Quel mascarade de jugement à la belge ?? Arrêter vos crimes et vos stratagèmes racistes et néocoloniales
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MONDE
A l'époque des faits, le 17 janvier 196,1 cet ancien magistrat dinantais exerçait les fonctions de chef de cabinet de Moïse Tshombé, le président du Katanga sécessionniste. Visé par la plainte déposée entre les mains d'un juge d'instruction bruxellois en 2011 par le fils aîné de Patrice Lumumba, Jacques Bartelous livre pour la première fois publiquement son témoignage après 50 ans de silence.
Il se défend d'avoir pris part d'une quelconque manière à l'assassinat de la figure de proue de l'indépendance congolaise et explique avoir, au contraire, tenté vainement de convaincre Tshombé de ne pas accepter le transfert de Lumumba au Katanga, convaincu qu'il serait alors promis à une mort certaine. Il rapporte également à l'hebdomadaire le détail des événements qui ont précipité la fin du premier chef de gouvernement démocratiquement élu du Congo.
Il fait notamment état de la pression que certaines autorités belges de l'époque ont voulu exercer sur Tshombé pour qu'il donne son feu vert à la venue de Lumumba à Elisabethville où, pourtant, aucun doute ne planait sur son sort funeste.
Il épingle également le fait que durant les huit jours qui ont suivi l'assassinat, Bruxelles s'est faussement inquiété de la bonne santé de Lumumba, sans toutefois ignorer qu'il avait été exécuté. Le conseil de Jacques Bartelous, Me Dominique Remy, a fait casser partiellement l'arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui ordonnait la poursuite de l'instruction d'un dossier dans lequel personne n'est encore inculpé. En effet, la cour de Cassation a reconnu l'existence d'un privilège de juridiction au bénéfice du seul Jacques Bartelous, en raison de sa qualité de magistrat émérite.
La chambre des mises doit maintenant revoir sa copie.
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