lualaba par
exemple). En conclusion, nous attirons l’attention des autorités
gouvernementales et parlementaires de notre pays pour qu’elles veillent à ce que
la loi organique portant limites des nouvelles provinces respecte le statut de
LUSAMBO comme chef-lieu historique et légal du SANKURU. Mais, si pour des
raisons diverses, fondées ou non, le choix de la ville de LODJA s’imposait, pour
abriter les institutions provinciales de la nouvelle province du SANKURU, le
territoire de LUSAMBO, sa ville et le secteur BASONGE-MILELA devront intégrer
sans conditions, purement, simplement et automatiquement, la nouvelle province
du LOMAMI comme cela fut le cas de 1962 à 1966 (1ère République) étant donné que
la province de LOMAMI a toujours eu de son côté des problèmes à intégrer en son
sein, le Territoire de NGANDAJIKA, pour les mêmes raisons géographiques
(proximité), économiques, sociologiques et culturelles. Il souviendra à
l’opinion nationale qu’à la Conférence Nationale Souveraine (1991-1992), nous
avions démontré que le Kasaï Oriental, le Bas-Congo, le Bandundu et le Lualaba
ne devraient être découpés qu’en suivant l’hypothèse de 1962 à 1966 et non celle
des districts. Cela fut adopté au HCR-PT et c’est pourquoi, les 3 nouvelles
provinces du Kasaï Oriental ne portent pas intégralement les noms de leurs 3
districts (Tshilenge, Kabinda, Sankuru). Fait à Kinshasa, le 20 octobre 2012
Honorable Muteba a Kitengye Député Honoraire et Président Général de l’ADELOM et
du CADET
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