Une soixantaine d'hommes armés, probablement des rebelles Maï-Maï, ont attaqué le contingent indien de la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco). Trois Casques bleus sont morts et sept autres ont été blessés.
Par Dépêche (texte)
AFP - Trois Casques bleus indiens de la
Mission l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) ont été tués
et sept blessés mercredi à l'arme blanche dans leur camp à Kirumba
(est, province du Nord-Kivu) par des présumés rebelles
Une soixantaine d'hommes, "probablement des miliciens (congolais) Maï-Maï", ont attaqué vers 01H50 (23H50 GMT) le contingent indien basé à Kirumba, localité située à environ 140 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a indiqué l'armée indienne dans un communiqué diffusé à New Delhi.
"Profitant de l'obscurité", cinq d'entre eux, vêtus en civil et "apparemment inoffensifs" se sont d'abord présentés à la garde pour "demander de l'aide", selon la même source.
"Pendant qu'ils échangeaient avec le soldat de garde, un groupe d'environ 50 à 60 rebelles" a attaqué le poste de contrôle, tuant sur le coup trois soldats et en blessant sept, au cours de cette agression qui a duré cinq minutes, a précisé l'armée indienne.
Le commandant de la 8e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Vainqueur Mayala, a souligné que les assaillants "ont utilisé des couteaux et des machettes" pendant leur incursion dans le camp onusien. Il dit n'avoir "aucune idée" du mobile.
"La Monusco est quand même une institution, ces gens-là (les Casques bleus) montent une garde rigoureuse, alors je ne vois pas comment les agresseurs sont entrés avec des poignards", a commenté le général Mayala.
"Il y a une équipe qui est allée sur place pour s'enquérir de la situation et avoir beaucoup plus d'information", a-t-il indiqué.
D'après le chef de la cité de Kirumba, Egide Karafifi, les agresseurs, au nombre de 25, portaient également des coiffes en raphia sur la tête et "chantaient des chants Maï-Maï (eau en swahili)".
Le patron de la Monusco, Roger Meece, a aussitôt déploré la "perte très triste" des trois soldats indiens, affirmant que la mission continuerait ses efforts "contre les menaces des groupes armés".
"Je ne peux que répéter le choc que j'ai ressenti, la tristesse pour la perte de nos soldats. Malheureusement, je peux vous rappeler que ce n'est pas la première fois que nous perdons des soldats de la paix de la Monusco", a déclaré M. Meece, au cours de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de l'organisation à Kinshasa.
"Nous allons continuer nos efforts, j'ai toute confiance dans nos personnels, ce sont des soldats professionnels, c'est une perte très triste, mais je vous assure que nous allons continuer nos efforts contre les menaces posées par les différents groupes armés, y compris le groupe qui a fait cette attaque ce matin", a-t-il ajouté.
Fin mai, dans cette même région, un Casque bleu indien avait été tué par balle par des présumés rebelles FDLR (hutu rwandais présents en RDC depuis le génocide de 1994), qui venaient d'attaquer des soldats congolais sur une route traversant le Parc national des Virunga, à environ 80 km au nord de Goma.
Anciens supplétifs des FARDC qui les traquent actuellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, les Maï-Maï ont des croyances qui reposent essentiellement sur la magie (ils s'aspergent par exemple d'un breuvage avant les combats pour se "protéger" des balles).
L'est de la RDC, vaste pays d'Afrique Centrale (cinq fois la taille de la France), est instable depuis plus d'une décennie en raison de la présence de groupes armés qui y commettent régulièrement pillages, viols et assassinats.
Avec un effectif de près de 18.000 hommes, la Monusco est la plus importante mission de l'ONU dans le monde.
Une soixantaine d'hommes, "probablement des miliciens (congolais) Maï-Maï", ont attaqué vers 01H50 (23H50 GMT) le contingent indien basé à Kirumba, localité située à environ 140 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a indiqué l'armée indienne dans un communiqué diffusé à New Delhi.
"Profitant de l'obscurité", cinq d'entre eux, vêtus en civil et "apparemment inoffensifs" se sont d'abord présentés à la garde pour "demander de l'aide", selon la même source.
"Pendant qu'ils échangeaient avec le soldat de garde, un groupe d'environ 50 à 60 rebelles" a attaqué le poste de contrôle, tuant sur le coup trois soldats et en blessant sept, au cours de cette agression qui a duré cinq minutes, a précisé l'armée indienne.
Le commandant de la 8e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Vainqueur Mayala, a souligné que les assaillants "ont utilisé des couteaux et des machettes" pendant leur incursion dans le camp onusien. Il dit n'avoir "aucune idée" du mobile.
"La Monusco est quand même une institution, ces gens-là (les Casques bleus) montent une garde rigoureuse, alors je ne vois pas comment les agresseurs sont entrés avec des poignards", a commenté le général Mayala.
"Il y a une équipe qui est allée sur place pour s'enquérir de la situation et avoir beaucoup plus d'information", a-t-il indiqué.
D'après le chef de la cité de Kirumba, Egide Karafifi, les agresseurs, au nombre de 25, portaient également des coiffes en raphia sur la tête et "chantaient des chants Maï-Maï (eau en swahili)".
Le patron de la Monusco, Roger Meece, a aussitôt déploré la "perte très triste" des trois soldats indiens, affirmant que la mission continuerait ses efforts "contre les menaces des groupes armés".
"Je ne peux que répéter le choc que j'ai ressenti, la tristesse pour la perte de nos soldats. Malheureusement, je peux vous rappeler que ce n'est pas la première fois que nous perdons des soldats de la paix de la Monusco", a déclaré M. Meece, au cours de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire de l'organisation à Kinshasa.
"Nous allons continuer nos efforts, j'ai toute confiance dans nos personnels, ce sont des soldats professionnels, c'est une perte très triste, mais je vous assure que nous allons continuer nos efforts contre les menaces posées par les différents groupes armés, y compris le groupe qui a fait cette attaque ce matin", a-t-il ajouté.
Fin mai, dans cette même région, un Casque bleu indien avait été tué par balle par des présumés rebelles FDLR (hutu rwandais présents en RDC depuis le génocide de 1994), qui venaient d'attaquer des soldats congolais sur une route traversant le Parc national des Virunga, à environ 80 km au nord de Goma.
Anciens supplétifs des FARDC qui les traquent actuellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, les Maï-Maï ont des croyances qui reposent essentiellement sur la magie (ils s'aspergent par exemple d'un breuvage avant les combats pour se "protéger" des balles).
L'est de la RDC, vaste pays d'Afrique Centrale (cinq fois la taille de la France), est instable depuis plus d'une décennie en raison de la présence de groupes armés qui y commettent régulièrement pillages, viols et assassinats.
Avec un effectif de près de 18.000 hommes, la Monusco est la plus importante mission de l'ONU dans le monde.
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