publié il y a 14 heures, 35 minutes, | Denière mise à jour le 18 avril, 2015 à 9:43 |
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«Au nom du gouvernement sud-africain, au nom de mon ambassade et en mon nom propre, j’aimerais présenter mes excuses à tous les Congolais à cause de ce qui s’est passé, provoqué par certains de nos concitoyens», a déclaré N’tsiki Mashimbye.
Il a condamné ces violences et a assuré que son gouvernement ne pourra jamais encourager une politique de haine envers d’autres Africains :
«Peu importe la frustration et la gravité des raisons qui ont poussé certains Sud-Africains à perpétrer ces attaques, ces raisons ne pourront jamais justifier des attaques sur nos frères africains ».
N’tsiki Mashimbye a indiqué que son gouvernement est constitué en majorité de personnes qui ont bénéficié de l’hospitalité africaine pendant l’apartheid.
«Nous sommes, parce que vous êtes. Nous ne pouvons jamais oublier d’où nous venons. Si nous en sommes là où nous sommes aujourd’hui, c’est grâce à vos sacrifices », a-t-il poursuivi.
Le diplomate sud-africain a par ailleurs invité tous les Congolais qui désirent voyager en Afrique du Sud de ne pas hésiter car la protection leur sera assurée.
Des étrangers vivant en Afrique du Sud sont victimes des actes xénophobes depuis deux semaines à Durban. Les nationaux accusent les immigrés d’être à la base du chômage et de la hausse du taux de criminalité.
Réagissant à cette préoccupation, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud vivant en RDC a annoncé la création d’une commission pour mener des enquêtes.
«Ce sont des questions réelles auxquelles il faut répondre. Nous avons hâte de collaborer avec tous nos frères africains pour résoudre le défi qui se pose à nous tous », a ajouté N’tsiki Mashymbye.
De son côté, l’ambassadeur de la RDC en Afrique du Sud, Bene Poko, condamne les exactions contre les étrangers dans la ville de Durban. Dans une interview accordée jeudi 16 avril à Radio Okapi, il avait déploré la passivité de la police face à ces exactions, qui selon lui, n’ont pas leurs raisons d’être.
D’après des témoignages en provenance d’Afrique du Sud, des jeunes zoulous tabassent les ressortissants d’autres communautés africaines, saccagent leurs biens et leurs commerces.
Plusieurs Congolais restent terrés chez eux et ne savent plus vaquer à leurs occupations quotidiennes. Ils craignent d’être tabassés, brûlés vivants, sur des voies publiques par les jeunes zoulous, comme le témoigne un Congolais vivant à Durban, Toubie Kuketuka.
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