mercredi 8 août 2012

es chefs d’Etat des Grands Lacs instituent un comité des ministres des Défenses pour étudier le projet de la «force neutre»


publié il y a 8 heures, 34 minutes, | Denière mise à jour le 8 août, 2012 à 4:59 | sous Actualité, Share on email


De gauche à droite: Le présidents du Rwanda, Paul Kagame et celui de la RDC, Joseph Kabila au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, le 15 juillet 2012. Photo Droits tiers.De gauche à droite: Le présidents du Rwanda, Paul Kagame et celui de la RDC, Joseph Kabila au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, le 15 juillet 2012. Photo Droits tiers.
Avec notre envoyée spéciale, Gisèle Kaj
Les chefs d’Etat membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont mis sur pied un comité des ministres des Défenses pour étudier le projet de la force internationale neutre à déployer le long de la frontière commune entre le Rwanda et la RDC afin de combattre les groupes armés dans cette région. Ce comité composé de l’Ouganda, du Burundi, du Rwanda, du Congo, de la Tanzanie, de l’Angola et de la RDC sera présidé par le ministre ougandais de la Défense, ont décidé les chefs d’Etat présents au sommet extraordinaire de la CIRGL qui s’est clôturé ce mercredi 8 août à Kampala (Ouganda).
Dans le communiqué final sanctionnant les travaux, les chefs d’Etat des Grands Lacs ont décidé d’appuyer les efforts du gouvernement congolais dans la recherche de la paix dans sa partie Est en proie aux groupes armés qui sèment terreur et désolation. Ils ont unanimement reconnu que la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire actuelle dans l’Est de la RDC est provoquée par la rébellion du M23.
Le comité mis sur pied doit arrêter des actions urgentes à mener pour faire cesser les combats dans la partie orientale de la RDC. Les participants au sommet de Kampala n’ont pas exclu la possibilité de sanctionner « tous ceux qui obscurcissent le processus de sécurité dans l’Est de la RDC ».
Concernant la crise humanitaire provoquée par la détérioration de la situation sécuritaire , les chefs de l’Etat ont décidé de créer un fonds d’assistance humanitaire en faveur de la population congolaise sinistrée de l’Est. L’Ouganda a promis de contribuer à ces fonds à hauteur d’un million de dollars américains.
Soutien de l’ONU
Présent aux assises de Kampala, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Roger Meece, s’est engagé à travailler avec toutes les parties pour la mise en œuvre des résolutions de ce sommet. Pour le patron de la Monusco, le sommet de la CIRGL à Kampala est important et pour la RDC et pour tous les pays de la Région des Grands lacs.
«Je souhaite que les Etats membres de la CIRGL prennent des résolutions le plus rapidement possible pour résoudre la crise qui secoue la partie Est de la RDC», avait déclaré Roger Mecce à son arrivée mardi 7 août à Kampala.
Pour rappel, le déploiement d’une force internationale neutre entre la RDC et le Rwanda avait été proposé lors du sommet interministériel des Etats de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), mi juillet à Addis-Abeba, pour combattre les groupes armés notamment les rebellions des FDRL et du M23, actuellement actives dans l’Est de la RDC.
Le projet de déploiement d’une force internationale neutre le long de la frontière Rwanda-RDC est consécutif à l’insécurité récurrente dans l’Est de la RDC accentuée ces derniers mois par la création de la rébellion du M23 constituée des officiers issus de l’ex rébellion du Congrès nationale pour la défense du peuple (CNDP).
Coordonné par le Colonel Makenga Sultani, le M23 réclame notamment l’application de l’accord de paix du 23 mars 2009 signé entre le gouvernement et le CNDP. Cet accord prévoyait notamment l’intégration des combattants rebelles dans l’armée et dans la police ainsi que l’attribution des fonctions aux cadres civils de l’ex-rébellion.
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